Il est "écœuré". Mais le mot est certainement faible pour traduire l’intensité de l’indignation et le degré de colère du chef de l’Etat. Le fait qu’il soit obligé, lui-même, de monter au créneau est la preuve qu’un ressort est cassé dans la chaîne de commandement de notre armée, que le haut commandement a failli dans son rôle d’organisation et de suivi des troupes.
En effet, les évènements de Vavoua ne constituent que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, qui a fait prendre conscience à tous que nos Forces républicaines n’étaient pas toutes républicaines dans leur façon d’assumer leurs missions. A la vérité, il y a eu des alertes, des faits qui auraient dû interpeller nos chefs militaires sur les dérives de certains de leurs éléments. Il y a de cela quelques jours, en plein Plateau, à la préfecture de police, des éléments des Frci y ont fait irruption pour libérer de force certains de leurs camarades incarcérés. Non sans avoir battu à sang et piétiné le pauvre policier qui était en faction devant la cellule. Que se serait-il passé si ce dernier avait tenté de résister par les armes ? Que se serait-il passé si ses autres collègues n’avaient pas observé de la retenue face au comportement de ces soldats ? Mais plus grave, quelle suite a-t-on réservée à cette affaire qui aurait pu déboucher sur un bain de sang entre Frci et Police nationale ? Quelques jours auparavant, ce sont des éléments de Frci qui se tiraient dessus à Yopougon. Ces faits graves se sont répétés, et cela n’a pas été suffisant pour que le haut commandement militaire comprenne qu’il faut agir. Comment peut-on tolérer de tels agissements dans un pays où le chef de l’Etat, devant la communauté internationale tout entière, s’est engagé sur l’honneur à combattre l’impunité d’où qu’elle vienne ?
Parce qu’à la vérité, c’est l’image du chef de l’Etat que les Frci sont en train de noircir, c’est le crédit du président de la République qu’ils sont ainsi en train de ruiner.
Alassane Ouattara a une haute idée de l’armée, il la veut républicaine, professionnelle et élevée aux vertus des droits de l’homme. C’est pourquoi, en dépit des résolutions d’un précédent atelier sur la réforme de l’armée lui recommandant de revenir à l’appellation Fanci, le chef de l’Etat continue de faire la sourde oreille, de faire le pas en arrière.
A cause de l’attitude de certains éléments, les Frci commencent à devenir la risée de la population, elles font honte et honte à la République. Et si des mesures vigoureuses et courageuses ne sont pas prises, cela risque de déboucher sur autre chose que la République sera incapable de gérer demain. Parfois la tenue vestimentaire des Frci pose problème. On voit des éléments des Frci avec des cheveux de rastaman, fusils-mitrailleute en bandoulière se promener dans tous les coins de rue à Abidjan.
Dans un pays où il existe un Premier ministre, ministre de la Défense, un ministre de la Défense délégué, un chef d’état-major, un patron de la gendarmerie, de l’armée de terre, de l’air, etc…Le chef de l’Etat avait-il besoin de hausser le ton comme il l’a fait, hier, pour que l’on comprenne la nécessité de mettre de l’ordre ? Tous ces bandits qui écument nos domiciles la nuit tombée, qui braquent nos banques, ne sont-ils pas ces éléments que l’on dit "incontrôlés" des Frci ?
Akwaba Saint-Clair
En effet, les évènements de Vavoua ne constituent que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, qui a fait prendre conscience à tous que nos Forces républicaines n’étaient pas toutes républicaines dans leur façon d’assumer leurs missions. A la vérité, il y a eu des alertes, des faits qui auraient dû interpeller nos chefs militaires sur les dérives de certains de leurs éléments. Il y a de cela quelques jours, en plein Plateau, à la préfecture de police, des éléments des Frci y ont fait irruption pour libérer de force certains de leurs camarades incarcérés. Non sans avoir battu à sang et piétiné le pauvre policier qui était en faction devant la cellule. Que se serait-il passé si ce dernier avait tenté de résister par les armes ? Que se serait-il passé si ses autres collègues n’avaient pas observé de la retenue face au comportement de ces soldats ? Mais plus grave, quelle suite a-t-on réservée à cette affaire qui aurait pu déboucher sur un bain de sang entre Frci et Police nationale ? Quelques jours auparavant, ce sont des éléments de Frci qui se tiraient dessus à Yopougon. Ces faits graves se sont répétés, et cela n’a pas été suffisant pour que le haut commandement militaire comprenne qu’il faut agir. Comment peut-on tolérer de tels agissements dans un pays où le chef de l’Etat, devant la communauté internationale tout entière, s’est engagé sur l’honneur à combattre l’impunité d’où qu’elle vienne ?
Parce qu’à la vérité, c’est l’image du chef de l’Etat que les Frci sont en train de noircir, c’est le crédit du président de la République qu’ils sont ainsi en train de ruiner.
Alassane Ouattara a une haute idée de l’armée, il la veut républicaine, professionnelle et élevée aux vertus des droits de l’homme. C’est pourquoi, en dépit des résolutions d’un précédent atelier sur la réforme de l’armée lui recommandant de revenir à l’appellation Fanci, le chef de l’Etat continue de faire la sourde oreille, de faire le pas en arrière.
A cause de l’attitude de certains éléments, les Frci commencent à devenir la risée de la population, elles font honte et honte à la République. Et si des mesures vigoureuses et courageuses ne sont pas prises, cela risque de déboucher sur autre chose que la République sera incapable de gérer demain. Parfois la tenue vestimentaire des Frci pose problème. On voit des éléments des Frci avec des cheveux de rastaman, fusils-mitrailleute en bandoulière se promener dans tous les coins de rue à Abidjan.
Dans un pays où il existe un Premier ministre, ministre de la Défense, un ministre de la Défense délégué, un chef d’état-major, un patron de la gendarmerie, de l’armée de terre, de l’air, etc…Le chef de l’Etat avait-il besoin de hausser le ton comme il l’a fait, hier, pour que l’on comprenne la nécessité de mettre de l’ordre ? Tous ces bandits qui écument nos domiciles la nuit tombée, qui braquent nos banques, ne sont-ils pas ces éléments que l’on dit "incontrôlés" des Frci ?
Akwaba Saint-Clair
