La pègre abidjanaise est en deuil. L'un de ses « officiers supérieurs », en la personne de Gnadré Tchétché Franck Urbain, 27 ans, est mort. Le dimanche dernier 13 novembre 2011, il a passé l'arme à gauche à la suite d'une fusillade déclenchée avec les forces de l'ordre. De nos sources, il revient que, depuis des semaines, les éléments de la Brigade anti-criminalité ( Bac) sont aux trousses de Gnadré Tchétché, un véritable dur à cuire, auteur de plusieurs « hauts faits d'armes », dans son lugubre domaine de compétence. Notamment, le 6 octobre 2011 où il s'est illustré, à la tête de son gang, dans l'attaque de l'agence « Ecobank » située au marché de Marcory. Ce jour-là, aux alentours de 13h, Tchétché et ses sinistres compagnons, au nombre de trois, ont volé dans la banque la somme de 20.358.725 F Cfa. Un tel chef de gang, dangereux pour les opérateurs économiques et les populations, ne devrait plus continuer de faire montre impunément de son macabre talent. La Bac, à sa recherche, investit le terrain. Traquant le malfaiteur chevronné. Au final, grâce à des informations recueillies dans les milieux « pourris », où les acteurs savent reconnaître la griffe de chaque malfaiteur, Gnadré, filé, est localisé au quartier « Bourgeois », situé en face du grand marché, à Marcory. Le dimanche 13 novembre 2011, aux environs de 22h, les éléments de la Bac effectuent une descente sur les lieux. Le périmètre, constitué d'une bande d'appartements, est cerné. Gnadré Tchétché, invité à se rendre, opte plutôt pour une inutile résistance. Il ouvre les hostilités, en déclenchant une fusillade avec les agents des forces de l'ordre. Si le chef de gang réussit à atteindre un des policiers, en la personne du sergent-chef répondant aux initiales de C.A, lui, par contre, est abattu dans une allée. Il est saisi sur lui, un pistolet automatique de marque Mab, frappé du numéro de série 1555512 et deux chargeurs garnis de 12 munitions. Quand son corps sans vie prenait la direction de la morgue, le policier blessé, lui, était évacué dans une importante clinique de la place.
Madeleine TANOU
Madeleine TANOU