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Coulisses Publié le lundi 19 décembre 2011 | Le Patriote

Motus : Procès

Je suis d’avis avec ce confrère qui se demandait le week-end dernier, pourquoi les journalistes étaient tenus en dehors du vaste mouvement de décoration entrepris, depuis un bon moment, par la Grande Chancellerie. Pas un temps ne passe sans que des personnes ne soient distinguées, pour avoir contribué à la démocratie et à l’affirmation de l’Etat de droit. Or Dieu et les Ivoiriens savent le rôle joué par la presse dans ce contexte. Pendant que les politiciens se terraient, c’est la presse qui a mené le combat, en dénonçant la dictature et en relayant les discours des dirigeants. Au péril de leur vie, nombreux sont les journalistes qui ont bravé toutes sortes d’adversités, pour donner la bonne information, afin de ne pas laisser prospérer la forfaiture et la grosse imposture. Cependant, comme la dernière roue de la charrette, la presse est toujours marginalisée, si elle n’est pas souvent vouée aux gémonies. Elle n’a pas besoin de lauriers, même d’une médaille semblable à celle du « vieux nègre » de Ferdinand Oyono. Quand le pays va bien et que tout roule comme sur des roulettes, c’est le fait des hommes politiques. Quand ça ne va pas, il ne faut pas chercher loin. Ce sont les journalistes qui sont accusés de tous les péchés d’Israël, d’avoir mis le feu aux poudres et « de créer les ingrédients de la guerre civile ». Comme si c’est eux qui tenaient les discours enflammés, qui appelaient à l’affrontement. Toute honte bue, on a vu dans ce pays, des hommes politiques refuser d’assumer le contenu de leurs discours, faisant porter le chapeau aux journalistes qui auront « mal exprimé leurs dires ». On a vu que trop cela sous nos tropiques. Les hommes politiques sont des anges, dociles et innocents. Les journalistes, de vrais « démons », des coupables et des gens par qui arrive toujours le grand malheur. On a entendu beaucoup d’énormités durant notre crise interminable et nos querelles de clochers. Il est vrai qu’en notre sein, prospèrent beaucoup de brebis galeuses. Il importe donc d’opérer la nécessaire décantation dans notre corporation et sans doute instaurer une ligne de démarcation entre les politiques et nous. L’image du journaliste s’en porterait mieux et sa responsabilité mieux perçue
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