Après Dabou, la hiérarchie militaire était jeudi 02 février dernier dans les localités de Sikensi, N`douci et Tiassalé. Objectif : vérifier des informations faisant état de camps de miliciens dans la région. Selon Onuci.fm qui a rapporté l`information hier vendredi 03 février, des camps d`entrainement de miliciens existent bel et bien dans ces localités. « Il y a même des camps d`entrainement dans l`une des forêts », a en effet confirmé le chef d`état-major général des Armées, le général Soumaïla Bakayoko. Furieux, le Cema a condamné l`existence de ces camps d`entrainement et menacé de frapper fort. « C`est clair que nous allons investir cette forêt et y faire un bivouac( installation provisoire en plein air de troupes en campagne, ndlr) pour voir réellement qui s`y trouve de sorte que nous puissions garantir la sécurité totale à nos populations », a-t-il prévenu, avant d`ajouter que l`armée va « déployer des unités en nomadisation, c`est-à-dire des unités militaires qui sillonneront la zone, des unités qui seront présentes pour intervenir rapidement ». Le Cema et le commandant de la gendarmerie, le général Gervais Kouassi, ont par ailleurs interpellé les parents des jeunes miliciens en leur donnant une semaine pour ramener leurs prognitures à la raison. « Nous allons, dans une semaine, appliquer la rigueur de la loi. On ne peut pas tolérer l`existence sur le territoire de camps d`entrainement de miliciens, de gens qui ne sont pas autorisés à porter des armes. Nous avons été très clair là-dessus », a martelé le Cema, qui a par ailleurs fait savoir aux populations qu`elles courent des risques à cautionner des camps d`entrainement de miliciens. Avant Sikensi, N`douci et Tiassalé, les autorités militaires étaient passées à Dabou, précisément dans le village de Lopou où un autre camp d`entrainement des miliciens a été signalé. Là-bas, le Cema s`est adressé aux populations sur le même ton de fermeté.
Assane NIADA
Assane NIADA