Les exigences de l’institution financière pour son retour à Abidjan, ayant été satisfaites, la Bad s’est engagée à regagner son siège sur les bords de la lagune Ebrié.
Cette fois, c’est la bonne. Les autorités de la Banque africaine de développement (Bad) ont franchi le pas. L’institution financière délocalisée de son siège à Abidjan pour Tunis en Tunisie va retrouver les bords de la lagune Ebrié. L’accord de siège qui entérine ce retour, maintes fois annoncé et reporté, a été signé lundi entre le président de la banque, Donald Kaberuka, et le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan. C’est l’aboutissement d’un long processus de mesures et de conditions à remplir. Tant les obstacles sur le chemin du retour étaient nombreux. C’est en 2003 que l’institution a été délocalisée après les troubles générées par la tentative de coup d’Etat de 2002. Cette délocalisation devait durer, selon la banque, trois ans. Ce qui n’a pas été possible pour des questions de sécurité. L’indice de sécurité était de l’ordre de quatre (4), la sécurité des 1.500 agents de l’institution était évoquée. Il fallait aller à un désarmement et trouver une date pour les élections et rétablir un climat de paix. Pour satisfaire à ces exigences, des efforts ont été consentis. Notamment l’établissement de la sécurité sur le territoire national, la dynamique impulsée dans l’administration et la bonne gouvernance prônée par les nouvelles autorités ont porté leurs fruits. Outre cela, la reprise des activités économiques et l’activité bancaire sont autant de gages qui ont motivé le retour de l’institution. Par ailleurs, l’accession de Ouattara à la magistrature suprême a accéléré les choses. C’est ce qu’a souligné Daniel Kablan Duncan. « C’est à cause de son rôle prépondérant dans le financement de nos Etats que le président Ouattara, lui-même ancien gouverneur de la Bceao (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest Ndlr) et ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi), qui plus que quiconque connait l’enjeu économique de notre siècle et l’importance pour un pays d’abriter une institution financière de cette envergure, a expressément instruit la partie ivoirienne, dès sa prise de fonction de trouver une issue favorable », a-t-il souligné. Ainsi, l’Etat a pris l’engagement de garantir les privilèges et immunités accordés aux agents de l’institution, de créer les conditions de leur libre circulation sur le territoire national. Au plan sécuritaire, il est annoncé la création d’un commissariat spécial au sein du siège de l’institution au Plateau. Et à cela l’Etat a concédé, à titre définitif et gracieux, le terrain de 4 777 m2 abritant le siège. Pour offrir un confort aux agents, un terrain d’une superficie de 5 360 m2 jouxtant le siège a été également cédé pour l’extension de l’institution bancaire. En effet, c’est lors de la 7ème réunion du comité bipartite tenue le 12 mars 2009 à, Abidjan, que la Bad a fait part à la partie ivoirienne d’un certain nombre de préoccupations, notamment le non respect des privilèges et immunités accordés à la banque et à son personnel, la caducité des dispositions de l’accord de siège signé depuis 1968, qui occulterait certains aspects de la situation socioéconomique. Il ne reste plus qu’à entamer les travaux du siège. Après quoi, les premiers agents commenceront à revenir.
La confiance retrouvée
Le pays de Félix Houphouët-Boigny, sous l’impulsion de son unique Premier ministre, inspire à nouveau confiance. Et le retour de la Bad à Abidjan en est l’illustration parfaite. Cette confiance vient, sans doute, des efforts consentis par le nouveau pouvoir. Notamment la volonté d’assurer la sécurité des biens et des personnes, la promotion des investissements privés, le rétablissement des services sociaux de base. Des critères non négligeables pour les cadres expatriés qui constituent en majorité les travailleurs de la Bad. Outre cela, ce retour va constituer un portefeuille potentiel de clients pour les opérateurs économiques. La Bad, c’est environ 1 500 collaborateurs. Ils représentent un pouvoir d’achat important. Notamment pour les biens d’équipement, la nourriture et les locations de villas. En somme le retour de la Bad aura une répercussion positive. Et favorisera la création d’emplois parallèles.
K.A
Cette fois, c’est la bonne. Les autorités de la Banque africaine de développement (Bad) ont franchi le pas. L’institution financière délocalisée de son siège à Abidjan pour Tunis en Tunisie va retrouver les bords de la lagune Ebrié. L’accord de siège qui entérine ce retour, maintes fois annoncé et reporté, a été signé lundi entre le président de la banque, Donald Kaberuka, et le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan. C’est l’aboutissement d’un long processus de mesures et de conditions à remplir. Tant les obstacles sur le chemin du retour étaient nombreux. C’est en 2003 que l’institution a été délocalisée après les troubles générées par la tentative de coup d’Etat de 2002. Cette délocalisation devait durer, selon la banque, trois ans. Ce qui n’a pas été possible pour des questions de sécurité. L’indice de sécurité était de l’ordre de quatre (4), la sécurité des 1.500 agents de l’institution était évoquée. Il fallait aller à un désarmement et trouver une date pour les élections et rétablir un climat de paix. Pour satisfaire à ces exigences, des efforts ont été consentis. Notamment l’établissement de la sécurité sur le territoire national, la dynamique impulsée dans l’administration et la bonne gouvernance prônée par les nouvelles autorités ont porté leurs fruits. Outre cela, la reprise des activités économiques et l’activité bancaire sont autant de gages qui ont motivé le retour de l’institution. Par ailleurs, l’accession de Ouattara à la magistrature suprême a accéléré les choses. C’est ce qu’a souligné Daniel Kablan Duncan. « C’est à cause de son rôle prépondérant dans le financement de nos Etats que le président Ouattara, lui-même ancien gouverneur de la Bceao (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest Ndlr) et ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi), qui plus que quiconque connait l’enjeu économique de notre siècle et l’importance pour un pays d’abriter une institution financière de cette envergure, a expressément instruit la partie ivoirienne, dès sa prise de fonction de trouver une issue favorable », a-t-il souligné. Ainsi, l’Etat a pris l’engagement de garantir les privilèges et immunités accordés aux agents de l’institution, de créer les conditions de leur libre circulation sur le territoire national. Au plan sécuritaire, il est annoncé la création d’un commissariat spécial au sein du siège de l’institution au Plateau. Et à cela l’Etat a concédé, à titre définitif et gracieux, le terrain de 4 777 m2 abritant le siège. Pour offrir un confort aux agents, un terrain d’une superficie de 5 360 m2 jouxtant le siège a été également cédé pour l’extension de l’institution bancaire. En effet, c’est lors de la 7ème réunion du comité bipartite tenue le 12 mars 2009 à, Abidjan, que la Bad a fait part à la partie ivoirienne d’un certain nombre de préoccupations, notamment le non respect des privilèges et immunités accordés à la banque et à son personnel, la caducité des dispositions de l’accord de siège signé depuis 1968, qui occulterait certains aspects de la situation socioéconomique. Il ne reste plus qu’à entamer les travaux du siège. Après quoi, les premiers agents commenceront à revenir.
La confiance retrouvée
Le pays de Félix Houphouët-Boigny, sous l’impulsion de son unique Premier ministre, inspire à nouveau confiance. Et le retour de la Bad à Abidjan en est l’illustration parfaite. Cette confiance vient, sans doute, des efforts consentis par le nouveau pouvoir. Notamment la volonté d’assurer la sécurité des biens et des personnes, la promotion des investissements privés, le rétablissement des services sociaux de base. Des critères non négligeables pour les cadres expatriés qui constituent en majorité les travailleurs de la Bad. Outre cela, ce retour va constituer un portefeuille potentiel de clients pour les opérateurs économiques. La Bad, c’est environ 1 500 collaborateurs. Ils représentent un pouvoir d’achat important. Notamment pour les biens d’équipement, la nourriture et les locations de villas. En somme le retour de la Bad aura une répercussion positive. Et favorisera la création d’emplois parallèles.
K.A