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Sport Publié le mercredi 19 octobre 2011 | Ivoire-Presse

Interview : Coulibaly Mahama (candidat à la présidence de la FIBB): "Notre vision pour le basket n’a pas d’âge"

© Ivoire-Presse Par DR
Election à la présidence de la Fédération ivoirienne de basket-ball: Coulibaly Mahama, candidat
C’était dans l’air. Depuis le vendredi dernier, Coulibaly Mahama a fait acte de candidature pour diriger le basket ivoirien. Une discipline pour laquelle il nourrit de grandes ambitions. Des projets dépourvus de toute catégorisation où il entend inclure tout le monde pour un basket meilleur que celui qui a été donné de voir ces dix dernières années.


M. Coulibaly Mahama, vous êtes candidat à l’élection pour la présidence de la Fédération Ivoirienne de Basketball. Quelle est votre motivation ?

Notre motivation, parce que je ne suis pas seul mais avec une équipe de toutes les générations, c’est l’état dans lequel le basket ivoirien est. Il ne faut pas se le cacher, le basket connait un problème de remise en route de son développement. Je ne veux pas accuser qui que soit mais il a un véritable problème d’organisation à la fédération. Et nous sommes venus et nous voulons y travailler pour repositionner le basket comme deuxième discipline en Côte d’Ivoire et lui redonner ses lettres de noblesse sur le continent. Nous voulons permettre aux jeunes de jouer au basket dans un cadre approprié, développer l’économie du basket, construire des clubs forts, faire revenir le public au basket. Et vu que nous l’avons réussi à un certain niveau, nous le voulons également pour toute la Côte d’Ivoire du basket.

Quels sont les actes justement à poser pour une reconstruction réussite du basket ivoirien ?

Pour développer le basket il faut être professionnel et clarifier toutes les actions en faveur de cette discipline. Je parle donc de la gestion de la fédération. Il faudra répondre à des interrogations basics mais qui n’étaient pas évidentes ces derniers temps. Quand commence le championnat ? Où est ce que cela se déroulera ? Qu’est ce qu’on gagne ? Comment faire évoluer la communauté du basket pour avoir une audience rentable ? Comment créer de la communication autour des activités ? Les réponses à toutes ces questions permettront de développer le basket. Et ce n’est pas une vue de l’esprit. Si nous avons une bonne organisation, ce que nous aurons, nous créerons de la richesse qui sera bénéfique et aux clubs, et aux centres et aux ligues et à tous les acteurs du basketball.

Vous êtes taxé de novice, de personne hors du milieu. Pensez-vous avoir une assise dans le milieu du basket pour tenter de le diriger ?

C’est une médisance que de dire cela. Ça l’est tout simplement que cela fait dix ans que je suis dans le milieu. Mais avant, j’ai fait du basket au lycée moderne de Bingerville lors de l’OISSU. Il faut que les gens sachent également que dans les années 90 j’ai pratiqué le basket avec des figures comme Amalambian Blaise. Je suis donc de cette génération. Mais après, il y a eu un choix à faire et j’ai privilégié le volet scolaire. Mais le fait de n’avoir pas une carrière professionnelle ne m’a pas éloigné du sport. J’y ai mené des études et j’étais proche de la fédération de basket où j’ai été consultant en communication au temps de Guy Berté. Ensuite j’ai décidé d’être manager général d’un club qui aujourd’hui fait la fierté du basket féminin ivoirien et continental. Aujourd’hui nous nous rendons compte que nous avons la compétence pour apporter un plus dans la gestion du basket. Pour y arriver, c’est par la compétition des élections. Alors dire que nous ne sommes pas du milieu, c’est un peu déplacé. Mais c’est encore une question de perception. C’est vrai que nous ne sommes pas là depuis 30 ans, mais 10 ans, je crois que c’est assez pour maîtriser un environnement.

Etes-vous pour une rupture ou pour la continuité de ce qui a été déjà fait ?

Nous ne voyons pas les choses sous cet angle là. Il faut éviter de nous mettre une étiquette. Nous venons pour construire ensemble un basket meilleur. Nous venons pour redonner sa place au basketball. Si il y a trente ans la Côte d’Ivoire a été championne d’Afrique, c’est parce qu’il y avait une bonne gestion. Ce n’est pas un problème de génération mais plutôt celui de l’organisation. Et comme nous voulons l’imprimer dans la tête de tous, c’est ensemble pour un basket meilleur. Il y a eu des défaillances, il faut qu’on ait le courage de le dire et d’aller sur les axes qui permettent le retour du basket. Ce n’est pas une question d’âge. Notre vision pour le basket n’a pas d’âge. Une personne du troisième âge ou un jeune aurait pu avoir les mêmes idées qui sont des idées de développement. De toute façon l’histoire d’une discipline c’est le passé, le présent et le futur. Le débat est de savoir ce qu’on apporte au basket et pas autre chose.

Quels sont les moyens humains, matériels et financiers dont vous disposez déjà pour gérer le basket ?

Près de 80% de la population active est au chômage et la majorité est qualifiée. C’est dire que les moyens humains, nous les avons que ça soit dans le basket ou en dehors. Et si l’on n’arrive pas à les trouver, c’est qu’on n’est pas un bon manager. Parlant de moyens financiers je crois qu’ils viendront grâce au professionnalisme et à l’imagination dont nous ferons preuve. Nous avons déjà notre petite idée. Nous ne sommes pas indigents et nous pouvons préfinancer des actions grâce à notre expérience professionnelle. Si nous arrivons à proposer des projets banquables, c’est sûr que nous auront du financement.
Nous avons l’organisation fédérale, la vulgarisation et la promotion du basket dans tous les recoins de la Côte d’Ivoire. Voilà pourquoi nous voulons passer de 6 à 12 ligues. Nous aurons la formation de l’élite et des encadreurs comme troisième pilier. Un pilier dans lequel nous aurons le volet sport et études car pour nous le sport doit être une passerelle d’insertion sociale. Il y aura le sponsoring et les grands événements et enfin le cinquième pilier sera le soutien aux clubs et aux centres de formation. Ce n’est donc pas de l’argent qui sortira de notre poche mais ce sont des projets viables que sont ces cinq piliers là qui permettront au basket de se développer.

Quel est le premier acte que vous poserez si vous êtes élu au soir du 5 novembre 2011 ?

Si nous sommes aux affaires, il faudra tout de suite démarrer les championnats et toutes les activités de la fédération. Mais avant il devra avoir une planification et le mois qui suit ce sera la reprise effective de tous les championnats. L’Afrobasket est une priorité aussi pour nous. Parce que cela rentre dans les grands événements que nous avons prévu. Et je veux dire que chaque deux ans, la Côte d’Ivoire aura un grand événement.

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