Décrétée depuis 1996 par l’Organisation des Nations-Unies, la journée mondiale de la femme rurale a été célébrée le 15 octobre 2011 en Côte d’Ivoire. Dans son message, au nom du gouvernement, le ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Dr Raymonde Coffie Goudou, a signifié que cette célébration se veut un devoir de mémoire et de reconnaissance des mérites de la femme rurale pour sa contribution au processus de développement économique et à l’équilibre social. Cette journée, selon elle, est «une opportunité pour mieux appréhender les problèmes de la femme rurale en y apportant des réponses idoines». Au titre des problèmes spécifiques de cette frange sociale, la ministre Coffie Goudou a relevé la propriété foncière, l’analphabétisme rural et l’accès aux micro-crédits pour le financement des activités génératrices de revenus. A l’en croire, le gouvernement qui est conscient que «rien ne peut se construire en Côte d’Ivoire sans l’apport des femmes, qui très tôt le matin, organisent leur quotidien à partir du travail et de l’objectif qu’elles se sont assigné, à savoir lutter contre la pauvreté», a pris des mesures d’accompagnement qui sont en cours d’exécution. «L’accession à la propriété foncière de la femme rurale demeure encore un vœu pieux. Le gouvernement travaille dans le sens de réparer cette injustice. Afin de bouter hors du pays l’analphabétisme rural, le ministère a initié, en septembre 2011, une formation à l’attention de cinq (5) groupements féminins issus de coopératives pour leur donner des outils nécessaires à une meilleure gestion de leurs activités ». En outre, le gouvernement depuis le 1er juin 2011, dans sa politique de développement des activités socio-économiques de la femme, a promis mettre à la disposition de la femme rurale, un fonds « Femme et Développement ». Une Banque de la Femme est à l’étude. «pour qu’ensemble, nous éloignons de la Côte d’Ivoire, la pauvreté », a-t-elle révélé.
M Tié Traoré
M Tié Traoré