Lutte contre la traite des enfants: La Côte d’Ivoire et le Mali font le point de leurs actions communes

Après Bamako en octobre 2009, les assises de la 4ème rencontre de suivi de l’Accord de Coopération entre la Côte d’Ivoire et le Mali en matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants se sont déroulées du samedi 29 au 31 Octobre 2011 au plateau. Les travaux de cette rencontre dont la cérémonie de clôture a été co-présidée par la Première Dame de Côte d’Ivoire Mme Dominique Ouattara, présidente de Children of Africa et son homologue du Mali, Touré Lobbo Traoré, présidente de la fondation pour l’Enfance le lundi 31 octobre à l’espace CRRAE au Plateau, ont été pilotés par les collaborateurs de la ministre malienne de la promotion de la Femme, de l’enfant et de la famille, Dr Konaté Mariam Kalapo et son homologue ivoirienne de la Famille, de la femme et de l’enfant, Raymonde Goudou Coffie. Les recommandations de ces travaux qui ont été définies en 15 points, ont été présentées par la ministre ivoirienne de la famille, de la femme et de l’enfant, Raymonde Goudou. Elles visent pour l’essentiel la révision de l’Accord en vue de la prise en compte de thématiques émergentes (mariage précoce des enfants, mendicité enfants non accompagnés etc.), la mobilisation des fonds pour la mise en œuvre d’un plan commun d’action, l’élaboration d’un manuel commun de procédure de prise en charge des enfants victimes de traite. mais aussi encourager le réseautage entre structures tant au niveau national qu’au niveau transfrontalier entre les deux pays, susciter l’implication effective des autorités régionales et locales dans la prise en charge des enfants victimes de traitre etc. en effet, malgré tous ces efforts, le phénomène de la traite des enfants se poursuit et s’amplifie. Pour la période 2010-2011, environs 150 enfants victimes de traite ont été interceptés en Côte d’Ivoire, pris en charge et réinsérés dans les familles, sans distinction de nationalités d’origine. Ces chiffres sont certes indicatifs, mais révélateurs de la persistance du phénomène. C’est à juste titre que la Première Dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara a salué la mobilisation générale qui, selon elle, est le signe qu’un pas vient d’être franchi. « Certes beaucoup reste à faire, mais notre détermination commune viendra à bout des obstacles. Souvenons-nous que l’avenir appartient aux enfants et que nos luttes les plus acharnées sont celles que nous engageons pour leur donner une meilleure vie », a-t-elle ajouté. Quant à son homologue malienne, Mme Touré Lobbo Taroré, elle a appelé à l’implication de tous dans le cadre d’une action concertée. « La lutte contre la traite des enfants exige beaucoup de détermination de la part des différents acteurs. Elle nécessite également une approche globale, planifiée et bien intégrée. Aucun pays ni aucune organisation ne peut, seul, combattre le phénomène de la traite des enfants », a-t-elle affirmé.