Les actes de vandalisme perpétrés par les élèves sur leurs enseignants ont la peau dure. Et en cette année scolaire qui vient à peine de débuter, la première victime de vandalisme est Koné Dotiagua, professeur d’anglais au lycée moderne de Divo. Selon Boka Arnaud, porte parole des syndicats des personnels éducation-formation des lycées 1 et 2, tout a commencé ce jeudi aux environs de 18 heures. Selon les faits qui nous ont été rapportés, tout est parti d'une situation intervenue dans la classe de 1ère A1 où le professeur en question dispensait le cours à ses élèves. Selon nos sources, dès son entrée dans la salle, monsieur Koné a demandé aux élèves n'étant pas en tenues réglementaires de se mettre rapidement en règle conformément aux recommandations de l'administration, exigence à laquelle une fille de la classe, protégée d'un enseignant du lycée a refusé de se plier, ce qui a causé son expulsion de la classe. Cependant, elle regagne la salle quelques minutes plus tard suite à l'intervention de son ‘’protecteur’’. Après cela, le professeur, ayant soumis la classe à une interrogation écrite aurait surpris deux élèves dont une fille en flagrant délit de tricherie, la sanction qui s'en est suivie aurait entrainé chez la jeune fille une crise d'asthme lors de son expulsion de la classe. Une autre élève abandonne la salle sans aucune autorisation du professeur et simule à son tour dans la cour du lycée une crise semblable au premier cas. « Le professeur a vu en cette scène une volonté manifeste de ses élèves de boycotter l'interrogation écrite puisque nombre d'entre eux se sont retrouvés dehors pour apporter secours à leurs camarades sans son autorisation préalable. Saisie de la situation par le truchement de certains élèves indignés par l'attitude de leur professeur, madame Coulibaly, proviseur du lycée a fait appel au professeur qui avait déjà regagné son domicile pour l'entendre. Ce qui a été fait à son bureau jusqu'aux environs de 18H. Au sortir de cet entretien monsieur est accueilli par une foule immense d'élèves surexcités autour de sa moto dont le réservoir venait d'être saccagé », explique M. Doh, censeur au lycée 2 qui, impuissant n'a pas pu freiner cette émeute. Malgré les tortures, les injures, l'enseignant profondément humilié a pu récupérer sa moto pour se mettre à l'abri hors de son lieu de travail sous de violents jets de pierre. Les syndicats, Mereci, Cesci, Synececi et Synesci ont condamné l'acte et ont décidé à travers une assemblée générale organisée ce vendredi d'un arrêt de cours immédiat jusqu'à nouvel ordre. Et qu'une sanction disciplinaire soit infligée aux auteurs et co-auteurs de ces actes. En attendant la position de l'administration les lycées 1et 2 de Divo restent fermés.
Kék Clément, correspondant régional
Kék Clément, correspondant régional
