Le président de la République, Alassane Ouattara veut mettre le holà ! Suite aux événements tragiques du week-end à Vavoua qui ont provoqué la mort de cinq personnes, il a demandé aux chefs militaires de mettre leurs unités au garde-à-vous.
Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara semble avoir choisi son cadeau de fin d’année pour la population ivoirienne et, c’est un présent de valeur : la sécurité. Après la bavure d’éléments en armes à Vavoua, le week-end, qui a ôté la vie à cinq personnes, le chef suprême des Armées a décidé de parer au plus pressé. Les patrons de l’armée ont un délai de 48 heures pour mettre de l’ordre… Hier, au palais présidentiel sis au Plateau, il a convoqué une réunion d’urgence avec les grands commandements (les généraux Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major général des forces républicaines, Gervais Kouassi Kouakou, commandant supérieur de la gendarmerie et le directeur de la police nationale, Brédou M’Bia) et les ministres de l’Intérieur et le délégué à la Défense en présence de Michel Gueu, chef d’état-major particulier du président de la République. Le visage grave que le chef de l’Etat affichait en disait long sur son mécontentement face à ce énième dérapage des soldats. Et, selon Paul Koffi Koffi, le ministre-délégué à la Défense qui a confié le contenu du huis clos, Alassane Ouattara « est très écœuré par ce qui s’est passé ». « Le président de la République a déploré de la façon la plus vigoureuse ce qui s’est passé. Il a condamné l’acte posé par des éléments Frci qui, en définitive, nous avons constaté qu’ils ne sont pas des éléments immatriculés au sein de l’armée. Ce sont des jeunes associés qui ont bafoué la discipline militaire, qui se sont rendus coupables d’exactions », a poursuivi Paul Koffi Koffi. Il a révélé que le chef suprême des Armées a pris « des mesures immédiates » pour faire revenir l’ordre. Notamment la création d’une police militaire : « cette police militaire aura pour rôle d’inspecter dans les rues, de traquer, au vrai sens du terme, tous ces jeunes soldats qui font le rodéo dans la ville et qui se promènent en véhicules estampillés Frci ou à moto. Le chef de l’Etat a donné 48 heures pour que ces véhicules ne circulent plus dans nos rues ». Il a indiqué que tous ceux qui seront pris, seront traduits devant les tribunaux militaires. « Le président de la République a demandé que, très rapidement, on mette en place un dispositif pour les désarmer avant une procédure d’intégration qui permettra leur prise en charge définitive », a poursuivi l’intervenant. Autre décision prise par le chef de l’exécutif, le retour des ex-commandants de zones dans leurs localités d’origine. Ceux-ci, a-t-il informé, auront pour mission l’encadrement de leurs hommes sur le terrain et devront procéder à leur désarmement avant d’éventuels regroupements. Selon le ministre-délégué à la Défense, Alassane Ouattara a demandé que les sept éléments coupables des bavures de samedi à Vavoua soient poursuivis conformément au code de la discipline militaire. « Il a demandé que tous ces hommes soient condamnés fermement. Il tient pour responsables les chefs militaires qui, comme les ministres sont responsables de leurs départements, sont eux aussi responsables de leurs hommes sur le terrain. Il a demandé que nous-mêmes et surtout les chefs militaires prenions nos responsabilités », a conclu M. Koffi. Porter un treillis illégalement va devenir dangereux !
Bamba K. Inza
Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara semble avoir choisi son cadeau de fin d’année pour la population ivoirienne et, c’est un présent de valeur : la sécurité. Après la bavure d’éléments en armes à Vavoua, le week-end, qui a ôté la vie à cinq personnes, le chef suprême des Armées a décidé de parer au plus pressé. Les patrons de l’armée ont un délai de 48 heures pour mettre de l’ordre… Hier, au palais présidentiel sis au Plateau, il a convoqué une réunion d’urgence avec les grands commandements (les généraux Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major général des forces républicaines, Gervais Kouassi Kouakou, commandant supérieur de la gendarmerie et le directeur de la police nationale, Brédou M’Bia) et les ministres de l’Intérieur et le délégué à la Défense en présence de Michel Gueu, chef d’état-major particulier du président de la République. Le visage grave que le chef de l’Etat affichait en disait long sur son mécontentement face à ce énième dérapage des soldats. Et, selon Paul Koffi Koffi, le ministre-délégué à la Défense qui a confié le contenu du huis clos, Alassane Ouattara « est très écœuré par ce qui s’est passé ». « Le président de la République a déploré de la façon la plus vigoureuse ce qui s’est passé. Il a condamné l’acte posé par des éléments Frci qui, en définitive, nous avons constaté qu’ils ne sont pas des éléments immatriculés au sein de l’armée. Ce sont des jeunes associés qui ont bafoué la discipline militaire, qui se sont rendus coupables d’exactions », a poursuivi Paul Koffi Koffi. Il a révélé que le chef suprême des Armées a pris « des mesures immédiates » pour faire revenir l’ordre. Notamment la création d’une police militaire : « cette police militaire aura pour rôle d’inspecter dans les rues, de traquer, au vrai sens du terme, tous ces jeunes soldats qui font le rodéo dans la ville et qui se promènent en véhicules estampillés Frci ou à moto. Le chef de l’Etat a donné 48 heures pour que ces véhicules ne circulent plus dans nos rues ». Il a indiqué que tous ceux qui seront pris, seront traduits devant les tribunaux militaires. « Le président de la République a demandé que, très rapidement, on mette en place un dispositif pour les désarmer avant une procédure d’intégration qui permettra leur prise en charge définitive », a poursuivi l’intervenant. Autre décision prise par le chef de l’exécutif, le retour des ex-commandants de zones dans leurs localités d’origine. Ceux-ci, a-t-il informé, auront pour mission l’encadrement de leurs hommes sur le terrain et devront procéder à leur désarmement avant d’éventuels regroupements. Selon le ministre-délégué à la Défense, Alassane Ouattara a demandé que les sept éléments coupables des bavures de samedi à Vavoua soient poursuivis conformément au code de la discipline militaire. « Il a demandé que tous ces hommes soient condamnés fermement. Il tient pour responsables les chefs militaires qui, comme les ministres sont responsables de leurs départements, sont eux aussi responsables de leurs hommes sur le terrain. Il a demandé que nous-mêmes et surtout les chefs militaires prenions nos responsabilités », a conclu M. Koffi. Porter un treillis illégalement va devenir dangereux !
Bamba K. Inza