Présidence de la FIF : Ce qui a fait perdre Salif Bictogo

Augustin Sidy Diallo a fait son marché en Ligue 2. Sur un total de 24 clubs, il a raflé 16 clubs. Ce qui représente 32 voix. Battant ainsi le score réalisé par son adversaire en Ligue 1 (24 voix). En D3, il a pu avoir 25 voix sur un total de 39. Deux victoires qui ont éclipsé le succès de Bictogo en Ligue 1. La percée de Diallo en Ligue 2 et D3+Groupements d’intérêt du football (GIF), est le fruit du ralliement d’Anzouan Kacou Albert. Tous les trois candidats étaient unanimes sur un fait : la Ligue 2 et D3 sont très favorables à Anzouan. C’est pourquoi la liste Bictogo n’a pas hésité à signer un protocole d’accord avec Anzouan durant la campagne. Un accord de principe qui stipulait que la liste arrivant en troisième position, devrait soutenir l’autre liste en course. Ayant perçu le message et bien conscient d’une défaite possible, Diallo opte pour le débauchage de présidents de clubs. Pêle-mêle, il rallie à sa cause les présidents de clubs dont Koné Cheick Oumar de l’Africa Sport, Adou Nangon de la JCA-T, Koné Abdoulaye de l’AS Denguélé, Ouattara Bakari du COK et Cyrille Domoraud, parrain et colistier de la liste Bictogo. Autre grand coup du camp Sidy, c’est le ralliement d’Anzouan Kacou Albert. Ce dernier a pris le soin de donner les consignes de vote à ses partisans de Ligue 1 et surtout de Ligue 2 et D3. Des consignes claires : voter Sidy. Malgré le retrait d’Anzouan et sûr du soutien des clubs qui lui sont fidèles, la liste ASD opte pour un corps à corps avec des présidents de clubs, proches du camp Bictogo. Les secrétaires de clubs ont été cooptés pour convaincre leurs présidents. Ils étaient logés et blanchis dans des hôtels. Le vendredi 09 septembre, certains présidents de clubs qui flirtaient officieusement avec Sidy, s’échappent du QG de Bictogo et de l’hôtel Belle côte. «On ne peut pas comprendre que certains présidents de clubs puissent nous lâcher. Ils ont réussi à pourrir notre liste et c’est ce détail que nous n’avons pas perçu. Ceux sur qui nous comptions, n’étaient pas avec nous, c’est la vie. On a trop cru à la bonne foi de certains de nos pairs. On est fair-play, mais Sidy doit se méfier des traîtres», dixit Akré Benoit qui n’a pas pu retenir ses larmes, à la fin du scrutin. En tout cas, le camp Diallo qui voulait prendre le contrôle de la FIF, a tout mis en œuvre pour y parvenir, à l’issue d’un scrutin. Le camp Bictogo a minimisé le retrait d’Anzouan Kacou en faveur de Sidy. En outre, il n’a pas pris le soin de faire le point des mandats à temps. Car quelle ne fut la surprise de Bictogo de constater dans la salle que des présidents de clubs ont préféré donner le mandat à leur vice-président ou secrétaire pour voter, là où ils avaient promis voter eux-mêmes. Des colistiers, présidents de clubs, ont refusé de voter. «Même sur la liste, on a été trahi. Qu’est-ce qu’on pouvait espérer», a dit dépité Achi Dégbo, colistier de Bictogo. Malgré la tournée effectuée à l’intérieur du pays, la liste Bictogo n’a pas eu le soutien des clubs de Ligue 2 et D3, là ou elle a perdu 6 points en D1 (2 clubs), 6 autres en D2 (3 clubs) ; les 12 points plus celui de Domoraud auraient été suffisants pour gagner. Hélas pour Salif Bictogo ! La liste a même perdu la voix de l’AFI, puisque Cyrille Domoraud a arraché le mandat à Koné Ibrahima, dans la salle, pour voter pour Sidy.
Annoncia Sehoué