Nous, les footeux impénitents, passionnés du ballon rond, et de surcroît, partisans de la sélection « orange » d’Afrique de l’ouest, avons déjà l’imagination en effervescence, braquée sur les combats dramatiques de Malabo.Nous apprenons, pèle-mêle, que la vie est chère dans cette ville insulaire, que les officiels ivoiriens n’apprécient pas l’hôtel réservé à leur sélection, qu’ils en recherchent un autre de meilleur standing, que le théâtre des confrontations s’appelle «Estadio Nuevo »,que les Eléphants vont se préparer aux Emirats à des milliers de km de la forêt équato-guinéenne alors que le climat de Bingerville ou de Yamoussoukro est la copie conforme du cadre des opérations…Mais notre obsession première reste focalisée sur nos «armes » réelles, celles qui permettent de toujours marquer un but de plus que l’adversaire, de gagner, comme il faudra le faire d’entrée, le dimanche 22 Janvier à 17h , contre le Soudan. Un nom qui fait partie de notre belle histoire avec cette légendaire Can 70 qui révéla la virtuosité spectaculaire de la bande à N’Dri Pokou Laurent. Mais, le monde, les hommes, les mentalités, le jeu… ont changé. Et il s’avère que tout ce qui manque aux Eléphants, existe chez les Faucons, et vice versa ! Cent pour cent locale, solidaire, homogène, l’esprit «club» est le point fort de la sélection soudanaise. Travaillant déjà sur place dans la tranquilité, les hommes de Mohamed Abdallah, le sélectionneur, se rendront à Malabo avec la rage de tout donner, de se battre comme un seul homme, sans penser à autre chose. Pour la bande à Mudather Al Tayeb et Haitham Tambal, il ne s’agira pas de se préserver pour une Ligue des champions d’Europe, une première League ou une Liga. Toute la différence est là. Les uns veulent « mourir » avant de rentrer la tête haute en famille à Khartoum (El Hilal) ou à Omdurman (El Merreikh). Les autres veulent jouer « doucement », en « dosant » leurs efforts, sans prendre de risque, dans l’esprit de retrouver leurs salons huppés, leur Ferrari, ou un nouveau contrat… avec l’option de ne pas être contraint de transiter par Abidjan en cas de déroute...Pourquoi nos joueurs paraissent jouer à l’économie ? C’est cette question dominante dans l’opinion ivoirienne qui trouve peut-être ici, une explication.
nasserelfadel&yahoo.fr
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