faits marquants : Tordu

Ils sont heureux les laudateurs de l’ancien régime ! Voyez avec quelle énergie ils portent la critique aux faits et gestes du gouvernement du nouveau président de la République. Ils agissent comme si le régime qu’ils ont défendu bec et ongle, avait réalisé ne serait-ce que le millième de ce que nous voyons à présent. Ils oublient que les refondateurs ont servi au bon peuple de Côte d’Ivoire, pendant leurs dix années de règne, des querelles interminables, des larmes, des douleurs atroces, des morts, des scandales à répétition. Ils sont même partis en laissant le pays dans un chaos indescriptible. Le bon peuple de Côte d’Ivoire tremble encore en pensant à ce que serait devenu notre carré si l’usurpateur avait remporté le bras de fer engagé après la présidentielle. La jeunesse qu’il a transformée en gangsters et autres truands seraient en train d’empoisonner la vie aux populations. Ils ont honte de constater que celui qu’ils disent avoir été imposé par les ex-combattants, n’a pas hésité à hausser le ton devant ce qui est arrivé à Vavoua et qui n’a pas encore eu de pareil dans notre carré depuis qu’il est installé au pouvoir et que les FDS et les ex-combattants ont formé les FRCI. Ils feignent d’ignorer que durant son double mandat, jamais leur champion ne s’est élevé contre les agissements de ses tueurs professionnels. Le bon peuple de Côte d’Ivoire se rappelle l’avoir entendu félicité ses troupes pour avoir massacré près d’un demi- millier de manifestants aux mains nues, en mars 2004. Le président élu par le bon peuple de Côte d’Ivoire fait ce que le professeur d’histoire n’a pas osé devant les soldats qui l’ont installé dans le fauteuil présidentiel en 2000 après des élections véritablement calamiteuses. Pourtant, ces derniers ont perpétré des meurtres dans les zones dites présidentielles, celles qui représentaient la Côte d’Ivoire utile. Les tueries de Guitrozon, Monokozohi, c’était qui et c’était où ? Quand le docteur Benoît Dakoury, celui qui le soignait ainsi que ses militants après les marches, avait été tué lâchement, qu’avait dit l’originaire de Ouragahio ? Rien, absolument rien. Aujourd’hui, les apologistes des crimes d’hier jouent les redresseurs des torts, défenseurs des veuves et des orphelins. Subitement, ils ont retrouvé le sens de la morale. Maintenant, ils savent désormais ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. Ce que l’on doit faire et ce qu’on ne doit pas. Enfin, ils sont redescendus sur terre. Mais pour autant, ils ne sont pas encore totalement départis de leurs reflexes manichéens. Tout ce que faisait le parti qu’ils soutiennent pendant son règne était bien. Ce que fait actuellement le pouvoir est mauvais. Ils se tordent les méninges pour ne voir que le côté malfaisant des choses. Normal, ils sont dans l’opposition. Malheureusement, nous le répétons, ils ont un bilan et c’est là que tout se gâte pour eux