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Société Publié le lundi 26 septembre 2011 | L’expression

Promotion de l’élevage en Côte d’Ivoire : Adjoumani insuffle une nouvelle dynamique

© L’expression Par Prisca
PDCI-RDA: Bédié et ses jeunes se sont parlés
Samedi 31 juillet 2010. Abidjan, Maison du PDCI-RDA à Cocody. Le Président Henri Konan Bédié rencontre la jeunesse du parti, conduite par son président Kouadio Konan Bertin (KKB). Photo: le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
En une visite de trois jours dans le Centre du pays le ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques a fait le point de l’état d’avancement des projets d’appui à l’élevage.
A une quinzaine de kilomètres de Toumodi, les stations bovine et ovine de Assavouê représentent une garantie pour la Côte d’Ivoire qui s’est engagée sur la voie de l’autosuffisance de production animale. Anciennement localisées à l’Ouest, notamment à Sipilou et Béoumi, les deux stations ont été délocalisées en 2003 dans la cité de l’Agouti sous l’impulsion du ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, vu que les effets de la crise dans cette partie du pays risquaient d’affecter leur développement. Ainsi a été crée le Projet de gestion intégrée des ranchs et stations (Progirs) par arrêté en mars 2010. A cet effet, le ministre Adjoumani était vendredi 23 septembre sur le site accompagné du coordonateur du Progirs, Konan Banny Jean-Pierre et d’une délégation comprenant tous les acteurs du projet pour constater les avancées. A la station ovine, un effectif de 400 matrices d’espèce djallonké et 61 têtes de caprins sont suivies en permanence par 28 agents dont 5 fonctionnaires et 4 journaliers. Les bêtes sont suivies dans les moindres détails dans des enclos entretenus pour, à en croire les initiateurs, mettre des bêtes de qualité à la disposition des Ivoiriens.
Promouvoir l’élevage en Côte d’Ivoire
Le chef de la station, Souanga N’Dri Jean-Luc qui a conduit le ministre dans les enclos du parc a expliqué les méthodes utilisées pour les croisements des bêtes afin d’obtenir des produits de qualité. La station bovine qui partage le même espace de 800 ha est située à quelques mètres de la première. Le chef des lieux, Koffi Kouassi François, a révélé que la station possède environ 226 têtes. Elles sont de la race n’dama originaire de la Guinée Conakry, qui s’adapte facilement au changement climatique et résiste aux maladies. Sur le site tout est fait avec précision. Les installations et infrastructures le démontrent. Un parc à trie et de soins de 6 ha et demi, comprenant 4 parcs permet aux agents de suivre les bêtes au quotidien. Un couloir de soins fait 40 m et un quai d’embarquement et de débarquement. Après Toumodi, le ministre Adjoumani s’est rendu à Toumbakro à 35 Km de Yamoussoukro. Là, il a visité la Station laitière de Yamoussoukro (Sly) et la Station semencière (Ssy). Dans ces deux lieux d’élevages, il est question de faire des croisements afin d’obtenir des espèces de qualité. Elles devront produire du lait en quantité suffisante et permettre d’avoir de la viande de bœuf sur le marché. Pour le chef du Département suivi et évaluation du projet, Olivier Kouakou, ils ont pour mission de multiplier la race n’dama, qu’ils mettront à la disposition de la station bovine de Toumodi. Les éleveurs qui voudront s’installer pourront, ainsi, se ravitailler à Toumodi. A Toumbokro, ils ne conservent pas d’espèce mâle pour éviter les questions de consanguinité. Les semences sont, selon lui, exportées.
Pour atteindre la sécurité alimentaire
Les croisements ont lieu entre le n’dama et deux races européennes que sont la monbeliarde et la holstein. Ces espèces européennes développent des caractéristiques encourageantes d’où leur choix. Outre les stations, un jardin botanique de quatre ha contient 29 espèces de plantes destinées à l’alimentation des animaux. C’est dire que tout est fait sur place pour donner amener le projet à terme. Adjoumani, l’initiateur de ces actions fut satisfait de voir que les agents sont à la tâche. « L’objectif en mettant en place ces stations, c’est de pouvoir disposer de beaucoup d’espèces d’animaux et installer des jeunes éleveurs. », a-t-il fait remarquer. A côté du Progirs, un autre projet qui tient à cœur au ministre a reçu sa visite. Le Projet d’appui au développement de l’élevage en Côte d’Ivoire (Pade-ci). D’une durée de 5 ans, ce chantier vise à assurer la couverture des besoins nationaux en viande et produits d’élevage et améliorer le revenu des éleveurs. D’où des crédits aux éleveurs pour s’installer. A Zambakro, la délégation a visité les installations de Kouame N’Guessan et Mme Koffi Akissi qui ont bénéficié, tous deux, de l’appui du Pade-ci pour l’élevage de l’agouti et du bœuf. Après Zambakro, où les villageois ont remercié Adjoumani pour son action en faveur des éleveurs, le cap a été mis sur l’hôtel de ville de la capitale. Dans la grande salle qui a refusé du monde, le responsable des Ressources animales et revenu sur l’importance de l’élevage est l’intérêt que le président Ouattara y attache. Cinq éleveurs ont bénéficié d’environ 29 millions de Fcfa pour s’installer. Entre autres projets, ils comptent faire de l’élevage de bœuf, de poulet et de mouton. Le ministre les a exhortés à mettre du sérieux dans leur affaire et à respecter les délais de remboursement. Cela permettra, a-t-il recommandé d’en faire bénéficier à d’autres. La visite de Kobenan Adjoumani s’est achevée à Taabo où il a parrainé une Promotion Dicko Garba, du nom d’un ancien ministre des Ressources animales sous Houphouët). Ces derniers ont bénéficier d’une formation en techniques de pêche
Kuyo Anderson, envoyé spécial
Légende 1: Le Chef de station, Souanga N’Dri (à gauche) expliquant au ministre Adjoumani (à droite) les méthodes de croisement des bêtes
Légende 2 : Le ministre est allé voir les bêtes qui ont été sélectionnées pour les croisements groupés à la station ovine de Toumodi.

Encadre
Adjoumani, l’homme de la situation
L’idée de délocaliser les stations bovine et ovine de Sipilou et Béoumi à Toumodi n’a pas été une partie de plaisir pour Kobenan Kouassi Adjoumani. Ministre sous le Gbagbo, l’enfant du Zanzan (Est de la Côte d’Ivoire) a été contrarié et presque combattu par nombre de collègues proches de l’ancien président. Aujourd’hui, les résultats à mi-parcours donnent raison à celui pour qui les Ressources animales n’ont plus de secret. A Toumodi, Toumbokro, Zambakro et Taabo, où il a parrainé une promotion de pêcheurs ayant suivi une formation, le message a été le même : ‘’Depuis votre départ du gouvernement, rien n’a évolué et votre retour à la tête du ministère nous redonne espoir ». Tout comme, les autorités coutumières n’ont pas voulu rester en marge. C’est le cas dans les stations bovine et ovine de Assavouê. Sur instruction du ministre, le sous-directeur chargé du patrimoine, Kamagaté Bourahima avait fait construire en 2005, six bâtiments. Cet ouvrage abrite aujourd’hui près de onze familles qui vivent grâce à l’élevage. Et les villageois, comblés, en attendent …encore du ministre.
K.A

Encadré
Progirs et Pade-ci, l’avenir
Le Projet de gestion intégrée des ranchs et stations (Progirs) a été initié en mars 2010 par le ministère de la Production animale et des Ressources halieutiques. Doté d’un financement de plus de 16 milliards de Fcfa, son objectif, est d’améliorer la productivité des élevages, de conserver les races locales en vu, de renforcer la sécurité alimentaire et d’accroitre les revenus agricoles. Le projet vise aussi la réhabilitation des ranchs détruits lors des événements de 2002 et plusieurs autres projets de développement de l’élevage. Le coordonnateur Konan Banny Jean-Pierre et ses collaborateurs ont reçu les félicitations du ministre pour le travail fait. Quant au Projet d’appui au développement de l’élevage en Côte d’Ivoire (Pade-ci), il a une durée de 5 ans et est reparti en six zones : le Nord, le Centre, l’Est, l’Ouest, le Sud-Est et le Sud-Ouest. Le Pade-ci octroie des crédits aux éleveurs pour s’installer. Les délais de remboursement vont de 24 mois à 10 ans, selon le type de prêt. A savoir que toute sollicitation de crédit se traduit par la production d’un dossier monté de préférence par un cabinet. Cette initiative a suscité l’intérêt de l’élevage chez beaucoup de jeunes ivoiriens.
K.A
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