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Sport Publié le vendredi 18 novembre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Entretien / Touré Boubakari (Nouveau président de la FIBB) révèle : ‘’La Côte d`Ivoire aura beaucoup de retombées si elle obtient l`Afrobasket 2013’’

© L’intelligent d’Abidjan Par FIBA
Basket Ball / Afrobasket 2011: la Côte d`Ivoire 4è à Madagascar
Vendredi 26 Août 2011. Antananarivo ( Madagascar). Championnat d`Afrique de basket-ball, Afrobasket 2011. La Côte d`Ivoire termine 4è du tournoi, après une défaite face au Nigeria
Le nouveau président de la Fédération ivoirienne de basket-ball (FIBB), Touré Boubakari, s`est confié à l`IA. Dans cet entretien, l`ex-président de l`ABC met un point d`honneur sur l`organisation de la CAN de basket-ball en Côte d`Ivoire en 2013.
Vous venez d’être élu à la tête de la Fédération Ivoirienne de Basket-ball. Quelles sont vos impressions après cette victoire qui n’était pas aussi évidente ?
Après une victoire comme celle-ci, il y a toujours un sentiment de joie. C’est une joie qui nous a animé quelques jours après. Après l’euphorie, place maintenant à l’avenir et à la mise en œuvre de notre programme, puisque nous ne voulons pas perdre du temps. Donc pour l’instant, nous nous attelons à travailler pour le programme qui nous a porté à la tête de la FIBB.

Ce n’était pas évident que vous alliez jusqu’au bout avec les coups que vous avez reçus pendant la campagne. Comment avez-vous vécu cette période avant le scrutin ?
Nous n`avons pas douté un seul instant. Il fallait aller jusqu`au bout. Il y a eu beaucoup de tractations, ça c’est sûr. Mais je ne me sentais pas concerné par les propos voire les attaques à mon encontre. Pour moi, il fallait aller jusqu’au bout et toute mon équipe était confiante malgré les intimidations en pareille circonstance.

Vous êtes le président de la Fédération Ivoirienne de Basket-ball. Beaucoup de choses se racontent. On vous traite de joueur de poker et de bien d’autres choses. Nous voudrions savoir qui est réellement Touré Boubakari.
J’ai eu l’occasion de me présenter. Je suis un ancien président de l’Africa ; président de l’Abidjan Basket Club (ABC). De formation, je suis ingénieur agronome ; je suis ingénieur informaticien, j’ai fait un master en informatique aux Etats-Unis. Quand je suis rentré au pays, j’ai travaillé d’abord avec un grand cabinet d’organisation et d’études dans le monde ; après j’ai été débauché pour diriger la société Sivomar en tant que Directeur Général et quand je suis parti de Sivomar, je me suis lancé dans les affaires et depuis, je suis dans les affaires. Le plus important pour moi, c’est le basket-ball. Je n’ai pas besoin d’étaler mon CV. Plusieurs de vos confrères m’ont posé cette question. Mais je n’ai pas voulu répondre. Je ne vis pas du basket ; le basket ne me nourrit pas. Ceux qui me connaissent savent ce que j’ai mis dans le basket-ball comme argent. Pour moi, c’est un plaisir, une passion, c’est la raison pour laquelle nous sommes toujours dans ce sport.

D’où vous vient cette passion ?
Je n’ai pas pratiqué au haut niveau le basket-ball, mais j’ai toujours eu des amis qui étaient de grands joueurs. Achille N’Diaye, qui était le meilleur de son temps, était mon ami. Nous sommes restés ensemble dans la vie scolaire et professionnelle. Ensuite, quand j’étais aux Etats-Unis, j’ai eu à côtoyer des professionnels du basket-ball. J’allais toujours au Madison Garden pour voir les grands matchs. Et j’étais dans les loges. C’est quelque chose que j’ai aimé et quand vous voyez le basket-ball pratiqué dans les meilleures conditions, j`avoue que c’est quelque chose qui accroche, et quand vous piquez le virus, vous y allez.

Quelles seront vos priorités ?
La première est la réorganisation de la fédération. C’est la raison pour laquelle mon bureau n’est pas encore totalement constitué. Je pense le finir jusqu’à la fin de la semaine. La priorité pour nous, est de nous mettre au travail. Présentement, nous n’avons pas de bureau, puisque les bureaux de la fédération sont au sein du Palais des Sports de Treichville qui subit les travaux de rénovation. Nous sommes à pied d’œuvre pour trouver des bureaux propres où nous pouvons nous installer et travailler, parce qu’il ne faut pas oublier que nous devons nous attaquer à l’Afrobasket 2013 ; nous ne pouvons pas le faire dans les rues. Voici la priorité des priorités : l’Afrobasket. La seconde, est de mettre les enfants au travail. C`est-à-dire préparer l’ouverture de la saison. Nous avons estimé que jusqu’à fin décembre 2011, le Palais des Sports et les salles extérieures nous seront livrés, ce qui n’est pas évident. Donc nous devons réfléchir à des formules de championnat que nous pouvons mettre en route en attendant que la saison sportive s’ouvre. Nous allons organiser des tournois avec les centres, les clubs. Nous sommes en train de répertorier les terrains à Abidjan pour voir les endroits qui pourront abriter ces tournois. Une équipe travaille présentement sur cette question. Il ne suffit pas d’organiser pour organiser, il faut organiser des spectacles intéressants pour que des spectateurs viennent voir le spectacle. Nous répertorions les terrains pour organiser les tournois, pour que les jeunes soient en jambes, et qu’on sache que nous sommes là et que nous travaillons.

Peut-on avoir la date du début du championnat ?
Je ne peux pas vous donner la date du début du championnat maintenant, parce que si le bureau est constitué, nous aurons une réunion avec l’ensemble de mes collaborateurs pour fixer une date. Si le Palais était opérationnel, je vous aurai dit début janvier. Nous n’avons pas d’infrastructures, nous sommes en train de les répertorier et en fonction du travail fait, nous allons nous réunir en comité directeur pour vous indiquer une date. Donc souffrez que je ne vous donne pas de date. Mais d’ici la fin de la semaine, ce sera chose faite.

Pendant la campagne, vous avez fait de la réconciliation des acteurs de la balle au panier, l’une de vos priorités. Et vos premiers pas après votre élection étaient d’organiser une cérémonie pour réunir les acteurs du basket-ball ivoirien. Où en êtes-vous?
Cette action est prévue mais pour réconcilier, il y a des étapes. Il faut prendre des contacts, régler un certain nombre de problèmes. J’ai des personnes qui s’y attèlent. Ce sera fait ; mais il faut savoir que ce n’est pas chose facile. Sinon notre objectif est d’organiser une grande cérémonie de rencontre, mais ça se prépare. En attendant que cela se prépare, il est important que les enfants puissent commencer à exercer leur sport.

Que représente l’Afrobasket pour vous ?
L’Afrobasket 2013 représente pour toute la Côte d’Ivoire quelque chose d’important. Cette compétition marquera le retour de la Côte d’Ivoire dans le concert des nations. Et il y aura des retombées économiques, politiques. C’est quelque chose de très important. Nous aurons en 2012, après avoir remporté cette CAN, l’année qui suit, un événement phare de cette envergure, l`Afrobasket. Je pense que c’est toujours bon pour le pays. Vous savez que ça s’accompagne de construction d’infrastructures. Donc il y aura des retombées pour tout le monde, raison pour laquelle il représente quelque chose de très important pour nous.

Pensez-vous que la Côte d’Ivoire a des chances de décrocher l’organisation de cette compétition ?
Dès mon élection, j’ai pris attache avec la FIBA-Afrique pour confirmer que nous avons été élu et que nous tenions à l’Afrobasket. Ensuite, nous avons eu une rencontre avec le secrétaire général de la FIBA et le ministre des Sports et Loisirs. Nous avons échangé longuement sur la question. Et je peux vous dire qu’à l’issue de cette rencontre, on peut être à 80% optimiste. C’est une conférence qui décide du pays organisateur. Mais nous pensons avoir toutes les chances d’avoir l’organisation de l’Afrobasket 2013.

Vous êtes le président de la Fédération. Que deviendra votre club, l’ABC ?
L’ABC va continuer à vivre. Parce que l’ABC n’était pas une affaire de Touré Boubakari. C’est un groupe d’amis qui a créeé l’ABC et qui est toujours là. Avec où sans moi, l’ABC continuera de vivre et peut-être de mieux vivre. Il y aura un nouveau président qui fera mieux que moi. Je n’ai pas d’inquiétudes à ce niveau. Je pense avoir franchi toutes les étapes avec l’ABC, puisque le plus haut niveau, c’est être champion d’Afrique, et toutes mes équipes sont passées par ce cap et figurent parmi les quatre meilleurs clubs du continent. Je pars de l’ABC et le club doit continuer de vivre et avoir toujours les mêmes objectifs ; être toujours représentatif sur le plan africain. Avec mon arrivée à la fédération, nous allons faire en sorte que d’autres clubs puissent atteindre le niveau de l’ABC pour qu’il y ait d’autres rivalités quand nous reprendrons les compétitions au Palais des sports.
Réalisé par K.Ange
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