Il faut le voir pour croire. Et, voir Rodrigue peindre laisse stupéfait toute personne incrédule. Lauréat de la catégorie peinture de la 17e édition de Vacances culture 2011, l’artiste venu de Guibéroua a vivement impressionné le public par sa façon de peindre et par la beauté de ses productions. Portrait de celui qui ne s’exprime pleinement que par sa bouche.
Il a un style particulier. Entre sa technique de peinture et ses tableaux, l’on se demande qu’est-ce qui est le plus spectaculaire. Rodrigue Néa Dally, artiste-plasticien vivant à Guibéroua, a été la plus grosse découverte mais aussi une vraie curiosité durant la 17e édition du festival national Vacances culture 2011 qui s’est tenue du 12 au 15 octobre dernier à Yamoussoukro. A l’Alliance franco-ivoirienne où il peignait ses tableaux, la foule restait longtemps à admirer Rodrigue et ne se lassait jamais de le voir faire monter et descendre le pinceau avec la bouche. Oui, vous avez bien lu, avec la bouche. « J’ai appris à peintre avec la bouche dès l’âge de 8 ans au village. Je faisais des dessins sur le sol avec des brindilles de balai », relate-t-il.
Marie Odile,la mère des handicapés
Si le jeune homme a développé une telle technique, c’est parce qu’il ne peut pas faire usage de ses membres inférieurs et supérieurs. Né le 20 décembre 1984, Rodrigue Néa Dally n’est jamais allé à l’école. Premier fils de sa mère et 2e enfant d’une famille de douze âmes, il souffre d’une paralysie naturelle. Ce qui l’oblige à tout exécuter avec la bouche. « Outre les tableaux, je fais aussi de l’électronique. Je répare les appareils électroménagers », révèle-t-il. Et là encore, on se demande comment il parvient à le faire. « Il a toujours fait usage de sa bouche pour effectuer des choses incroyables. Il démonte les appareils et les remonte en tenant le tournevis avec ses dents », apprécie son père. Et son téléphone portable constitue le cobaye. « Mon téléphone cellulaire ne marche pas parce qu’il a une panne. Dès que j’arrive à Guibéroua, je vais le réparer moi-même», informe-t-il. Mais Rodrigue n’a pas fini de surprendre : « pendant que je tiens le pinceau par la bouche, je parle avec les gens et je chante même parfois ». Quoi ? Une démonstration vous laisse pantois. Comment une telle performance a-t-elle été possible aujourd’hui ? La graine de talent qui a éclos au village, a été renforcée à Abidjan, dans la commune d’Abobo. Le centre la ‘’Providence’’ situé à Abobo BC et géré par Marie Odile Bilbéron, une Française, va perfectionner son style. « L’objectif de Marie Odile était de permettre à tous les enfants handicapés (environ 200 enfants) du centre d’être autonomes », se souvient Adamo Traoré prénommé François, lui aussi handicapé et peintre qui a séjourné au centre au même moment que Rodrigue. « Marie-Odile nous a appris à parler français, à nous laver nous-mêmes et surtout à dessiner. A part la lessive, je fais tout. Je me brosse, je m’habille moi-même », reconnaît François qui n’a pas vu Rodrigue depuis la séparation au centre. Rodrigue est célibataire et n’a pas d’enfant. Et ses proches ne savent pas s’il rencontre quelqu’un. Lui-même préfère ne pas en parler. A Guibéroua, il est une personne adulée. Aussi bien grâce à son art mais surtout pour son grand cœur. « Il est très gentil. Cela s’explique par le fait qu’il est un bon chrétien. Il rend service à tout le monde sans aucune distinction. Les gens le sollicitent en cas de besoin et il répond toujours positivement », informe Sonia Ahou Konan, attachée culturelle à la mairie qui l’a accompagné dans la capitale politique. Le jeune peintre déteste l’hypocrisie et s’éloigne toujours des méchancetés. Peut-être qu’il sera une star. Mais, le succès qu’il rencontre actuellement, il le vit la tête froide. Et, ne dites pas qu’il ne sait pas faire ceci ou cela. Car, il vous répondra que rien n’est impossible, avec une démonstration à l’appui.
Sanou A.
Il a un style particulier. Entre sa technique de peinture et ses tableaux, l’on se demande qu’est-ce qui est le plus spectaculaire. Rodrigue Néa Dally, artiste-plasticien vivant à Guibéroua, a été la plus grosse découverte mais aussi une vraie curiosité durant la 17e édition du festival national Vacances culture 2011 qui s’est tenue du 12 au 15 octobre dernier à Yamoussoukro. A l’Alliance franco-ivoirienne où il peignait ses tableaux, la foule restait longtemps à admirer Rodrigue et ne se lassait jamais de le voir faire monter et descendre le pinceau avec la bouche. Oui, vous avez bien lu, avec la bouche. « J’ai appris à peintre avec la bouche dès l’âge de 8 ans au village. Je faisais des dessins sur le sol avec des brindilles de balai », relate-t-il.
Marie Odile,la mère des handicapés
Si le jeune homme a développé une telle technique, c’est parce qu’il ne peut pas faire usage de ses membres inférieurs et supérieurs. Né le 20 décembre 1984, Rodrigue Néa Dally n’est jamais allé à l’école. Premier fils de sa mère et 2e enfant d’une famille de douze âmes, il souffre d’une paralysie naturelle. Ce qui l’oblige à tout exécuter avec la bouche. « Outre les tableaux, je fais aussi de l’électronique. Je répare les appareils électroménagers », révèle-t-il. Et là encore, on se demande comment il parvient à le faire. « Il a toujours fait usage de sa bouche pour effectuer des choses incroyables. Il démonte les appareils et les remonte en tenant le tournevis avec ses dents », apprécie son père. Et son téléphone portable constitue le cobaye. « Mon téléphone cellulaire ne marche pas parce qu’il a une panne. Dès que j’arrive à Guibéroua, je vais le réparer moi-même», informe-t-il. Mais Rodrigue n’a pas fini de surprendre : « pendant que je tiens le pinceau par la bouche, je parle avec les gens et je chante même parfois ». Quoi ? Une démonstration vous laisse pantois. Comment une telle performance a-t-elle été possible aujourd’hui ? La graine de talent qui a éclos au village, a été renforcée à Abidjan, dans la commune d’Abobo. Le centre la ‘’Providence’’ situé à Abobo BC et géré par Marie Odile Bilbéron, une Française, va perfectionner son style. « L’objectif de Marie Odile était de permettre à tous les enfants handicapés (environ 200 enfants) du centre d’être autonomes », se souvient Adamo Traoré prénommé François, lui aussi handicapé et peintre qui a séjourné au centre au même moment que Rodrigue. « Marie-Odile nous a appris à parler français, à nous laver nous-mêmes et surtout à dessiner. A part la lessive, je fais tout. Je me brosse, je m’habille moi-même », reconnaît François qui n’a pas vu Rodrigue depuis la séparation au centre. Rodrigue est célibataire et n’a pas d’enfant. Et ses proches ne savent pas s’il rencontre quelqu’un. Lui-même préfère ne pas en parler. A Guibéroua, il est une personne adulée. Aussi bien grâce à son art mais surtout pour son grand cœur. « Il est très gentil. Cela s’explique par le fait qu’il est un bon chrétien. Il rend service à tout le monde sans aucune distinction. Les gens le sollicitent en cas de besoin et il répond toujours positivement », informe Sonia Ahou Konan, attachée culturelle à la mairie qui l’a accompagné dans la capitale politique. Le jeune peintre déteste l’hypocrisie et s’éloigne toujours des méchancetés. Peut-être qu’il sera une star. Mais, le succès qu’il rencontre actuellement, il le vit la tête froide. Et, ne dites pas qu’il ne sait pas faire ceci ou cela. Car, il vous répondra que rien n’est impossible, avec une démonstration à l’appui.
Sanou A.
