En tant que porte-parole des syndicats de la santé, quelles sont les difficultés que vous font
partager vos membres concernant la gratuité des soins?
D'abord je voudrais, au nom de tous les syndicats de la santé dont je suis le porte-parole, vous dire que nous soutenons la gratuité et nous sommes engagés derrière cette gratuité. Parce que la politique de gratuité permet à nous-mêmes, qui sommes les praticiens, la prise en charge totale de nos malades. Et nous-mêmes sommes bénéficiaires d'autant plus que nous tombons aussi malades. Mais dans cette mise en œuvre, il y a aussi des difficultés. Il y a des difficultés dans la conduite de cette politique. Sur le terrain, les pharmacies de nos hôpitaux ne sont pas suffisamment approvisionnées. Ce qui occasionne beaucoup de rupture. Au niveau de la prise en charge des malades, il y a des difficultés parce que pour les examens complémentaires, il n'y a pas de films disponibles dans les services de radio. Au niveau des laboratoires, les intrants, tout ce qui est réactif, ne sont pas disponibles dans bon nombre de structures sanitaires. Ce qui nous oblige, à notre corps défendant, et c'est prescrit et c'est dit, lorsque les prestations n'existent pas dans les hôpitaux, on est obligé d'aller à l'extérieur. Du coup, les films de radio n'existant pas, on ne peut plus faire de radio à l'hôpital. Les réactifs n'existant pas, on ne peut plus faire les examens de labo. Les médicaments n'étant pas suffisants, les malades sont obligés parfois d'aller payer les médicaments hors des hôpitaux. Aussi, y-a-t-il l'entretien des hôpitaux. Quand les directeurs n'ont pas les moyens d'assurer correctement le financement des hôpitaux, cela constitue aussi une difficulté. Nous avons aussi constaté la difficulté de certains de nos collaborateurs à avoir leur salaire notamment ceux qui sont payés sur le budget de l'hôpital. Fort heureusement, ce volet a été résolu. Voilà les grandes difficultés de la mise en œuvre de la gratuité. Avec toutes ces difficultés, nous avons en face de nous les malades qui comprennent mal le fait qu'on parle de gratuité et sont obligés d'acheter des médicaments en officine privée. Ce qui fait que nous sommes en perpétuel conflit avec les malades qui estiment mal qu'on leur dise d'aller dehors. Donc pour nous, lorsqu’on parle de gratuité, il faut un financement total de la gratuité et cela est impérieux et nécessaire pour que, quand un malade arrive, sa prise en charge soit totale de la consultation jusqu'à l'hospitalisation en passant par tous les examens.
Propos recueillis Jean Prisca
partager vos membres concernant la gratuité des soins?
D'abord je voudrais, au nom de tous les syndicats de la santé dont je suis le porte-parole, vous dire que nous soutenons la gratuité et nous sommes engagés derrière cette gratuité. Parce que la politique de gratuité permet à nous-mêmes, qui sommes les praticiens, la prise en charge totale de nos malades. Et nous-mêmes sommes bénéficiaires d'autant plus que nous tombons aussi malades. Mais dans cette mise en œuvre, il y a aussi des difficultés. Il y a des difficultés dans la conduite de cette politique. Sur le terrain, les pharmacies de nos hôpitaux ne sont pas suffisamment approvisionnées. Ce qui occasionne beaucoup de rupture. Au niveau de la prise en charge des malades, il y a des difficultés parce que pour les examens complémentaires, il n'y a pas de films disponibles dans les services de radio. Au niveau des laboratoires, les intrants, tout ce qui est réactif, ne sont pas disponibles dans bon nombre de structures sanitaires. Ce qui nous oblige, à notre corps défendant, et c'est prescrit et c'est dit, lorsque les prestations n'existent pas dans les hôpitaux, on est obligé d'aller à l'extérieur. Du coup, les films de radio n'existant pas, on ne peut plus faire de radio à l'hôpital. Les réactifs n'existant pas, on ne peut plus faire les examens de labo. Les médicaments n'étant pas suffisants, les malades sont obligés parfois d'aller payer les médicaments hors des hôpitaux. Aussi, y-a-t-il l'entretien des hôpitaux. Quand les directeurs n'ont pas les moyens d'assurer correctement le financement des hôpitaux, cela constitue aussi une difficulté. Nous avons aussi constaté la difficulté de certains de nos collaborateurs à avoir leur salaire notamment ceux qui sont payés sur le budget de l'hôpital. Fort heureusement, ce volet a été résolu. Voilà les grandes difficultés de la mise en œuvre de la gratuité. Avec toutes ces difficultés, nous avons en face de nous les malades qui comprennent mal le fait qu'on parle de gratuité et sont obligés d'acheter des médicaments en officine privée. Ce qui fait que nous sommes en perpétuel conflit avec les malades qui estiment mal qu'on leur dise d'aller dehors. Donc pour nous, lorsqu’on parle de gratuité, il faut un financement total de la gratuité et cela est impérieux et nécessaire pour que, quand un malade arrive, sa prise en charge soit totale de la consultation jusqu'à l'hospitalisation en passant par tous les examens.
Propos recueillis Jean Prisca