Quand en Décembre 2010 le processus électoral en Côte d’Ivoire s’est enlisé, plongeant inexorablement le pays dans une violente crise dont l’issue prévisible ne pouvait être que militaire, l’attitude de la Banque mondiale, gouvernée par les règles de fonctionnement du système des Nations Unies, a été dans un premier temps, de mettre son personnel à l’abri et d’en garantir la sécurité. Par la suite, faisant le constat de la coexistence de fait de deux gouvernements, et du délitement de l’Etat, la Banque mondiale a suspendu toutes ses opérations en Côte d’Ivoire au nom du sacro-saint principe de sa Politique Opérationnelle 7.30 qui dicte la ligne de conduite de l’institution dans un contexte d’absence de légitimité et de légalité constitutionnelle de l’autorité nationale suprême.
Questionnée et même brocardée dans certaines chaumières, cette suspension était pourtant la troisième du genre en 10 ans. D’abord entre Octobre 2000 et Janvier 2002, puis de Juin 2004 à Avril 2008, nous avons été contraints par des contingences propres à la Côte d’Ivoire, de prendre la douloureuse décision d’arrêter un programme destiné pourtant prioritairement à créer les conditions d’amélioration de la qualité de vie des plus pauvres. En somme, en 10 ans, notre mission a été ponctuée d’arrêts dont le cumul est de plus de 6 ans. Quel gâchis !
Il en est de la Côte d’Ivoire comme il en a été de la Guinée, du Niger, de la Mauritanie, pour ne citer que ces pays qui, eux aussi, ont récemment connu des convulsions politiques ayant amené la Banque mondiale à suspendre puis à reprendre sa coopération.
Notre mission, celle d’agent de développement, est certes à la fois complexe et exaltante, mais parfois fortement teintée de grandes frustrations quand elle confine à un éternel recommencement dont les conséquences se traduisent entre autres par, un allongement démesuré des délais d’exécution des projets, un renchérissement des coûts des projets, une déconnexion entre les besoins des populations et les objectifs des projets, une dilution des résultats recherchés, un dévoiement et une réduction des ressources destinées au pays.
Notre mission qui parfois, ici comme ailleurs, est marquée de « Stop and Go », confine à un éternel recommencement comme ces dix dernières années en Côte d’Ivoire où, à certains égards, cette mission ressemble au travail de Sisyphe . Mais pour autant, chaque pas franchi, chaque avancée aussi minime soit-elle, nous éloignent du supplice de la mythologie et nous donne l’Espoir de parvenir un jour au sommet.
Questionnée et même brocardée dans certaines chaumières, cette suspension était pourtant la troisième du genre en 10 ans. D’abord entre Octobre 2000 et Janvier 2002, puis de Juin 2004 à Avril 2008, nous avons été contraints par des contingences propres à la Côte d’Ivoire, de prendre la douloureuse décision d’arrêter un programme destiné pourtant prioritairement à créer les conditions d’amélioration de la qualité de vie des plus pauvres. En somme, en 10 ans, notre mission a été ponctuée d’arrêts dont le cumul est de plus de 6 ans. Quel gâchis !
Il en est de la Côte d’Ivoire comme il en a été de la Guinée, du Niger, de la Mauritanie, pour ne citer que ces pays qui, eux aussi, ont récemment connu des convulsions politiques ayant amené la Banque mondiale à suspendre puis à reprendre sa coopération.
Notre mission, celle d’agent de développement, est certes à la fois complexe et exaltante, mais parfois fortement teintée de grandes frustrations quand elle confine à un éternel recommencement dont les conséquences se traduisent entre autres par, un allongement démesuré des délais d’exécution des projets, un renchérissement des coûts des projets, une déconnexion entre les besoins des populations et les objectifs des projets, une dilution des résultats recherchés, un dévoiement et une réduction des ressources destinées au pays.
Notre mission qui parfois, ici comme ailleurs, est marquée de « Stop and Go », confine à un éternel recommencement comme ces dix dernières années en Côte d’Ivoire où, à certains égards, cette mission ressemble au travail de Sisyphe . Mais pour autant, chaque pas franchi, chaque avancée aussi minime soit-elle, nous éloignent du supplice de la mythologie et nous donne l’Espoir de parvenir un jour au sommet.