Ouvert en 1988, l’hôtel La Baie des sirènes est déserté depuis le début de la crise armée. Fermé depuis, il attend d’être réhabilité pour continuer à accueillir une clientèle sélecte. Les rois et chefs traditionnels ont pu découvrir pour certains ce réceptif au cours de la visite que leur a offerte Côte d’Ivoire Tourisme le 28 septembre.
C’est l’un des réceptifs qui ont fait la fierté du pays d’Houphouët-Boigny. Hôtel village de vacances de grand luxe, La baie des sirènes, est dans le coma. Logé à Grand-Béréby, fait les frais de la crise postélectorale qui a balafré le pays. Avec ses bungalows décorés à l'africaine et le confort de haut standing, une cuisine de fins gourmets, un club de pêche ainsi que les prestations dignes d’un établissement mondain, il donne sur une plage bordée de cocotiers généreux. Aujourd’hui, toute cette magnificence a laissé la place à une désolation sans nom. Les piscines sont inutilisables et les toitures des bungalows tombent en lambeaux. Les chalets luxueux sont inutilisés. Cette misère n’est nullement le fait de la destruction ou du pillage pendant les événements postélectoraux, mais c’est le fait que les touristes s’en sont détournés, en raison de la crise à répétition qui a secoué la Côte d’Ivoire depuis 2002. Ouvert en 1988, l’hôtel a été, jusqu’à sa fermeture en 2002, le lieu de rendez-vous privilégié des touristes occidentaux en quête de soleil tropical et de farniente. Une dizaine d’années plus tard, en 1998-1999 l’hôtel tombe dans l’escarcelle du Groupe Accor. L’opérateur mondial, «spécialisé dans la gestion des hôtels d’affaires abandonne l’affaire après deux années de gestion», explique le directeur Tagnon Nicolas. «Depuis 2002, suite à la crise postélectorale, les Tours operators ont cessé de venir ici», ajoute-t-il. Puis, il révèle qu’une tentative de réouverture a été amorcée en 2003 sans succès. «En 2003 nous avons ouvert l’hôtel. Mais avec la clientèle locale, on ne pouvait pas joindre les deux bouts. Nous avons 60 chambres. Et quand elles sont toutes occupées, tous les soirs, les clients vont en ville pour se ravitailler», se désole-t-il. En guise d’exemple, il rapporte que la clientèle locale préfère aller en ville, acheter à 500 Fcfa une bouteille d’eau minérale vendue 1500 Fcfa à l’hôtel. Un exemple, parmi tant d’autres, qui a contraint les patrons de l’établissement à fermer. Le Pdg Angré Curchod et ses associés, propriétaires de ce paradis ne l’ont cependant pas abandonné. Puisque tous les mois, ils donnent des moyens à la petite équipe restée sur place pour en assurer l’entretien. «En 2008, le Pdg, Curchod est venu avec un représentant du gouvernement d’alors pour que la Société des palaces de Cocody (Sdpc), qui est une structure de l’Etat, puisse récupérer cet hôtel en gérance libre. Mais les choses n’ont pas pu se faire parce que l’hôtel était déjà délabré et parce qu’il fallait le réhabiliter d’abord. Ensuite il y a eu la crise postélectorale», relate Tagnon Nicholas. La Baie des sirènes est un hôtel de 60 chambres. Ce complexe de haut standing attend une main secourable qui pourra essuyer ses quatre étoiles, ternies par le long désistement de sa clientèle sélecte.
M’Bah Aboubakar, Envoyé spécial à Grand-Béréby
C’est l’un des réceptifs qui ont fait la fierté du pays d’Houphouët-Boigny. Hôtel village de vacances de grand luxe, La baie des sirènes, est dans le coma. Logé à Grand-Béréby, fait les frais de la crise postélectorale qui a balafré le pays. Avec ses bungalows décorés à l'africaine et le confort de haut standing, une cuisine de fins gourmets, un club de pêche ainsi que les prestations dignes d’un établissement mondain, il donne sur une plage bordée de cocotiers généreux. Aujourd’hui, toute cette magnificence a laissé la place à une désolation sans nom. Les piscines sont inutilisables et les toitures des bungalows tombent en lambeaux. Les chalets luxueux sont inutilisés. Cette misère n’est nullement le fait de la destruction ou du pillage pendant les événements postélectoraux, mais c’est le fait que les touristes s’en sont détournés, en raison de la crise à répétition qui a secoué la Côte d’Ivoire depuis 2002. Ouvert en 1988, l’hôtel a été, jusqu’à sa fermeture en 2002, le lieu de rendez-vous privilégié des touristes occidentaux en quête de soleil tropical et de farniente. Une dizaine d’années plus tard, en 1998-1999 l’hôtel tombe dans l’escarcelle du Groupe Accor. L’opérateur mondial, «spécialisé dans la gestion des hôtels d’affaires abandonne l’affaire après deux années de gestion», explique le directeur Tagnon Nicolas. «Depuis 2002, suite à la crise postélectorale, les Tours operators ont cessé de venir ici», ajoute-t-il. Puis, il révèle qu’une tentative de réouverture a été amorcée en 2003 sans succès. «En 2003 nous avons ouvert l’hôtel. Mais avec la clientèle locale, on ne pouvait pas joindre les deux bouts. Nous avons 60 chambres. Et quand elles sont toutes occupées, tous les soirs, les clients vont en ville pour se ravitailler», se désole-t-il. En guise d’exemple, il rapporte que la clientèle locale préfère aller en ville, acheter à 500 Fcfa une bouteille d’eau minérale vendue 1500 Fcfa à l’hôtel. Un exemple, parmi tant d’autres, qui a contraint les patrons de l’établissement à fermer. Le Pdg Angré Curchod et ses associés, propriétaires de ce paradis ne l’ont cependant pas abandonné. Puisque tous les mois, ils donnent des moyens à la petite équipe restée sur place pour en assurer l’entretien. «En 2008, le Pdg, Curchod est venu avec un représentant du gouvernement d’alors pour que la Société des palaces de Cocody (Sdpc), qui est une structure de l’Etat, puisse récupérer cet hôtel en gérance libre. Mais les choses n’ont pas pu se faire parce que l’hôtel était déjà délabré et parce qu’il fallait le réhabiliter d’abord. Ensuite il y a eu la crise postélectorale», relate Tagnon Nicholas. La Baie des sirènes est un hôtel de 60 chambres. Ce complexe de haut standing attend une main secourable qui pourra essuyer ses quatre étoiles, ternies par le long désistement de sa clientèle sélecte.
M’Bah Aboubakar, Envoyé spécial à Grand-Béréby