Il n’y a pas qu’en France où le voile islamique pose problème dans les milieux professionnels. Dans certains pays musulmans comme le Maroc, le voile islamique dérange dans la sphère médiatique. La dernière journaliste voilée qui est apparue sur une chaîne de télévision marocaine est Nadia Lyoubi. C’était sur 2M à l’occasion de la victoire, en novembre 2011, du parti islamiste Justice et Bienfaisance. La journaliste explique qu’il ne s’agit pas d’une «lutte personnelle, la discrimination à l’égard des journalistes voilées est bel et bien le combat d’un grand nombre de mes consœurs, à la télévision comme en presse écrite». «Aucune discrimination et aucun jugement basé sur l’habit d’une journaliste ne doivent être émis implicitement ou explicitement à l’égard de celle-ci dans le milieu du travail ou lors de l’exercice de l’une de ses activités professionnelles», a affirmé à la presse locale Mustapha Khalfi, ministre marocain de la Communication. Ces déclarations interviennent à la suite d’accusations portées par des journalistes marocaines voilées qui soutiennent être victimes de discrimination dans le cadre de leur travail.
Facebook à la rescousse
Sur différentes pages du réseau social Facebook, des internautes ont appelé les journalistes voilées victimes de discrimination à porter plainte contre les responsables. Au-delà du fait que le Maroc soit un pays musulman, selon ces jeunes activistes, aucun employeur ne devrait, hors cas bien précis, imposer à ses employés une quelconque tenue vestimentaire ou exiger d’eux qu’ils retirent tout signe religieux. Les internautes promettent d’aller jusqu’au bout de leurs actions pour faire valoir la liberté d’expression de toutes les femmes marocaines. Parmi eux, Anasse Mourid, président de la Ligue Internationale des Jeunes Journalistes (Lijj a déclaré à Yabiladi.com : «Notre ligue qui a longuement milité pour le dialogue civilisationnel et interreligieux, ne peut que condamner les discriminations basées sur le port du voile surtout s’il s’agit d’une journaliste qui vit dans un pays musulman».
La presse écrite n’est pas à l’abri
Les journalistes voilées en presse écrite ne font pas figure d’exception. Le média en ligne Yabiladi rapporte le témoignage de Myriam, 28 ans, qui a peiné à s’imposer à cause de son voile. « Avant de signer mon contrat actuel avec un mensuel de la place, j’avais vu plusieurs radios et journaux marocains qui me convoquaient sur la base de mon CV et me posaient des questions relatives à mon voile. Mes compétences professionnelles ont fini par convaincre mon actuel patron. Je fais fi des qu’en dira-t-on, je ne cherche pas à plaire à tout le monde », témoigne-t-elle. Nassima est également journaliste en presse écrite et, comme Myriam, elle a opté pour l’indifférence. L’une de ses collègues lui aurait conseillé de quitter l’univers des médias à cause de son voile, «tu n’iras pas loin» lui avait-elle dit «J’ai découvert que les critiques me donnent une force démesurée. Aujourd’hui, j’ai envie de dépasser mes rêves et non seulement les réaliser», garantit Nassima, avant de conclure : «tout est une question de personnalité et de volonté». Certes, l’habit ne fait pas le moine mais le monde des médias et de la communication impose des exigences en matière de «look», surtout lorsqu’il s’agit de passer à l’écran. Au Royaume chérifien, porter un voile à la télévision n’est pas forcément vu d’un bon œil par les patrons de chaînes qui tiennent à garder l’image d’une télévision moderne.
In afrik.com
Facebook à la rescousse
Sur différentes pages du réseau social Facebook, des internautes ont appelé les journalistes voilées victimes de discrimination à porter plainte contre les responsables. Au-delà du fait que le Maroc soit un pays musulman, selon ces jeunes activistes, aucun employeur ne devrait, hors cas bien précis, imposer à ses employés une quelconque tenue vestimentaire ou exiger d’eux qu’ils retirent tout signe religieux. Les internautes promettent d’aller jusqu’au bout de leurs actions pour faire valoir la liberté d’expression de toutes les femmes marocaines. Parmi eux, Anasse Mourid, président de la Ligue Internationale des Jeunes Journalistes (Lijj a déclaré à Yabiladi.com : «Notre ligue qui a longuement milité pour le dialogue civilisationnel et interreligieux, ne peut que condamner les discriminations basées sur le port du voile surtout s’il s’agit d’une journaliste qui vit dans un pays musulman».
La presse écrite n’est pas à l’abri
Les journalistes voilées en presse écrite ne font pas figure d’exception. Le média en ligne Yabiladi rapporte le témoignage de Myriam, 28 ans, qui a peiné à s’imposer à cause de son voile. « Avant de signer mon contrat actuel avec un mensuel de la place, j’avais vu plusieurs radios et journaux marocains qui me convoquaient sur la base de mon CV et me posaient des questions relatives à mon voile. Mes compétences professionnelles ont fini par convaincre mon actuel patron. Je fais fi des qu’en dira-t-on, je ne cherche pas à plaire à tout le monde », témoigne-t-elle. Nassima est également journaliste en presse écrite et, comme Myriam, elle a opté pour l’indifférence. L’une de ses collègues lui aurait conseillé de quitter l’univers des médias à cause de son voile, «tu n’iras pas loin» lui avait-elle dit «J’ai découvert que les critiques me donnent une force démesurée. Aujourd’hui, j’ai envie de dépasser mes rêves et non seulement les réaliser», garantit Nassima, avant de conclure : «tout est une question de personnalité et de volonté». Certes, l’habit ne fait pas le moine mais le monde des médias et de la communication impose des exigences en matière de «look», surtout lorsqu’il s’agit de passer à l’écran. Au Royaume chérifien, porter un voile à la télévision n’est pas forcément vu d’un bon œil par les patrons de chaînes qui tiennent à garder l’image d’une télévision moderne.
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