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Sport Publié le jeudi 8 septembre 2011 | Le Patriote

Berthe Adou (colistière de Sidy Diallo) : « Si Me Roger Ouégnin me cherche, il me trouvera »

© Le Patriote Par Nathan Koné
Election à la présidence de la FIF: images du lancement de la campagne de Augustin Sidy Diallo
Mardi 23 Août 201. Abidjan, Plateau. Hôtel Pullman. Le candidat Sidy Augustin Diallo lance sa campagne pour la présidentielle de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) . Photo: Berthe Adou Caye
D’ordinaire courtoise et très accueillante, Berthe Adou n’est pourtant pas une femme à se laisser marcher là-dessus. Quand elle reçoit des piques, elle sait réagir. Dans cette interview, elle interpelle Me Roger Ouégnin sur ses dérives durant la campagne à l’élection à la présidence de la FIF

A trois jours de l’élection à la présidence de la FIF, quel est l’état d’esprit de la liste Augustin Sidy Diallo ?
Nous sommes toujours en campagne. Et à notre niveau, c’est la sérénité.

La tension monte entre les différents état- majors. On assiste de plus en plus à des attaques verbales. Quels commentaires faites-vous de la situation ?
Je pense qu’on a signé une charte de fair-play .Nous sommes en sport et il ne faut pas voler bas. C’est dommage qu’on attaque les gens personnellement. Nous, nous avons un programme que nous voulons défendre par des arguments. Certains comme Maître Roger Ouégnin nous accusent de plagiat et en même temps nous critiquent sur plusieurs points de notre programme comme l’assurance maladie. J’aurais voulu qu’on parle de programmes, qu’on les critique sans avoir recours à des attaques personnelles. On se connaît tous. Je suis à l’ASEC depuis les années 1980. J’ai été membre du comité féminin du club jaune et noir de 1985 à 1989, donc je viens de quelque part et je sais d’où je viens. Si on m’attaque, je réagis et j’ai les arguments pour le faire.

On vous accuse, vous les membres de l’ancien bureau de Jacques Anouma de trahison.
Je ne sais pas s’il faut vraiment répondre. Mais pour certaines personnes qui ne le savent pas, je vais le faire. En 1999, j’ai été menacée par Me Roger Ouégnin parce que je supportais Jacques Anouma. Il ne sait peut- être pas les liens qui nous unissent. Chez moi, l’amitié, c’est important. Me Roger Ouégnin lui, tourne au gré du vent. Je vais peut- être répondre après, si Jacques Anouma ne le fait pas parce que lui, il sait des choses. Roger Ouégnin m’a menacée en 1999. Au lendemain du dépôt de la liste des candidatures, il m’a appelé et on a parlé. Moi, je ne trahis pas mes amis, c’est lui qui change d’amitié au gré du vent. En amitié, il y a des hauts et des bas. Il connaît ma loyauté. En 1999, il m’a menacée à cause de Jacques Anouma et aujourd’hui, il est son ami. Moi, je ne dépends pas de Jacques Anouma. Mais les liens qui nous lient, Roger ne les détruira pas.

Pourquoi tant d’acharnement contre votre personne et certains membres de votre liste ?
Posez-lui la question. Que Me Roger Ouégnin sache que je ne dépends pas de la FIF et de Jacques Anouma comme lui. Je crois que ses informateurs et ses taupes, qui sont à la FIF, ne sont pas fiables. Quand on lui donne une information, il faut qu’il prenne le temps de la vérifier. Moi, je ne suis pas permanente à la FIF. Je ne vais pas à la fédération tous les jours. Je vis à la sueur de mon front. Je vis du travail que Dieu m’a donné. Lui, Roger Ouégnin, il loue Sol Béni aux Eléphants à plus d’un million par semaine. Me Roger Ouégnin doit donc se taire car nous sommes en sport. Mais s’il m’attaque, il me trouvera sur son chemin.

On vous accuse aussi de mettre la pression sur certains candidats et des électeurs pour les pousser à rejoindre votre camp.
Il ne faut pas distraire les gens. Ce sont les clubs qui votent. On a identifié la cible et ils le savent mieux que nous, ce sont les clubs. Il n’y en a pas cent. On ne peut pas menacer un électeur, parce qu’il sera seul dans l’isoloir le jour du scrutin. Qui peut donc faire pression sur moi dès cet instant ? Si les gens ont des convictions pour un candidat, ils vont le voter. On est sur le terrain et ils savent ce qui s’y passe. Ce sont des élections et on veut rester modestes. C’est après le vote qu’on saura qui a gagné. On ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs. Je veux qu’on se limite à ça et qu’on n’attaque pas les gens. Quand Me Roger Ouégnin m’a menacée en 1999, je n’ai pas lâché Jacques Anouma. Il sait de quoi je parle donc je peux le dire. Si les gens parlent de pression que j’ignore d’ailleurs, qu’ils tiennent bon, s’ils ont des convictions pour leur candidat. On peut avec des arguments me convaincre du contraire mais pas avec des menaces. Si je change, c’est par rapport à mes convictions. En 1999, Roger et moi, avons communiqué pendant une heure au téléphone pour que je change de bord. Je lui ai dit non. Mais lui il agit au gré de ses intérêts financiers. Qu’il considère qu’aujourd’hui, il a un ennemi de plus en la personne de Berthe Adou.

Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent de vouloir faire intervenir la politique dans ces élections?
Dîtes à Roger Ouégnin que moi, je dis qu’il cherchait à rencontrer le Premier ministre hier (ndlr : lundi). C’est même écrit dans les saintes écritures qu’il faut respecter les autorités. Moi, je les respecte parce que c’est l’éducation que mes parents m’ont donnée. Quel que soit l’âge de la personne qu’on a nommée à la tête d’un pays, il faut la respecter. Si vous êtes dans une entreprise et qu’il y a des chefs bien qu’ils soient moins âgés que vous, il faut les respecter. C’est ce que je fais.

Quelle analyse faîtes-vous du retrait du candidat Anzouan Kacou?
Je pense que le jeune frère Anzouan a pris une décision très sage. Le football, ce n’est pas la bagarre. Il faut éviter les propos blessants. La campagne a pris une autre tournure. Roger Ouégnin a fait une conférence de presse pendant 4h25mn où il n’a parlé que de lui. Il est écrit dans les saintes écritures que l’humilité précède la gloire, et l’orgueil, la chute parce que tout ne peut pas se résumer à une seule personne. Moi, je souhaite que Roger Ouégnin s’asseye et qu’il écoute la cassette de sa conférence de presse. Il a volé très bas et c’est dommage. En disant tout cela, c’est normal qu’Anzouan ait peur. On ne va pas au football pour se battre ou entrer dans la vie privée des gens. Nous sommes des êtres humains et nous nous résumons tous à « 1 mètre 50 sous terre ». Personne n’aura sa tombe creusée à plus de trois mètres de profondeur. C’est normal et je pense que si j’étais à sa place, j’aurais fait la même chose. Je ne pensais pas que dans cette campagne, on irait s’asseoir pendant quatre heures de temps, rien que pour insulter les gens, au lieu de parler d’un programme. Qu’est ce qu’il a, à insulter Sory ? Il doit se taire parce qu’il sait des choses sur moi et j’en sais aussi sur lui. Je suis dans le sport depuis les années 80. Je suis restée dans l’ombre parce que ce n’est pas mon style de toujours être au devant. Il ne faut pas que Roger Ouégnin me provoque et m’insulte. J’avais beaucoup de considération pour lui mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Anzouan a eu peur parce que Roger est un danger public.

La liste Sidy Diallo préfère-t-elle aller au consensus qu’aux élections?
Ecoutez, le consensus, ça évite les palabres et les choses méchantes. Moi, je vais vous dire une chose. Nous avons commencé peut être timidement la campagne parce que la liste Sidy Diallo, c’est une équipe, c’est une tête de liste avec une équipe forte. On avait prôné le consensus quand on était encore à la FIF, Sory Diabaté avait été mandaté par Jacques Anouma en vue de rallier les futurs candidats à l’idée du consensus. Aujourd’hui, nous ne sommes plus prêts à oser faire ça parce que les gens pensaient qu’en prônant le consensus, c’était un signe de faiblesse. Comme on l’a dit, l’humilité précède la gloire. En fait, Sidy voulait être humble en demandant à ce que les gens se mettent ensemble mais ce n’est pas parce qu’on avait peur de qui que ce soit. L’humilité de Sidy fera en sorte qu’au soir des élections, il soit le président de la FIF parce que l’humilité précède la gloire.

Jusqu’où pourriez-vous aller, si Roger Ouégnin continue de vous attaquer ?
Partout où il voudra qu’on aille. Mais mes parents ne m’ont pas éduquée ainsi. Je le connais depuis qu’il est arrivé à l’ASEC, en 1989. Et quand il arrivait, moi, j’étais déjà là. S’il sous-estime les gens, c’est son problème. Cela fait plusieurs années que je ne parle pas dans la presse. Je le fais juste pour éclaircir les choses et lui répondre. Je sais d’où je viens et je n’aime pas qu’on me provoque. C’est par respect que je me taisais. Plusieurs personnes dans la même liste ont dit qu’ils ne me connaissaient pas et que j’étais arrivée comme un cheveu sur la soupe dans le milieu. J’ai eu ma première médaille sportive en 1998. La même année, j’ai été fait chevalier dans l’ordre du mérite national. En 2006, l’Etat de Côte d’Ivoire m’a fait chevalier dans l’ordre national et en 2008, officier dans l’ordre du mérite sportif. Moi, je n’ai pas attendu que la Côte d’Ivoire soit qualifiée pour aller en Coupe du Monde. En 1998, j’étais en France. Roger sait que je n’ai pas attendu ça pour faire le tour des capitales en accompagnant l’ASEC en Champions League. Je n’ai pas attendu la FIF, il le sait. Donc je ne suis pas arrivée au sport comme un cheveu sur la soupe. Je sais d’où je viens et c’est avec beaucoup de réserve parce que je ne veux pas éclabousser certaines personnes. Mais il ne faut pas qu’il continue car ce n’est pas bon ce qu’il fait.

Interview réalisée par Céleste Kolia
Collaboration W.A
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