Le Gouvernement ivoirien accorde une importance particulière au ‘‘projet 1000 hectares de banane à Sokrogbo’’, dans le département de Tiassalé. Précisément dans la sous-préfecture de Taabo. Face à certaines dissensions nées d’incompréhension et de mauvaise foi, Maurice Bandaman, député de Taabo est monté en première ligne le vendredi dernier pour mettre fin à de basses manœuvres. Ce, lors d’une cérémonie de bénédiction prononcée par Yao Aya, patriarche de la famille Sérikpa, propriétaire terrien à Sokrogbo. « C'est un sabotage des actions du président de la République, Alassane Ouattara, qui se bat pour faire venir les investisseurs en Côte d'Ivoire. Ceux qui vont s’opposer à ce projet seront arrêtés et jetés en prison», a prévenu Maurice Bandaman. Evoquant au passage les avantages liés à ce projet. Aux burkinabè et maliens, accusés de bloquer la mise en œuvre du projet, il a assuré que tous les producteurs qui seront déguerpis seront indemnisés et réinstallés. « Ils pourront refaire du cacao s'ils le souhaitent où s'engager dans la culture de la banane. Ce projet ne sera pas réalisé au détriment de quelqu'un », a précisé le député de Taabo. A l’en croire, ce projet de réalisation de 1000 hectares de banane à Sokrogbo est ‘‘une deuxième chance pour la région de Taabo’’. Après la construction du barrage qui profite aux populations. Maurice Bandaman a donc demandé au ministère de l’Agriculture de reprendre la délimitation des parcelles afin de savoir la superficie exacte des planteurs. Car a-t-il dit, ‘‘le gouvernement n'acceptera pas que des parcelles soient surestimées ou sous-estimées’’. Il a donc annoncé pour bientôt le démarrage des travaux. Ce qui n’a pas manqué de réjouir Eric de Lucy, président de l'Union des groupements de producteurs de Guadeloupe et de Martinique (Ugpban). « Nous sommes des investisseurs certes mais nous sommes un groupe de producteurs qui a gardé la dimension familiale. Nous comptons bien nous intégrer, respectueux des us et coutumes. Nous pouvons vous garantir l'investissement, une vraie activité économique en faisant attention à ce qui nous intègre au plan culturel et social. Nous allons tenir nos engagements vis-à-vis du gouvernement et du village. Nous avons de belles ambitions pour cette région», a-t-il révélé. Pierre Ouédraogo, envoyé spécial du consul général du Burkina Faso, a pour sa part, invité ses compatriotes à cultiver la cohésion sociale. « Evitez de tomber dans le piège de ceux qui viennent vous mentir. Ce projet est aussi bon pour vous que pour vos hôtes. Travaillez en bonne intelligence avec ceux qui vous ont accueilli les bras ouvert. », a-t-il conseillé. Pour Michel Gnui, président de l'Ocab, il s’agit de relancer la filière banane et aider les petits planteurs. Dans l’immédiat, c’est un investissement de 13 milliards Fcfa qui à terme va se muer en 40 milliards de francs Cfa. Les initiateurs parlent de 1500 emplois directs.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA
