Eléphants : Querelles de joueurs et affaire Guillou / De la nécessité de préserver la cohésion

Depuis quelques semaines, les eaux sur lesquelles tangue le navire des Eléphants footballeurs sont troubles. On annonce ici et là des querelles entre les poulains de Zahoui et on conclut très vite à une atmosphère délétère qui, selon des oiseaux de mauvais augure, prédit un échec à la CAN 2012. Tout simplement parce que Yaya Gnégnéry et son de capitaine, Zokora Didier ont échangé quelques invectives. Tout en admettant que la cohésion et la bonne entente sont les clés du succès, il ne faut tout de suite pas lier cet incident de vestiaire (qui arrive dans tous les clubs ou équipes au monde) à un signe prémonitoire qui perdrait nos pachydermes. Et les plus savants vont jusqu'à demander que soient exclus du groupe ceux que ces procureurs ont accusé à charges. Le patriotisme prononcé des ces derniers peut être compris par certains fanatiques comme une volonté de prévenir un risque certain. Mais pour d'autres, l'acharnement sur certains joueurs et le mode opérationnel de communication qui porte leur action donne à réfléchir sur les vraies motivations sur ces tirs presque groupés. Et le nouveau feuilleton intitulé Jean-Marc Guillou vient apporter de l'eau au moulin de toutes ces âmes pensantes qui sentent derrière toute cette campagne une volonté inavouée. Mousser une prise de bec entre deux joueurs peut être une bonne action journalistique qui ferait arracher les journaux à la criée. Mais en faire l'unique cause d'une probable défaite à Malabo peut semble un peu réductionniste. Quel intérêt y a-t-il à opposer les athlètes à moins de deux mois de la CAN ? A peine la fièvre de cette vraie fausse affaire est en train de s'estomper, que Jean-Marc Guillou s'empare du devant de la scène. Bombardé sous les rampes de l'actualité cette même officine, JMG serait pressenti d'abord pour le prochain DTN puis sur le banc des Eléphants à la CAN. Une autre vraie fausse information balancée pour semer le trouble et, dans l'esprit des jours et, dans celui des Ivoiriens. Mais plus que déstabiliser les Eléphants, la réelle motivation de l'intrusion de JMG dans le débat serait ailleurs. En effet, pour beaucoup, l'affaire Jean-Marc Guillou à la DTN ou sur le banc des Eléphants n'est en réalité qu'une folle rumeur pour aboutir à une réponse. Comme on le dit bien dans le jargon journalistique, les tenants de cette fausse assertion veulent prêcher le faux pour avoir le vrai. Ces derniers, actionnés par l'ancien associé du français, veulent savoir si le père des Académiciens va effectivement revenir en Côte d'Ivoire. Ce qui ne serait pas une très bonne chose pour son meilleur ennemi, anciennement son meilleur ami et allié dans l'aventure Mimosifcom, Roger Ouégnin. Déjà en proie à d'énormes difficultés avec son club, déchu de son titre de champion de Côte d'Ivoire et battu à travers son poulain aux élections à la FIF, Roger verrait d'un mauvais œil l'arrivée d'un Jean-Marc Guillou qu'il a empêché de rentrer en Côte d'Ivoire
depuis leur clash avec l'aide de l'ancien pouvoir. Aujourd'hui le maitre de Sol béni a peur et
craint un retour du vrai père des Académiciens. Il veut en avoir le cœur net et ses canaux de
communication ne font que leur boulot. Prêcher la fausse nomination de JMG à travers ses
relais officieux, (il n'en a jamais été fait cas selon un membre de la FIF), pour savoir si
réellement le Français va fouler le sol ivoirien est la seule et unique motivation de cette
rumeur sur l'arrivée oui ou non de Jean-Marc Guillou. Dire que Kolo Touré manœuvrerait
pour une telle entreprise n'est qu'une vue de l'esprit de quelqu'un qui aurait dû comprendre
que ceux qui ont levé le lièvre attendaient en réalité une confirmation pour leur actionnaire.
Koné Lassiné