Sale temps pour bon nombre d’étudiants ivoiriens aux Etats-Unis. Sans bourse depuis 15 mois, ces étudiants peinent à joindre les deux bouts. Ces enfants envoyés en formation par l’Etat de Côte d’Ivoire ne savent plus à quel saint se vouer. Leur calvaire est rendu encore plus difficile par l’insouciance de dames Tapé Eugénie et Doukouré chargées du paiement de la bourse à l’ambassade de Côte d’Ivoire aux USA. Deux dames qui se jettent mutuellement la responsabilité quand elles sont approchées par les étudiants. «Je ne suis pas chargée de vous payer la bourse. Voyez Mme Doukouré», répond Mme Tapé lorsqu’elle est interpellée par les Etudiants. Du côté de Mme Doukouré, le discours ne varie pas, comme si elles se sont passé le mot. Les étudiants ne trouvent jamais de réponse satisfaisante à leurs préoccupations. C’est dans cette situation de désespoir total que le président de la République, SEM Alassane Ouattara, sur invitation du président des Etats-Unis, Barack Obama, s’est rendu dans le pays de l’Oncle Sam en juillet dernier. Un séjour saisi par les concernés pour exposer leurs préoccupations au premier des Ivoiriens. Le chef de l’Etat, soucieux du bien-être de ces concitoyens quelque soit leur lieu de résidence, a pris l’engagement de soulager les futurs cadres du pays. Une parole respectée, selon des sources bien introduites du dossier. En effet, le président Alassane Ouattara a donné ordre pour que la situation soit régularisée et des virements seraient régulièrement effectués à cet effet de la direction des bourses à l’ambassade ivoirienne aux USA. Mais les étudiants pour qui cette manne financière est envoyée ne perçoivent aucun centime. Pis, c’est le désastre. Chassés de leur appartement pour certains, obligés de sa cacher (la législation américaine n’autorise pas les élèves et étudiants à travailler sans permis) pour faire de petits travaux pour d’autres, ces étudiants en appelle à une ultime intervention du président de la République. Car Mmes Tapé et Doukouré, reconnues pour leur mépris et faisant la pluie et le beau temps à l’ambassade de Côte d’Ivoire aux Etats-Unis, montrent par «leurs actes» que le cas des étudiants n’est pas une préoccupation majeure. «Quand nous leur faisons savoir que des virements ont été effectués et que nous voulons avoir juste un peu d’argent pour régler des urgences, elles nous disent que nous devons nous réjouir pare que l’argent envoyé par l’Etat est destiné à payer les frais d’études aux différentes universités. Mais comment quelqu’un qui ne sait où dormir, comment se nourrir, comment s’acheter des livres et autres documents peut aller apprendre. On est d’accord qu’on paie les universités, mais il faut que ceux qui doivent aller apprendre puisse avoir la force d’y aller sinon à quoi cela servirait ?», s’interrogent, désabusés, ces étudiants. Vivement que le bon sens habite les responsables en charge de la gestion de la bourse des étudiants pour qu’une solution soit trouvée. Car nos tentatives pour entrer en contact avec Mme Bamba, la directrice des bourses au ministère de l’Enseignement Technique, sont restées lettres mortes. Nous avons attendu en vain un rendez-vous qui nous a été promis par Mme Bamba par l’entremise de son responsable de la communication.
OUATTARA Gaoussou
OUATTARA Gaoussou
