Les partisans de Laurent Gbagbo, qui ont trouvé refuge au Ghana après sa chute, ne sont pas tous logés à la même enseigne. Il y a les uns et il y a les autres. Il y a ceux qui ont occupé de hautes fonctions et qui, aujourd’hui, n’ont véritablement pas de problèmes financiers et il y a les autres qui n’ont pas assez de moyens et qui se débrouillent. Les nantis sont dans des quartiers huppés où ils ont acquis des résidences ou louent des villas. Au Ghana, pour louer une maison, il faut donner une avance d’un ou de deux ans. Ceux qui n’ont pas de moyens ont trouvé refuge dans des camps. D’autres se sont cotisés pour louer des maisons modestes. D’autres encore, habitent chez des cadres Lmp ou chez des amis. Le souci des loyers réglé, ils assurent leur pitance quotidienne grâce à leurs économies ou à des parents ou amis qui leur expédient de l’argent. Par groupes, les pro-Gbagbo se retrouvent, souvent dans des restaurants ou maquis, pour échanger sur la situation de la Côte d’Ivoire. Avec les techniques de l’information et de la communication (Tic), ils ont accès aux informations de leur pays. Ils disent être mieux informés que ceux qui vivent en Côte d’Ivoire. Et, comme ils savent qu’ils ne sont pas chez eux, ils s’arrangent, a-t-on appris de sources concordantes, pour avoir un comportement exemplaire. Quand on leur demande s’ils cherchent à renverser le régime de Ouattara, tous, comme dans un élan concerté, répondent par la négative. Ils soutiennent que leur leader, Laurent Gbagbo ne leur a pas enseigné les coups d’Etat. Mais, les membres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), présents au Ghana, soutiennent le contraire.
S.A
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