Football (Superdivision) : Les arbitres en grève

Coup d’arrêt après six journées de Superdivision. Suite à l’agression des supporters de l’Africa, samedi au Stade Robert Champroux, sur l’arbitre Dembélé Denis, l’Amicale des arbitres de Côte d’Ivoire (Amaci) a décidé, dimanche, de suspendre sa participation à toute (s) compétition (s) de la Fédération ivoirienne de football.


Il fallait s’y attendre ! Les arbitres, à travers leur amicale, ont décidé de mettre fin à leur participation à la Superdivision 2011. «Trop c’est trop ! », ont-ils répété en chœur, au terme de la « réunion d’urgence » tenue par l’amicale des arbitres de Côte d’Ivoire (Amaci), dimanche au stade Robert Champroux de Marcory, théâtre, la veille, d’actes de violences sur l’un des leurs par les supporters de l’Africa Sports. Une autre « violence gratuite » que ne tolèrent plus les arbitres ivoiriens. Conséquence, ils ont décidé de mettre un terme à leur participation à toutes les compétitions organisées par la Fif. Et l’Amaci, présidée par Nahi Monétché Léonard a clairement notifié à travers un communiqué : « nous arrêtons tout championnat à compter du mardi 8 novembre 2011 sur toute l’étendue du territoire jusqu’à nouvel ordre pour des questions de sécurité ». Qu’est-ce qui peut justifier pareille attitude des hommes en noir ? L’alerte avait été donnée le mercredi 2 novembre lors de la rencontre Africa-Stella (0-0). Cet après-midi-là, les supporters de l’Africa, mécontents du comportement arbitral en voulait à mort à l’arbitre Kambou Tongba. Ce dernier avait même échappé de peu à un lynchage en règle. Samedi, à la faveur du match de la 6è journée de la Superdivision Africa-SOA (1-1), les mêmes supporters de l’Africa qui n’ont pas toléré un but refusé par l’arbitre Dembélé Denis, l’ont battu à sang. « J’ai l’œil gauche tuméfié, le crâne fracassé par des jets de pierres, la clavicule auriculaire a été également endommagée et cela saignait beaucoup. A l’aide de cailloux et je ne sais plus de quelle arme, ils sont venus à mon encontre avec l’intention d’en finir avec moi. Ils voulaient me tuer… », a raconté Dembélé Denis, traumatisé. Que décidera la Fif ? Les prochains matches de l’Africa se joueront-ils à huis clos ?


Guy-Florentin Yaméogo