En attendant les premiers résultats officiels qui seront donnés aujourd’hui, les chiffres divulgués par la presse indiquent que l’on s’achemine vers un second tour de la présidentielle entre Abdoulaye Wade et Macky Sall le 18 mars prochain. Les Sénégalais attendent les résultats dans le calme.
Incontestablement, la démocratie brille de mille feux au Sénégal. Après avoir voté de façon générale dans le calme, dimanche, c’est également dans le calme que les Sénégalais attendaient hier, les résultats du vote qui ont commencé à tomber au compte-gouttes. Les premiers chiffres indiquent qu’on s’achemine vers un second tour entre le président sortant et son principal opposant, Macky Sall. Les résultats officiels sont attendus aujourd’hui. Si les tendances données par la presse se confirment, les électeurs se rendront à nouveau aux urnes le 18 mars prochain. Mais en attendant, les deux candidats en tête du décompte se montrent sereins. “Tout nous indique que nous sommes au coude-à-coude avec le président Abdoulaye Wade”. Dimanche 26 février, Jean-Paul Dias, directeur de campagne de Macky Sall, gardait espoir pour le second tour de l’élection présidentielle. Son parti, l’Alliance Pour la République (APR) a récolté entre “32 et 34 % des voix”, et se situe entre “un et trois points derrière Wade”. L’APR aurait notamment remporté le scrutin dans la région de Dakar, qui compte un nombre important des électeurs inscrits. Au cours dun point-presse, hier à Dakar, le candidat Abdoulaye Wade a indiqué que rien n’est encore joué et que tout est est encore possible entre lui et son suivant, Macky Sall. Il a surtout salué la maturité des sénégalais qui ont fait mentir “tous les oiseaux de mauvais augure”. Tout se déroule, il faut le souligner, dans un climat de sérénité. Contrairement à bien de pays africains, où les lendemains d’élections sont chargés de tensions et de violence, hier les Dakarois vivaient tranquillement.
Il n’y a pas eu de scènes de violence, comme des observateurs le présumaient. Le quartier des affaires du Plateau, où nous avons fait un tour, grouillait de monde. Les taxis circulaient tranquillement, les boutiques et les supermarchés sont ouverts, les élèves et étudiants ont repris le chemin des classes et des amphithéâtres, l’administration a fonctionné comme si de rien n’était. C’est cela aussi l’exception sénégalaise. Le peuple a montré aux yeux du monde qu’il est mature. Un lendemain d’élection dans la capitale sénégalaise qui contrastait avec la poussée de fièvre qui a secoué le pays avant l’élection du 26 février. On se croirait dans un de ces pays développés où on vote le dimanche et le lundi la vie reprend son cours normal.
Même les chiffres donnés dès 18 heures dimanche par la presse, n’ont fait l’objet d’aucune contestation. Il n’y a pas eu de suspicion de fraude. Les Sénégalais se placent déjà dans la perspective des prolongations. Une période de négociations et de tractations s’ouvre pour Abdoulaye Wade et Macky Sall. Comme en 2000, le candidat de Benno Siggil, Moustapha Niass, dans sa position de troisième homme, sera le faiseur de roi.
Bakayoko Youssouf, envoyé spécial à Daka
Incontestablement, la démocratie brille de mille feux au Sénégal. Après avoir voté de façon générale dans le calme, dimanche, c’est également dans le calme que les Sénégalais attendaient hier, les résultats du vote qui ont commencé à tomber au compte-gouttes. Les premiers chiffres indiquent qu’on s’achemine vers un second tour entre le président sortant et son principal opposant, Macky Sall. Les résultats officiels sont attendus aujourd’hui. Si les tendances données par la presse se confirment, les électeurs se rendront à nouveau aux urnes le 18 mars prochain. Mais en attendant, les deux candidats en tête du décompte se montrent sereins. “Tout nous indique que nous sommes au coude-à-coude avec le président Abdoulaye Wade”. Dimanche 26 février, Jean-Paul Dias, directeur de campagne de Macky Sall, gardait espoir pour le second tour de l’élection présidentielle. Son parti, l’Alliance Pour la République (APR) a récolté entre “32 et 34 % des voix”, et se situe entre “un et trois points derrière Wade”. L’APR aurait notamment remporté le scrutin dans la région de Dakar, qui compte un nombre important des électeurs inscrits. Au cours dun point-presse, hier à Dakar, le candidat Abdoulaye Wade a indiqué que rien n’est encore joué et que tout est est encore possible entre lui et son suivant, Macky Sall. Il a surtout salué la maturité des sénégalais qui ont fait mentir “tous les oiseaux de mauvais augure”. Tout se déroule, il faut le souligner, dans un climat de sérénité. Contrairement à bien de pays africains, où les lendemains d’élections sont chargés de tensions et de violence, hier les Dakarois vivaient tranquillement.
Il n’y a pas eu de scènes de violence, comme des observateurs le présumaient. Le quartier des affaires du Plateau, où nous avons fait un tour, grouillait de monde. Les taxis circulaient tranquillement, les boutiques et les supermarchés sont ouverts, les élèves et étudiants ont repris le chemin des classes et des amphithéâtres, l’administration a fonctionné comme si de rien n’était. C’est cela aussi l’exception sénégalaise. Le peuple a montré aux yeux du monde qu’il est mature. Un lendemain d’élection dans la capitale sénégalaise qui contrastait avec la poussée de fièvre qui a secoué le pays avant l’élection du 26 février. On se croirait dans un de ces pays développés où on vote le dimanche et le lundi la vie reprend son cours normal.
Même les chiffres donnés dès 18 heures dimanche par la presse, n’ont fait l’objet d’aucune contestation. Il n’y a pas eu de suspicion de fraude. Les Sénégalais se placent déjà dans la perspective des prolongations. Une période de négociations et de tractations s’ouvre pour Abdoulaye Wade et Macky Sall. Comme en 2000, le candidat de Benno Siggil, Moustapha Niass, dans sa position de troisième homme, sera le faiseur de roi.
Bakayoko Youssouf, envoyé spécial à Daka
