Il est des comparaisons qui frisent le mépris. En temps normal, la réaction serait de pouffer de rire. Dans un contexte où le sérieux doit être de mise, il faut sans doute crier haro sur le baudet, pour ne pas ouvrir la porte à de nouvelles mystifications. Comment oser comparer Laurent Gbagbo à Nelson Mandela « Madiba », l’icône du continent africain et symbole de la lutte contre l’Apartheid ? Pour les hagiographes et panégyristes du grand chef de la refondation, la raison est toute simple. Comme Mandela, Gbagbo fait en ce moment la prison, à la Cour Pénale Internationale. Cela est donc suffisant pour établir une analogie entre les deux hommes.
Un procédé bien commode, s’il en est ! C’est un lieu commun d’affirmer que Mandela et Gbagbo ne sont pas allés en prison pour les mêmes motivations. Le père de l’Indépendance sud-africaine a connu l’univers carcéral, sous la bannière de l’ANC, parce qu’il luttait contre la soumission de son peuple. Qui plus est, Mandela a préféré partir en prison, plutôt que de tremper dans les compromissions suicidaires pour ses compatriotes. A juste titre, à l’unanimité, le peuple l’a choisi pour être le premier Président de l’Afrique du Sud libre. A contrario, Laurent Gbagbo est à La Haye, pour avoir combattu son peuple, pour avoir tué ses concitoyens à l’arme lourde, pour avoir fait d’eux des déplacés et exilés sur leur propre terre, pour avoir opéré des crimes contre l’Humanité et de graves délits économiques. A l’opposé de Mandela, actant de la liberté, Gbagbo est un dictateur et un obstacle à la démocratie. Ses crimes sont tellement énormes qu’il faut un tribunal international pour le juger.
Ainsi donc, si Nelson Mandela incarne la liberté, l’émancipation et le bien-être des populations, Laurent Gbagbo, lui, est l’incarnation du bourreau, du victimaire et de l’épouvantail pour les Ivoiriens. Alors que Mandela est un bâtisseur de paix, Gbagbo aura été tout le temps de son parcours politique, un destructeur, un belliqueux et un adjuvant de la guerre. Il ne peut donc pas ressembler à Mandela, mais bien à ses co-détenus de la Cour Pénale Internationale. Il faut arrêter de « mal nommer les choses, pour ne pas en rajouter aux malheurs du monde ».
Un procédé bien commode, s’il en est ! C’est un lieu commun d’affirmer que Mandela et Gbagbo ne sont pas allés en prison pour les mêmes motivations. Le père de l’Indépendance sud-africaine a connu l’univers carcéral, sous la bannière de l’ANC, parce qu’il luttait contre la soumission de son peuple. Qui plus est, Mandela a préféré partir en prison, plutôt que de tremper dans les compromissions suicidaires pour ses compatriotes. A juste titre, à l’unanimité, le peuple l’a choisi pour être le premier Président de l’Afrique du Sud libre. A contrario, Laurent Gbagbo est à La Haye, pour avoir combattu son peuple, pour avoir tué ses concitoyens à l’arme lourde, pour avoir fait d’eux des déplacés et exilés sur leur propre terre, pour avoir opéré des crimes contre l’Humanité et de graves délits économiques. A l’opposé de Mandela, actant de la liberté, Gbagbo est un dictateur et un obstacle à la démocratie. Ses crimes sont tellement énormes qu’il faut un tribunal international pour le juger.
Ainsi donc, si Nelson Mandela incarne la liberté, l’émancipation et le bien-être des populations, Laurent Gbagbo, lui, est l’incarnation du bourreau, du victimaire et de l’épouvantail pour les Ivoiriens. Alors que Mandela est un bâtisseur de paix, Gbagbo aura été tout le temps de son parcours politique, un destructeur, un belliqueux et un adjuvant de la guerre. Il ne peut donc pas ressembler à Mandela, mais bien à ses co-détenus de la Cour Pénale Internationale. Il faut arrêter de « mal nommer les choses, pour ne pas en rajouter aux malheurs du monde ».