Le président ivoirien est à la tâche, pour le renouveau économique de son pays. Hier à Bruxelles, il a multiplié les rencontres avec les structures qui peuvent donner une dynamique nouvelle à la Côte d’Ivoire. Ainsi, sur le coup de midi, Alassane Ouattara a échangé avec des hommes d’affaires et des investisseurs européens, autour d’un déjeuner, au cercle royal Gaulois. A ces industriels et opérateurs économiques qui exercent pour certains en Côte d’Ivoire et qui espèrent « revoir la Côte d’Ivoire redevenir un partenaire incontournable en Afrique, le numéro un ivoirien a tenu des propos de grande assurance : « La Côte d’Ivoire a traversé une crise postélectorale difficile. Mais les choses ont bien changé. Le pays est en paix et la réconciliation est en marche. La reconstruction se fait beaucoup plus rapidement, avec un rebond économique ». Mieux, le Chef de l’Etat a donné une claire idée de ce que sera son pays dans les deux années à venir. « En l’espace de deux ans, nous allons atteindre une croissance à deux chiffres, pour retrouver sa place politique, diplomatique et économique », a-t-il déclaré, très à l’aise. Tout en insistant sur les opportunités qu’offrent la CEDEAO et l’Union Afrique, Alassane Ouattara a convaincu ses interlocuteurs sur la bonne santé de nos produits d’exportations et les grandes possibilités en matière de gaz, d’électricité. Il a en outre présenté ses grands projets, notamment l’autoroute Yamoussoukro- Ouaga, le chemin de fer Abidjan- Ouaga-Niamey, la réhabilitation des universités à hauteur de 50 milliards, déjà décaissés, la construction de trois grands hôtels à Abidjan et l’autoroute Abidjan- Bassam. Très en verve, Ouattara a tenu à signifier à ses hôtes, pour les inciter davantage à emprunter la destination Côte d’Ivoire : « La crise est derrière nous. Le peuple a choisi son président et le 11 décembre prochain, nous irons aux élections législatives, avec plus de 30 groupements en compétition. Je suis rassuré d’avoir plus de 80% des sièges, avec mes alliés du RHDP. Toutes les institutions ont été mises en place. Les deux armées sont intégrées et travaillent ensemble. Les indicateurs des Nations Unies disent que la sécurité est meilleure que lors des élections. En réalité, la Côte d’Ivoire est une terre d’hospitalité et de paix ». C’est fort de cette donne que le Président Ouattara a lancé ce message, fortement applaudi aux investisseurs étrangers : « je vous invite à reprendre vos investissement dans notre pays. Venez en Côte d’Ivoire, il y a la sécurité ». Par ailleurs, dans l’après midi, le Président Ouattara a échangé, rue Lanbermont, avec le gouvernement belge, notamment le Premier ministre Yves Leterme, entouré de ses vice- premiers ministres, Steven Vanackere et Didier Reyders. La relance de la coopération ivoiro-belge était au menu de l’entrevue. Une heure plus tard, de 17h 35 à 18h30, heure locale, Ouattara et sa délégation ministérielle, Amadou Gon Coulibaly, Ahoussou Jeannot, Kablan Duncan, Charles Diby Koffi, Dagobert Banzio, Kouassi Adjoumani et Adama Bictogo, ont été reçus, Rue de la Loi, par Philippe Maystadt, Président de la Banque Européenne d’Investissement. A sa sortie d’audience, le Président de la République qui a travaillé dans les arcanes financiers avec son hôte, a annoncé l’appui de cette institution dans les différents projets de reconstruction. Dans la matinée, Alassane Ouattara s’est entretenu dans sa suite du 4e étage de l’Hôtel Conrad, avec Mohamed Ibn Chambas, le secrétaire général du groupe ACP. Ce dernier a déclaré à la presse, l’excellence des échanges avec Alassane Ouattara, de sa volonté de voir la Côte d’Ivoire redevenir la locomotive de la sous région et de l’Afrique, pour pousser le continent vers un développement durable. Il s’est également réjoui devant la dynamique de paix et de réconciliation qui a cours dans le pays de Félix Houphouët-Boigny.
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga