La réforme des administrations financières, un système de gestion plus performant, l’amélioration de la capacité d’absorption, une implication plus accrue des partenaires au développement, un bilan des actions entreprises et une détermination claire des perspectives pour l’année en cours. Tels sont, entre autres, les points essentiels qui ont sou tendu la réunion de rentrée budgétaire, qui s’est tenue ce jeudi 23 février 2012, à 8 H 30, à l’auditorium de la Caistab, au Plateau. Dans son allocution marquant l’ouverture des travaux, le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, a saisi l’occasion pour noter sa satisfaction quant à l’implication des hautes instances des institutions internationales dans la reprise des activités économiques en Côte d’Ivoire, ainsi que la forte mobilisation du secteur privé dans la normalisation de celles-ci. M. Diby, à propos du budget 2012, a précisé que près de 622,3 milliards FCFA sont prévus cette année. Le contexte qui a présidé à l’ élaboration du budget, dans laquelle, d’ailleurs, le chef de l’Etat s’est personnellement impliqué, se trouve dans le fait que, pour la première fois depuis plus de dix ans, on assiste au retour à une croissance forte du PIB, projeté à 8,5 %. Pour le ministre de l’Economie et des Finances, la politique économique du gouvernement en matière de croissance est désormais orientée vers un recentrage sur la demande intérieure comme facteur essentiel d’impulsion de la création de richesses. Ainsi, concernant les ressources, les réalisations se sont établies à 3103,8 milliards FCFA contre une prévision révisée à 2787,7 milliards FCFA, pour une plus value de 315,9 milliards FCFA. C’est la raison pour laquelle, selon Charles Diby, le budget 2012 prévoit une augmentation substantielle des investissements publics, qui passent à 5 % du PIB contre 2,6 % en 2011. Quand les dépenses d’investissement représentent 19,7 % en 2012 contre 9,8 % en 2011. C’est donc fort à propos que ce changement dans la structure du budget se traduit par la réduction du poids de la dette sur le budget de l’Etat, avec, à terme l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE. A ce sujet, le ministre Charles Diby a précisé que le Point d’achèvement n’est en rien un point final. Il a aussi insisté sur le renforcement du contrôle et de la lutte contre la corruption, dont il compte faire son cheval de bataille. A la suite du ministre de l’Economie et des Finances, les directeurs généraux des Impôts, de la Douane, du Trésor et de la Comptabilité publique, du Budget et des Finances, après avoir fait le bilan des actions entreprises, ont axé leurs prévisions dans le sens de la vision du chef de l’Etat, SEM. Alassane Ouattara. De nombreux axes d’investissement exposés par les différentes composantes de la politique économique et les performances plus qu’encourageantes des régies financières, dont les responsables étaient présents à cette réunion de rentrée, ont fini de convaincre les plus sceptiques que la Côte d’Ivoire, comme l’a précisé le ministre Diby, est au travail.
BORIS N’GOTTA
BORIS N’GOTTA
