Le moins qu’on puisse dire, c’est que les arbitres regroupés au sein de leur amicale (Amafci) sont décidés à prendre leurs responsabilités. Ils continuent de crier en chœur « trop, c’est trop… ». En réalité, la récente bastonnade de Dembélé Denis, lors de la rencontre Africa-SOA (1-1), comptant pour la 6è journée de la Superdivision, est le prétexte pour dérouler tout un chapelet de revendications. Hier, dans la salle de conférence du Stade Robert Champroux à Marcory, Michel Deroux (porte-parole de l’Amafci), Roland Danon, Gbeh Gueu Binka, Kambou Tonga et autres Fulgence Djagouré, tous arbitres fédéraux, ont rappelé toutes les misères qui leur sont faites par les membres associés mobilisés (MAM) depuis 2008 et craché certaines vérités à la figure de la Fédération ivoirienne de football (FIF). « La FIF ne nous protège pas. Elle ne nous respecte pas aussi. Chose blessante, pendant que Dembélé Denis qui a été lynché par des supporters de l’Africa, samedi, court les quartiers pour se faire soigner à ses propres frais, l’équipe de l’ASC Ouragahio qui a fait un accident, dimanche, est soignée à la PISAM. Il y a deux poids, deux mesures et nous n’allons pas attendre la mort d’un des nôtres pour réagir… », a indiqué Michel Deroux. Avant de révéler : « on veut nous obliger à jouer la Superdivision à cause du calendrier (Ndlr, la FIF devra indiquer à la CAF les noms des clubs qualifiés pour les Coupes africaines au plus tard le 30 novembre) mais nous disons non. Nous voulons d’abord des garanties de sécurité. A la FIF, on nous dit que si nous refusons de jouer, tout sera fait pour boucler la Superdivision. Sans nous. Une chose est sûre, si la FIF ne réagit pas, il n’y aura plus de Superdivision. Notre grève continue… ».
Guy-Florentin Yaméogo
Guy-Florentin Yaméogo