La campagne cotonnière 2011-2012 bat son plein. Mais les producteurs demeurent confrontés à des difficultés. C’est pourquoi, Bamba Adama, président du Conseil d’administration de l’Union des coopératives agricoles Bafimé Côte d’Ivoire (Ucab-CI), l’une des faîtières de la filière coton, dans cette interview, invite le gouvernement à plus d’engagements en faveur des producteurs.
Notre Voie : Quel bilan faîtes-vous du déroulement de la campagne cotonnière en cours ?
Bamba Adama : La fin de la crise nous a permis de faire la campagne. En ce qui concerne notre structure, l’Ucabci, nous avons déjà enlevé au moins entre 2000 et 3000 tonnes de coton graine. Nous nous efforçons d’être en règle vis-à-vis de nos producteurs, de les mettre en confiance par rapport aux défis que nous nous sommes tous lancés après les durs moments que nous avons vécus. Nous avons perdu notre premier Président en pleine crise, cela a un peu désorganisé notre faîtière qui était la convoitise de certains individus.
N.V. : Les prix bord champ annoncés sont-ils respectés ?
B.A. : Pendant des années, les producteurs ont du faire face à beaucoup d’aléas. Des farfélus étaient avancés pour ne pas respecter les engagements pris. Mais, à l’Ucabci, cette année, nous sommes l’une des rares faîtières à prendre le coton de nos membres au 1er choix c’est-à-dire à 265F /Kg. Il faut savoir encourager les producteurs qui font leur part de sacrifice. Il appartient aux structures d’encadrement de respecter leur part du contrat.
N.V. : Que fait justement l’Etat pour faciliter le bon déroulement de la campagne dans une région où la sécurité n’est pas encore totale ?
B.A. : Pour l’heure, nous n’avons pas encore enregistré de braquage chez nos paysans. La police et la gendarmerie sont redéployées partout y compris dans nos régions de production du coton. La seule insécurité vient de l’extérieur. La subvention aux paysans américains est une menace pour nous. Je pense que c’est d’ailleurs un souci qui est partagé par l’ensemble des pays africains producteurs de coton. Sinon, si nos gouvernants se battent pour faire chuter les prix des intrants, il n’y a pas de raison pour que la production de coton ne croisse pas au fil des années. Nous demandons à l’Areca de s’impliquer à ce niveau.
N.V. : Quelles sont les difficultés auxquelles les producteurs sont confrontés ?
B.A. : Les difficultés divergent selon les structures. En ce qui nous concerne, grâce à des partenaires comme la Cidt, l’Ucabci travaille sereinement. Les difficultés sont globales et concernent toute la chaîne de production du coton. Elles vont des prix des intrants au diktat des industriels. Il faudrait que l’Etat s’implique fortement pour protéger les producteurs. Il faudrait ainsi baisser le prix des intrants de façon substantielle. Il faut reconnaître qu’un effort a été fait mais l’Etat peut faire mieux. C’est pour tout cela que nous attendons de pieds fermes la reforme du Ministre de l’Agriculture. Elle devrait mettre chacun à sa place dans la chaîne de production.
Interview réalisée par
Koné Modeste
konemo2002@yahoo.fr
Notre Voie : Quel bilan faîtes-vous du déroulement de la campagne cotonnière en cours ?
Bamba Adama : La fin de la crise nous a permis de faire la campagne. En ce qui concerne notre structure, l’Ucabci, nous avons déjà enlevé au moins entre 2000 et 3000 tonnes de coton graine. Nous nous efforçons d’être en règle vis-à-vis de nos producteurs, de les mettre en confiance par rapport aux défis que nous nous sommes tous lancés après les durs moments que nous avons vécus. Nous avons perdu notre premier Président en pleine crise, cela a un peu désorganisé notre faîtière qui était la convoitise de certains individus.
N.V. : Les prix bord champ annoncés sont-ils respectés ?
B.A. : Pendant des années, les producteurs ont du faire face à beaucoup d’aléas. Des farfélus étaient avancés pour ne pas respecter les engagements pris. Mais, à l’Ucabci, cette année, nous sommes l’une des rares faîtières à prendre le coton de nos membres au 1er choix c’est-à-dire à 265F /Kg. Il faut savoir encourager les producteurs qui font leur part de sacrifice. Il appartient aux structures d’encadrement de respecter leur part du contrat.
N.V. : Que fait justement l’Etat pour faciliter le bon déroulement de la campagne dans une région où la sécurité n’est pas encore totale ?
B.A. : Pour l’heure, nous n’avons pas encore enregistré de braquage chez nos paysans. La police et la gendarmerie sont redéployées partout y compris dans nos régions de production du coton. La seule insécurité vient de l’extérieur. La subvention aux paysans américains est une menace pour nous. Je pense que c’est d’ailleurs un souci qui est partagé par l’ensemble des pays africains producteurs de coton. Sinon, si nos gouvernants se battent pour faire chuter les prix des intrants, il n’y a pas de raison pour que la production de coton ne croisse pas au fil des années. Nous demandons à l’Areca de s’impliquer à ce niveau.
N.V. : Quelles sont les difficultés auxquelles les producteurs sont confrontés ?
B.A. : Les difficultés divergent selon les structures. En ce qui nous concerne, grâce à des partenaires comme la Cidt, l’Ucabci travaille sereinement. Les difficultés sont globales et concernent toute la chaîne de production du coton. Elles vont des prix des intrants au diktat des industriels. Il faudrait que l’Etat s’implique fortement pour protéger les producteurs. Il faudrait ainsi baisser le prix des intrants de façon substantielle. Il faut reconnaître qu’un effort a été fait mais l’Etat peut faire mieux. C’est pour tout cela que nous attendons de pieds fermes la reforme du Ministre de l’Agriculture. Elle devrait mettre chacun à sa place dans la chaîne de production.
Interview réalisée par
Koné Modeste
konemo2002@yahoo.fr