La guerre, ça laisse indélébilement des traces dans l’esprit. Surtout, quand il s’agit des enfants. Cela, la Fondation Orange Côte d’Ivoire Telecom (OCIT) l’a si bien compris. C’est pourquoi, pour la reprise de ses activités après une pause forcée due à la crise postélectorale, elle a décidé, en partenariat avec le Rotary Club Abidjan Golf, de prendre en charge psychologiquement plus de 3000 élèves affectés par les récents conflits armés. Ils sont issus principalement d’Abobo et Yopougon, deux communes d’Abidjan où les armes ont tonné beaucoup et fait de nombreux dégâts. « C’est un projet qui nous tient à cœur. Tout ce qui est traumatisme psychologique est difficilement prise en compte dans nos pays africains », a indiqué Mme Henriette Billon, Secrétaire générale de la Fondation OCIT, vendredi dernier, au cours de la signature de convention entre sa structure et le club service. C’était dans les locaux d’Orange Côte d’Ivoire, également siège de la Fondation, à Marcory. Ce projet se décline en quatre phases. Selon Mme Billon, il commencera par la réhabilitation et l’équipement en tables-bancs des groupes scolaires «EPP Banco», à Abobo et «EPP Plateau», à Yopougon et la distribution de kits scolaires. Ensuite, il y aura des consultations psychothérapeutiques de groupe par un concours de dessin, histoire de permettre aux élèves d’extérioriser leur ressenti des événements. Puis, une identification par une équipe de spécialistes (psychologues, pédopsychiatres, …) des enfants les plus traumatisés et, enfin, un suivi thérapeutique durant un an, couplé par des séances de déparasitage systématique. Coût de ce projet, qui durera, à en croire Mme Billon, au moins 3 mois : plus de 75 millions de FCFA. Déjà, vendredi, un chèque de 37,6 millions de FCFA, représentant un premier acompte, a été remis à M. Daniel Martre, Président du Rotary Club Abidjan Golf, qui a remercié la Fondation pour son appui. De son côté, le Pr Delafosse Joseph, coordonnateur du Programme National de la santé mentale, a noté que ce projet est une « bouée sauvetage» pour ces enfants que la crise a marqués. Au nom de ses petits camarades, Coullibaly Zeinab Fatim a exprimé sa gratitude à la Fondation OCIT.
Y. Sangaré
Y. Sangaré
