Pascal Affi N’guessan est comme l’essentiel de ses camarades détenus dans le Nord du pays : il mène une vie recluse. Lorsque de rares personnes parviennent à échanger avec lui, il arrive au président du Front populaire ivoirien de se vider.
Bonne nouvelle pour ses proches : Pascal Affi N’guessan se porte bien et a un « bon moral ». Il fut un temps où le chef de l’ancien parti au pouvoir et ses co-détenus avaient fait la une des tabloïds au sujet de possibles actes de maltraitance perpétrés par leurs geôliers. Il semblerait que leur existence soit plus tranquille ces dernières semaines. Mais Bouna ne conviendrait ni à Affi N’Guessan ni à ses camarades co-détenus. « La prison de Bouna offre des conditions de détention pénibles », explique notre informateur qui a eu des échanges avec l’ancien premier ministre. « Leur souhait profond, Affi et les autres, c’est de changer de lieu de détention. Tout sauf Bouna », nous dit-il. La précarité des lieux rendrait difficile le séjour dans la cité. Bouna, 603 km au nord d’Abidjan, n’a pas été particulièrement avantagée par le destin : pas beaucoup d’infrastructures dans le chef de lieu département et les huit (8) années de crise armée n’ont pas permis de donner une éclatante allure à la cité, même pas à sa prison qui fut laissée à l’abandon. « Affi et ses compagnons ne sont pas à la recherche d’un quelconque luxe. Ils savent qu’on a choisi de faire d’eux des prisonniers. Mais, ils souhaitent des conditions meilleures », rapporte la source.
Affi N’Guessan aurait ces deux interrogations : « Pourquoi se trouve-t-il en prison? Pourquoi l’a-t-on inculpé ». Selon l’informateur, le cadre de Bongouanou ne comprendrait strictement rien à sa situation d’autant que depuis Linas Marcoussis, il ne gérait plus les affaires de l’Etat. « Il s’est consacré à son parti le Fpi qui est légalement constitué. Il n’a pas été membre du Cpc non plus », rapporte cet informateur qui est aussi un proche de l’intéressé. Il ajoute : « Le président (Affi) se demande si les autorités actuelles redoutent une opposition forte. Il se demande si Alassane Ouattara a peur de l’avoir comme interlocuteur pour relancer le dialogue politique. Il pense que s’il se met dans une certaine posture, il offrira de lui l’image d’une personne qui n’est pas pour la démocratie. Ce qu’il veut, c’est que les autorités travaillent au respect des droits des citoyens et règlent les questions sécuritaires ».
Si on se fie à notre source, Pascal Affi N’guessan veut un rétablissement total de la paix : « Il pense que Ouattara doit ouvrir des échanges avec Gbagbo ». Quid du Front populaire ivoirien, son parti qui tente de se relever d’une terrible chute ? « La direction intérimaire a son plein soutien. Il lui demande de rester unie. A l’ensemble des militants, il demande de renforcer la cohésion et la solidarité. Il n’y a pas à désespérer. Il faut croire au pays, à l’appartenance à la nation. Il faudrait que même dans les épreuves, les uns et les autres gardent la foi et n’oublient pas l’essence de leur militantisme ».
Rappelons qu’à Bouna, Affi N’Guessan se trouve avec Diabaté Bêh, ancien conseiller économique et social, Michel Gbagbo, le fils de l’ancien chef d’Etat, un caméraman de la Rti, Serge Boguhé et le secrétaire général de l’Université de Cocody.
Kisselminan COULIBALY
Légende : Les conditions de détention à Bouna seraient pénibles pour Pascal Affi N’guessan.
Bonne nouvelle pour ses proches : Pascal Affi N’guessan se porte bien et a un « bon moral ». Il fut un temps où le chef de l’ancien parti au pouvoir et ses co-détenus avaient fait la une des tabloïds au sujet de possibles actes de maltraitance perpétrés par leurs geôliers. Il semblerait que leur existence soit plus tranquille ces dernières semaines. Mais Bouna ne conviendrait ni à Affi N’Guessan ni à ses camarades co-détenus. « La prison de Bouna offre des conditions de détention pénibles », explique notre informateur qui a eu des échanges avec l’ancien premier ministre. « Leur souhait profond, Affi et les autres, c’est de changer de lieu de détention. Tout sauf Bouna », nous dit-il. La précarité des lieux rendrait difficile le séjour dans la cité. Bouna, 603 km au nord d’Abidjan, n’a pas été particulièrement avantagée par le destin : pas beaucoup d’infrastructures dans le chef de lieu département et les huit (8) années de crise armée n’ont pas permis de donner une éclatante allure à la cité, même pas à sa prison qui fut laissée à l’abandon. « Affi et ses compagnons ne sont pas à la recherche d’un quelconque luxe. Ils savent qu’on a choisi de faire d’eux des prisonniers. Mais, ils souhaitent des conditions meilleures », rapporte la source.
Affi N’Guessan aurait ces deux interrogations : « Pourquoi se trouve-t-il en prison? Pourquoi l’a-t-on inculpé ». Selon l’informateur, le cadre de Bongouanou ne comprendrait strictement rien à sa situation d’autant que depuis Linas Marcoussis, il ne gérait plus les affaires de l’Etat. « Il s’est consacré à son parti le Fpi qui est légalement constitué. Il n’a pas été membre du Cpc non plus », rapporte cet informateur qui est aussi un proche de l’intéressé. Il ajoute : « Le président (Affi) se demande si les autorités actuelles redoutent une opposition forte. Il se demande si Alassane Ouattara a peur de l’avoir comme interlocuteur pour relancer le dialogue politique. Il pense que s’il se met dans une certaine posture, il offrira de lui l’image d’une personne qui n’est pas pour la démocratie. Ce qu’il veut, c’est que les autorités travaillent au respect des droits des citoyens et règlent les questions sécuritaires ».
Si on se fie à notre source, Pascal Affi N’guessan veut un rétablissement total de la paix : « Il pense que Ouattara doit ouvrir des échanges avec Gbagbo ». Quid du Front populaire ivoirien, son parti qui tente de se relever d’une terrible chute ? « La direction intérimaire a son plein soutien. Il lui demande de rester unie. A l’ensemble des militants, il demande de renforcer la cohésion et la solidarité. Il n’y a pas à désespérer. Il faut croire au pays, à l’appartenance à la nation. Il faudrait que même dans les épreuves, les uns et les autres gardent la foi et n’oublient pas l’essence de leur militantisme ».
Rappelons qu’à Bouna, Affi N’Guessan se trouve avec Diabaté Bêh, ancien conseiller économique et social, Michel Gbagbo, le fils de l’ancien chef d’Etat, un caméraman de la Rti, Serge Boguhé et le secrétaire général de l’Université de Cocody.
Kisselminan COULIBALY
Légende : Les conditions de détention à Bouna seraient pénibles pour Pascal Affi N’guessan.