Le ministre délégué à la Défense, Koffi Koffi Paul, a clos, hier, à Grand Bassam, le séminaire de trois jours sur le bilan des activités de 2011 et le plan d’action 2012 du ministère de la Défense. Le Général de brigade Détho Létho Firmin, représentait le chef d’Etat major général, Soumaïla Bakayoko à cette cérémonie. Le ministre a salué l’esprit de fraternité d’arme qui a animé les travaux. Pour lui, en autorisant ce séminaire, le Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, voulait amener les militaires à apprécier, par eux-mêmes avec un œil critique, ce qu’ils ont fait en 2011 au sein de leur département, de leurs commandements, de leur état-major et de leurs unités. Toute chose qui s’inscrit dans la méthode apprise dans les grandes écoles militaires, à savoir la culture du résultat. «C’est à cette culture que je vous invite dorénavant à vous conformer. Aucune opération ou activité ne doit être proposée ou exécutée sans objectifs à atteindre et surtout sans stratégie. Les moyens sollicités doivent toujours tenir compte des contraintes» a indiqué Koffi Koffi Paul. En conséquence a-t-il poursuivi, l’une des premières recommandations sera d’initier des formations de programmation stratégique, de suivi et d’évaluation des opérations. Toujours en guise de recommandations, le ministre a demandé qu’à l’instar des Sapeurs pompiers et pour arriver à un système bien rodé, les militaires devraient au niveau des départements, des états-majors, procéder à l’élaboration des manuels de procédures, et à des modes opératoires. Ainsi a-t-il expliqué, «lorsqu’une situation se présente, le mode opératoire doit être déjà connu et être déroulé quitte à l’adapter à la circonstance particulière». Par ailleurs, Koffi Koffi Paul a recommandé la combinaison des services. Car a-t-il dit, «la Défense c’est à la fois l’administration gérée par les services du ministère et également les forces qui interviennent sur le théâtre des opérations. L’un ne peut survivre sans l’autre et vice versa. Une administration de la défense inexistante ou affaiblie est un risque de dérapage des hommes en armes sur le terrain, et une armée affaiblie constitue un risque de déstabilisation ». Enfin, le ministre a invité les militaires à redoubler d’effort, à maintenir la cohésion en leur sein, à se préparer à gérer les défis de l’année 2012, à engager les reformes nécessaires dans le cadre de la RSS, à renforcer la formation pour avoir une armée moderne et performante, à contenir et réduire l’insécurité à sa plus simple expression, à mettre en œuvre les projets novateurs notamment de réserve pour les jeunes volontaires associés et enfin à trouver les moyens pour les ambitions et remplir les missions» de l’armée. Avant cette adresse, sont intervenus le président du comité d’organisation, le Commandant de brigade aérienne, Kissi Koabenan et le Capitaine Gon Siekan qui a lu le rapport final et les recommandations.
Diarrassouba Sory
Diarrassouba Sory