Le prix Nobel de la paix 2011 a été conjointement attribué vendredi à Oslo (Norvège) à trois femmes, à savoir la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, et à deux militantes des droits humains, la Libérienne Leymah Gbowee et la Yéménite Tawakkul Karman, première femme arabe lauréate de ce prix.
Les trois lauréates sont récompensées "pour leur lutte non violente en faveur de la sécurité des femmes et de leurs droits à participer aux processus de paix", a déclaré à Oslo le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland.
Le comité Nobel espère que le prix décerné à ces trois femmes "contribuera à mettre fin à la répression dont les femmes sont toujours victimes dans de nombreux pays et à exprimer le grand potentiel que les femmes peuvent représenter pour la paix et la démocratie".
Ellen Johnson Sirleaf, 72 ans, est la première femme élue présidente d`un Etat africain. Sa compatriote Leymah Gbowee est récompensée pour son travail de mobilisation et d`organisation des femmes de toutes ethnies et de toutes religions pour mettre fin à la guerre civile et garantir la participation des femmes aux élections. Avec la Yéménite Tawakkul Karman, le comité Nobel distingue une femme qui a œuvré pour la paix, la démocratie et les droits des femmes avant et pendant le "printemps arabe".
Ellen Johnson Sirleaf qui brigue un second mandat lors de la présidentielle du 11 octobre au Liberia, est entrée dans l`histoire en devenant en 2005 la première femme élue chef de l`Etat sur le continent africain, à la tête d`un pays de quatre millions d`habitants traumatisé par des guerres civiles qui, de 1989 à 2003, ont fait quelque 250 000 morts, détruit ses infrastructures et son économie.
"Depuis son investiture en 2006, elle a contribué à assurer la paix au Liberia, à promouvoir le développement économique et social, et à renforcer la place des femmes", a fait valoir Thorbjoern Jagland. Son accession au pouvoir a été rendue possible par le travail sur le terrain de Leymah Gbowee, "guerrière de la paix" à l`origine d`un mouvement pacifique qui contribuera, notamment à l`aide d`une "grève du sexe", à mettre fin à la deuxième guerre civile en 2003.
Lancée en 2002, son initiative originale voit les femmes, toutes confessions religieuses confondues, se refuser aux hommes tant que les hostilités se poursuivent, ce qui oblige Charles Taylor, ex-chef de guerre devenu président, à les associer aux négociations de paix.
Quant à la troisième lauréate Tawakkol Karman, "aussi bien avant que pendant le printemps arabe", a elle aussi joué "un rôle prépondérant dans la lutte en faveur des droits des femmes, de la démocratie et de la paix au Yémen", a ajouté Thorbjoern Jagland.
Jusqu`à présent, seules 12 femmes avaient reçu le prix Nobel de la paix en 110 ans d`histoire, la dernière étant l`écologiste kényane Wangari Maathai, décédée le 25 septembre, des suites d’un cancer.
Un record de 241 individus et organisations étaient en lice cette année pour le Nobel de la paix, une édition pour laquelle des acteurs du "printemps arabe" étaient donnés comme favoris. Le prix sera remis à Oslo le 10 décembre, date-anniversaire de la mort de son fondateur, l`industriel et philanthrope suédois Alfred Nobel. Il consiste en une médaille, un diplôme et un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (environ 656 millions FCFA).
(AIP)
cmas.
Les trois lauréates sont récompensées "pour leur lutte non violente en faveur de la sécurité des femmes et de leurs droits à participer aux processus de paix", a déclaré à Oslo le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland.
Le comité Nobel espère que le prix décerné à ces trois femmes "contribuera à mettre fin à la répression dont les femmes sont toujours victimes dans de nombreux pays et à exprimer le grand potentiel que les femmes peuvent représenter pour la paix et la démocratie".
Ellen Johnson Sirleaf, 72 ans, est la première femme élue présidente d`un Etat africain. Sa compatriote Leymah Gbowee est récompensée pour son travail de mobilisation et d`organisation des femmes de toutes ethnies et de toutes religions pour mettre fin à la guerre civile et garantir la participation des femmes aux élections. Avec la Yéménite Tawakkul Karman, le comité Nobel distingue une femme qui a œuvré pour la paix, la démocratie et les droits des femmes avant et pendant le "printemps arabe".
Ellen Johnson Sirleaf qui brigue un second mandat lors de la présidentielle du 11 octobre au Liberia, est entrée dans l`histoire en devenant en 2005 la première femme élue chef de l`Etat sur le continent africain, à la tête d`un pays de quatre millions d`habitants traumatisé par des guerres civiles qui, de 1989 à 2003, ont fait quelque 250 000 morts, détruit ses infrastructures et son économie.
"Depuis son investiture en 2006, elle a contribué à assurer la paix au Liberia, à promouvoir le développement économique et social, et à renforcer la place des femmes", a fait valoir Thorbjoern Jagland. Son accession au pouvoir a été rendue possible par le travail sur le terrain de Leymah Gbowee, "guerrière de la paix" à l`origine d`un mouvement pacifique qui contribuera, notamment à l`aide d`une "grève du sexe", à mettre fin à la deuxième guerre civile en 2003.
Lancée en 2002, son initiative originale voit les femmes, toutes confessions religieuses confondues, se refuser aux hommes tant que les hostilités se poursuivent, ce qui oblige Charles Taylor, ex-chef de guerre devenu président, à les associer aux négociations de paix.
Quant à la troisième lauréate Tawakkol Karman, "aussi bien avant que pendant le printemps arabe", a elle aussi joué "un rôle prépondérant dans la lutte en faveur des droits des femmes, de la démocratie et de la paix au Yémen", a ajouté Thorbjoern Jagland.
Jusqu`à présent, seules 12 femmes avaient reçu le prix Nobel de la paix en 110 ans d`histoire, la dernière étant l`écologiste kényane Wangari Maathai, décédée le 25 septembre, des suites d’un cancer.
Un record de 241 individus et organisations étaient en lice cette année pour le Nobel de la paix, une édition pour laquelle des acteurs du "printemps arabe" étaient donnés comme favoris. Le prix sera remis à Oslo le 10 décembre, date-anniversaire de la mort de son fondateur, l`industriel et philanthrope suédois Alfred Nobel. Il consiste en une médaille, un diplôme et un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (environ 656 millions FCFA).
(AIP)
cmas.
