Depuis la récente arrestation du commandant Séka Yapo Anselme à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouet, beaucoup d’ivoiriens qui doutaient encore de l’efficacité des nouvelles autorités à venir à bout de tous ces criminels, ont repris confiance. Mais cette confiance n’est-elle pas limitée ?
Séka Yapo Anselme ou commandant Séka séka, qu’importe ! L’individu qui porte ces noms a été arrêté le samedi 15 octobre dernier. Aux dires du Procureur de la République Simplice Kouadio Koffi, il était le plus recherché de tous ceux contre qui, un mandat d’arrêt international a été lancé par les autorités judiciaires. Du coup, un ouf de soulagement a certainement été poussé par les nouvelles autorités, qui voient en cette arrestation, l’espoir non seulement de connaitre la vérité sur tous les crimes commis sous le régime de Laurent Gbagbo, mais aussi et surtout de mettre la main sur les commanditaires et exécutants de toutes ces sales besognes. En effet, Séka séka qui, semble-t-il dirigeait les ‘’Escadrons de la mort’’, avait pour mission de ‘’nettoyer’’ l’espace de tous ceux qui ne partageaient pas ou qui s’opposaient aux idéaux et actions de la refondation. On leur prête l’assassinat de Téhé Emile, responsable d’un petit parti politique, du comédien Camara Yêrêfê dit ‘’H’’, du médecin Benoit Dackoury Tabley, le jeune frère de Louis-André Dackoury Tabley qui se trouvait à cette époque avec la rébellion de Bouaké, de Rose Doudou Guéi (l’épouse du Gal Guéi), selon les récentes déclarations du Colonel Yao Yao Jules, de la disparition du célèbre journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer et bien d’autres personnes. Certes, Séka Séka a été pris, mais il reste que ses compagnons de ‘’justiciers de la nuit’’ rodent encore autour de nous, enveloppés par l’ignorance de la population en ce qui concerne leur identité, leur visage et leurs cachettes actuelles. Qui et combien sont les membres des Escadrons de la mort ? Où sont-ils aujourd’hui ? Pourquoi les voisins de la Côte d’Ivoire hésitent-ils à les arrêter alors que des mandats d’arrêt internationaux ont été dûment lancés contre eux ? N’est-ce pas d’Accra que Séka Séka a embarqué pour la Guinée Conakry avant de se faire épingler à Abidjan dans son transit? Ils sont encore nombreux à se terrer quelque part, d’où ils espèrent certainement mener une action insurrectionnelle, pour revenir aux affaires en enjambant encore une fois le corps des ivoiriens.
Tueurs et fossoyeurs de l’économie
Tous ces tueurs de la République peuvent-ils continuer à narguer les ivoiriens à partir des territoires voisins ? Il parait, à ce que l’on dit, qu’au moment de son arrestation, le commandant Séka Yapo Anselme avait sur lui la somme de 5 millions Fcfa. Nul doute que ceci constitue juste son argent de poche. Un homme conscient et de surcroît un militaire aguerri comme lui, peut-il voyager dans l’incertitude totale avec toute son économie ? Pas si sûr. Dans les circonstances de débandade lors de la chute de Gbagbo, comment des soldats ont-ils pu sortir du pays avec autant d’argent ? Cela a sûrement été préparé de longue date. Des fonds importants ont dû être rapatriés dans des banques des pays voisins. N’est-ce pas cela qui rend leur arrestation difficile alors que des mandats d’arrêt ont été lancés contre eux ? Hormis les ex Fds ayant pris fait et cause pour l’ancien régime, il y a des civils qui ont également quitté le pays. Depuis la chute de Laurent Gbagbo il y a six (06) mois, ceux-ci vivent dans des pays limitrophes. Même s’ils ont la mal du pays, certains d’entre eux ne se plaignent pas du tout, en tout cas, pas pour les moyens de subsistance. Koné Katinan, Blé Goudé, Assoa Adou, Philippe Henry Dackoury Tabley, Marcel Gossio, Désiré Dalo, Gnamien Messou, Hervé Siaba, Koffi Koffi Lazare et les autres, sont loin d’être les parents pauvres de l’exil. Croyez-vous qu’ils auraient la force de faire toutes les déclarations guerrières qu’ils font, s’ils manquaient de repas ? La mainmise sur certaines banques commerciales, mais surtout sur l’agence nationale de la Bceao ‘’nationalisée’’ par le président illégitime Laurent Gbagbo, au plus fort de la crise postélectorale, a sûrement été une vache à lait pour tous ces fossoyeurs de l’économie. Ce sont ces gens qui, après avoir pompé l’argent de la filière Café-cacao avec leurs acolytes, ont mis le cap sur l’argent du pétrole ivoirien, des Ports d’Abidjan et de San-Pedro et vidé l’argent des douanes ivoiriennes avec la complicité d’Alphonse Mangly, ex Dg de la Douane. Avec tous ces gens dehors, les Ivoiriens peuvent-ils avoir le sommeil profond ? vivement, que l’Autorité s’active à retrouver au plus vite tous ces criminels qui rodent encore autour de nous.
Jean Philippe Okann
Séka Yapo Anselme ou commandant Séka séka, qu’importe ! L’individu qui porte ces noms a été arrêté le samedi 15 octobre dernier. Aux dires du Procureur de la République Simplice Kouadio Koffi, il était le plus recherché de tous ceux contre qui, un mandat d’arrêt international a été lancé par les autorités judiciaires. Du coup, un ouf de soulagement a certainement été poussé par les nouvelles autorités, qui voient en cette arrestation, l’espoir non seulement de connaitre la vérité sur tous les crimes commis sous le régime de Laurent Gbagbo, mais aussi et surtout de mettre la main sur les commanditaires et exécutants de toutes ces sales besognes. En effet, Séka séka qui, semble-t-il dirigeait les ‘’Escadrons de la mort’’, avait pour mission de ‘’nettoyer’’ l’espace de tous ceux qui ne partageaient pas ou qui s’opposaient aux idéaux et actions de la refondation. On leur prête l’assassinat de Téhé Emile, responsable d’un petit parti politique, du comédien Camara Yêrêfê dit ‘’H’’, du médecin Benoit Dackoury Tabley, le jeune frère de Louis-André Dackoury Tabley qui se trouvait à cette époque avec la rébellion de Bouaké, de Rose Doudou Guéi (l’épouse du Gal Guéi), selon les récentes déclarations du Colonel Yao Yao Jules, de la disparition du célèbre journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer et bien d’autres personnes. Certes, Séka Séka a été pris, mais il reste que ses compagnons de ‘’justiciers de la nuit’’ rodent encore autour de nous, enveloppés par l’ignorance de la population en ce qui concerne leur identité, leur visage et leurs cachettes actuelles. Qui et combien sont les membres des Escadrons de la mort ? Où sont-ils aujourd’hui ? Pourquoi les voisins de la Côte d’Ivoire hésitent-ils à les arrêter alors que des mandats d’arrêt internationaux ont été dûment lancés contre eux ? N’est-ce pas d’Accra que Séka Séka a embarqué pour la Guinée Conakry avant de se faire épingler à Abidjan dans son transit? Ils sont encore nombreux à se terrer quelque part, d’où ils espèrent certainement mener une action insurrectionnelle, pour revenir aux affaires en enjambant encore une fois le corps des ivoiriens.
Tueurs et fossoyeurs de l’économie
Tous ces tueurs de la République peuvent-ils continuer à narguer les ivoiriens à partir des territoires voisins ? Il parait, à ce que l’on dit, qu’au moment de son arrestation, le commandant Séka Yapo Anselme avait sur lui la somme de 5 millions Fcfa. Nul doute que ceci constitue juste son argent de poche. Un homme conscient et de surcroît un militaire aguerri comme lui, peut-il voyager dans l’incertitude totale avec toute son économie ? Pas si sûr. Dans les circonstances de débandade lors de la chute de Gbagbo, comment des soldats ont-ils pu sortir du pays avec autant d’argent ? Cela a sûrement été préparé de longue date. Des fonds importants ont dû être rapatriés dans des banques des pays voisins. N’est-ce pas cela qui rend leur arrestation difficile alors que des mandats d’arrêt ont été lancés contre eux ? Hormis les ex Fds ayant pris fait et cause pour l’ancien régime, il y a des civils qui ont également quitté le pays. Depuis la chute de Laurent Gbagbo il y a six (06) mois, ceux-ci vivent dans des pays limitrophes. Même s’ils ont la mal du pays, certains d’entre eux ne se plaignent pas du tout, en tout cas, pas pour les moyens de subsistance. Koné Katinan, Blé Goudé, Assoa Adou, Philippe Henry Dackoury Tabley, Marcel Gossio, Désiré Dalo, Gnamien Messou, Hervé Siaba, Koffi Koffi Lazare et les autres, sont loin d’être les parents pauvres de l’exil. Croyez-vous qu’ils auraient la force de faire toutes les déclarations guerrières qu’ils font, s’ils manquaient de repas ? La mainmise sur certaines banques commerciales, mais surtout sur l’agence nationale de la Bceao ‘’nationalisée’’ par le président illégitime Laurent Gbagbo, au plus fort de la crise postélectorale, a sûrement été une vache à lait pour tous ces fossoyeurs de l’économie. Ce sont ces gens qui, après avoir pompé l’argent de la filière Café-cacao avec leurs acolytes, ont mis le cap sur l’argent du pétrole ivoirien, des Ports d’Abidjan et de San-Pedro et vidé l’argent des douanes ivoiriennes avec la complicité d’Alphonse Mangly, ex Dg de la Douane. Avec tous ces gens dehors, les Ivoiriens peuvent-ils avoir le sommeil profond ? vivement, que l’Autorité s’active à retrouver au plus vite tous ces criminels qui rodent encore autour de nous.
Jean Philippe Okann