Au moment où le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, s’envole de capitale en capitale pour replacer la Côte d’Ivoire dans le concert des nations, son armée, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, tire au flanc.
Tous les clignotants, aujourd’hui, en six mois de magistère du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, sont en train de virer au vert. Tous les secteurs stratégiques, en effet, de la vie de la nation connaissent de réels frémissements. Tous. Sauf un: la reconstruction de la nouvelle armée. Le ministre de la Défense, Guillaume Soro, et le chef d’état-major des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), Soumaïla Bakayoko, sont à la peine. Ils ne donnent aucune lisibilité de ce secteur pourtant stratégique placé sous leur coupole. Faut-il en déduire, au risque de se tromper, que le ministère de la Défense est le ventre mou de la reconstruction post-crise? Tout milite, en tout cas, vers cette déduction. Et, les observateurs du marigot ivoirien font le constat que Soro et Bakayoko n’ont, jusque-là, pas encore réussi à nettoyer à grande eau les écuries d’Augias. Tant, les rangs des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) continuent d’être fortement gangrenés par des éléments dits ‘‘incontrôlés’’ qui sévissent au sein des populations. Tels des bandits de grands chemins. Ils sont passés maîtres dans l’art des vilenies: braquages, vols à mains armées, extorsions de fonds, incarcérations sans jugements, règlements des comptes… Ils poussent même l’outrecuidance en réquisitionnant des appartements de particuliers aux II-Plateaux qui leur servent de commissariats parallèles où ces électrons libres règlent des affaires qui ne relèvent pas de leur compétence. Pire, ils procèdent manu militari à des arrestations. Et, jettent, sans ménagement, les honnêtes gens dans les prisons aménagées dans ces appartements-là. Souventes fois, sur la base d’une simple délation. Ils agissent en dehors de tout contrôle de la hiérarchie. Devant le laisser-aller, des chefs Frci, comme s’ils étaient encore dans la rébellion, se sont carrément transformés en véritables businessmen en menant une concurrence rude et tous azimuts aux sociétés de gardiennage légalement constituées. Ils ont réussi en un tour de bras à déployer leurs éléments devant tous les commerces, bureaux et domiciles de particuliers moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes journalières. Et, malheur à celui qui déclinerait leur service. Son commerce s’expose aux braquages et autres agressions de toutes natures. Malgré la multiplication des campagnes de sensibilisation contre les barrages non autorisés, le phénomène, après quelques jours d’accalmie, a repris de plus belle. A Yopougon et à Abobo (Abidjan) et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays, ces éléments ‘‘incontrôlés’’ des Frci s’adonnent au racket au grand dam de la hiérarchie. Le succès de la mission du président, Alassane Ouattara, ne saurait s’accommoder des agissements de délinquants qui usent du treillis pour commettre leurs forfaits. Il faut séparer, et il est temps, le bon grain de l’ivraie.
K. Marras. D
Tous les clignotants, aujourd’hui, en six mois de magistère du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, sont en train de virer au vert. Tous les secteurs stratégiques, en effet, de la vie de la nation connaissent de réels frémissements. Tous. Sauf un: la reconstruction de la nouvelle armée. Le ministre de la Défense, Guillaume Soro, et le chef d’état-major des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), Soumaïla Bakayoko, sont à la peine. Ils ne donnent aucune lisibilité de ce secteur pourtant stratégique placé sous leur coupole. Faut-il en déduire, au risque de se tromper, que le ministère de la Défense est le ventre mou de la reconstruction post-crise? Tout milite, en tout cas, vers cette déduction. Et, les observateurs du marigot ivoirien font le constat que Soro et Bakayoko n’ont, jusque-là, pas encore réussi à nettoyer à grande eau les écuries d’Augias. Tant, les rangs des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) continuent d’être fortement gangrenés par des éléments dits ‘‘incontrôlés’’ qui sévissent au sein des populations. Tels des bandits de grands chemins. Ils sont passés maîtres dans l’art des vilenies: braquages, vols à mains armées, extorsions de fonds, incarcérations sans jugements, règlements des comptes… Ils poussent même l’outrecuidance en réquisitionnant des appartements de particuliers aux II-Plateaux qui leur servent de commissariats parallèles où ces électrons libres règlent des affaires qui ne relèvent pas de leur compétence. Pire, ils procèdent manu militari à des arrestations. Et, jettent, sans ménagement, les honnêtes gens dans les prisons aménagées dans ces appartements-là. Souventes fois, sur la base d’une simple délation. Ils agissent en dehors de tout contrôle de la hiérarchie. Devant le laisser-aller, des chefs Frci, comme s’ils étaient encore dans la rébellion, se sont carrément transformés en véritables businessmen en menant une concurrence rude et tous azimuts aux sociétés de gardiennage légalement constituées. Ils ont réussi en un tour de bras à déployer leurs éléments devant tous les commerces, bureaux et domiciles de particuliers moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes journalières. Et, malheur à celui qui déclinerait leur service. Son commerce s’expose aux braquages et autres agressions de toutes natures. Malgré la multiplication des campagnes de sensibilisation contre les barrages non autorisés, le phénomène, après quelques jours d’accalmie, a repris de plus belle. A Yopougon et à Abobo (Abidjan) et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays, ces éléments ‘‘incontrôlés’’ des Frci s’adonnent au racket au grand dam de la hiérarchie. Le succès de la mission du président, Alassane Ouattara, ne saurait s’accommoder des agissements de délinquants qui usent du treillis pour commettre leurs forfaits. Il faut séparer, et il est temps, le bon grain de l’ivraie.
K. Marras. D