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Société Publié le mercredi 21 septembre 2011 | Nord-Sud

Baccalauréat 2011: Pourquoi tant d’absents

© Nord-Sud Par DR
Début des épreuves écrites dans l’enseignement technique et la formation professionnelle: Le Ministre Flindé Albert supervise les examens de fin d’année
Lundi 13 septembre 2011. Abidjan. Début des épreuves écrites, le Ministre Albert FLINDE rend visite aux candidats dans les centres d’examens de l’EMPT de Binger ville, du CBCG de Cocody, du CELIA de Treichville et du lycée Professionnelle de Jacqueville.
De nombreux candidats de la commune d’Abobo n’ont pas pris part aux premières épreuves du baccalauréat qui a débuté hier. C’est le constat fait, lors de la visite du ministre de l’Education nationale dans des centres d’examen d’Abobo. Au centre Adama Sanogo, 154 étaient absents sur un total de 750 candidats. A l’école primaire publique d’Abobo-Nord, les tables-bancs de 180 candidats sur 779 étaient vides. Pareil pour le lycée moderne d’Abobo composé de deux centres où 368 sur 1200 n’ont pas pris part aux épreuves d’hier. Et, la plupart des absents sont des candidats libres. Ces absences, Kandia Camara l’explique par le fait des déplacements de populations lors de la crise socio-politique qu’a traversée le pays. Toutefois, elle compte faire un point dans un bref délai pour savoir un peu plus sur ces absences. Au cours de cette visite, les chefs de centre ont déploré l’absence d’enseignants pour la surveillance. Par exemple, au groupe Adama Sanogo, sur une soixantaine d’enseignants convoqués, 39 seulement étaient présents le matin. Dans l’après-midi, le nombre est passé à 33. Toutefois, les responsables de ce centre notent qu’il y a au moins un surveillant par salle. Concernant les éventuels cas de fraude qui pourraient subvenir au cours de cet examen, la ministre de l’Education nationale s’est voulue claire : « nous avons placé notre mandat sous l’excellence, mais aussi sous la lutte contre la fraude. Nous devrons lutter contre ce fléau pour que nous ayons des examens propres pour que nos diplômes soient reconnus. Et, nous avons tout intérêt à ce que nos diplômes soient valorisés ». Aux candidats, elle a fait remarquer que les sujets sont à leur portée et que ce n’est pas la peine de remettre de l’argent aux vendeurs d’illusions pour espérer une quelconque aide. Notons qu’ à partir d’aujourd’hui, Kandia Camara effectue une série de tournées à l’intérieur du pays pour suivre le déroulement de l’examen dans ces zones.
Adélaïde Konin


Réactions…


Zamblé Bi Zamblé Germain (sg du Syndicat national des inspecteurs de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire): « La commission des examens
a mal travaillé»
« Pour un examen post-crise, les sujets étaient inadaptés. C’est une inefficacité de la commission qui a fait les sujets. La dictée de la zone 2, par exemple, était une dictée de niveau terminal. Les questions 1 et 2 du sujet de science naturelle n’étaient pas dans le programme scolaire. Les élèves ont suivi la formation par compétence, mais les sujets qu’on leur a proposés ont été faits selon les manuels de la pédagogie par objectif. Il faut que le ministère de l’Education nationale associe la direction de la pédagogie à la confection des sujets. Les sujets doivent tenir compte de l’environnement des élèves. Ces erreurs sont aussi commises lors du Bac et du Bepc. En plus de cela, il faut reconnaître que la guerre à un peu agi sur la mentalité des élèves. Mais cela n’est pas la raison principale de cet échec. La troisième raison, c’est la lutte contre la fraude qui a porté ses fruits. Les surveillants ont bien joué leur rôle, ce qui a empêché bon nombre de personnes qui avaient l’habitude de tricher de le faire ».

Kandia Camara (ministre de l’Education nationale) : « Ce sont des résultats acceptables »
«Nous regrettons d’avoir ce taux. Toutefois, n’oublions pas que la Côte d’Ivoire a traversé une crise qui a suscité l’arrêt des cours pendant 3 mois dans certains établissements scolaires. Ce sont des résultats acceptables. A travers ces résultats, nous connaissons la vraie valeur de nos élèves ».

Mesmin Comoé (sg du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd)) : « C’est à cause de la formation par compétence »
« Ce n’est pas un problème de programmes inachevés. Car tous les enseignants ont achevé leurs programmes. Ce taux d’échec est dû à la formation par compétence qui a été mal structurée. On donne des épreuves à des enfants qui sont tirées des anciens ouvrages. Nous avons longtemps décrié cela. Toute pédagogie doit se dérouler dans un environnement où l’Etat à les moyens de faire sa mise en œuvre. Ce qui n’a pas été le cas. Le Midd compte se réunir sur la question à la rentrée prochaine. Nous aurons notre mot à dire ».

Propos recueillis par Raphaël Tanoh
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