Un investisseur historique qui croit toujours aux potentialités de la Côte d’Ivoire malgré la crise que le pays vient de traverser. C’est l’image que laisse apparaître le groupe Bolloré Africa logistics (Bal) qui n’a pas hésité à reprendre ses activités à partir du 15 avril dernier. En effet, à l’instar de nombreuses entreprises, le conflit postélectoral a fragilisé ses activités avec pour conséquence une perte de plus de 25% de chiffre d’affaires par rapport à 2010 et des préjudices estimés à 5 milliards de Fcfa. Mais Lionel Labarre, directeur régional Afrique de Bal estime qu’avec le dénouement heureux de la crise, «nous sommes partis sur des effets de croissance que l’on attendait depuis très longtemps». C’est pourquoi, jeudi, à Abidjan, au cours de son traditionnel déjeuner de fin d’année avec la presse, il a annoncé un investissement de plus de 230 milliards de Fcfa notamment dans le secteur ferroviaire. M. Labarre reste convaincu que l’avenir de ce réseau passe inévitablement par la relecture de la convention de concession qui lie la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail) aux Etats de Côte d’Ivoire et du Burkina-Faso. Ces discussions devraient aboutir en 2012 et permettre de relancer les investissements sur 15 ans avec le soutien des bailleurs de fonds : 100 milliards de Fcfa pour les Etats dont 60 milliards de Fcfa supportés par le concessionnaire (Bal) pour le matériel destiné au transport de marchandises. De plus, le groupe va injecter 170 milliards de Fcfa (soit au total 230 milliards) au titre de l’entretien des actifs des Etats : voie et matériel. «Compte tenu de l’urgence, il est vital de finaliser ces discussions avant le terme du 1er trimestre 2012», a insisté Lionel Labarre. Avant d’embrayer sur les autres activités de sa structure. Ainsi donc, concernant le Terminal à conteneurs de Vridi, Bolloré, dès sa reprise, s’est immédiatement projeté dans la réhabilitation des quais 21 et 22 pour une enveloppe de 7 milliards de Fcfa. L’objectif est d’installer 2 portiques supplémentaires qui arriveront à la fin 2012 pour améliorer les capacités d’exploitation du groupe. Sans compter un montant de plus de 5 milliards de Fcfa pour permettre à la Carena (où Bolloré détient 50% des actions), d’acquérir un dog de 18.000 tonnes qui servira à soulever des bateaux d’environ 20.000 tonnes.
Cissé Cheick Ely
Cissé Cheick Ely