Le second tour de la présidentielle sénégalaise se fera entre Abdoulaye Wade et Macky Sall. Les deux candidats, pour se faire élire, comptent sur les candidats malheureux. D’après les résultats partiels, Abdoulaye Wade arrive en tête avec 34,97 % des voix, contre 26,21% à Macky Sall, qui devance Moustapha Niasse, également ex-Premier ministre de Wade (13, 24%), ainsi que le patron du Parti socialiste Ousmane Tanor Dieng (11, 49%) et un autre ancien chef du gouvernement, Idrissa Seck (7,94%). Avant le second tour de la présidentielle, prévu probablement le 18 mars, les états-majors de deux candidats revisitent leur stratégie. Abdoulaye Wade, 85 ans dont 12 ans au pouvoir, compte « explorer toutes les possibilités d’entente avec d’autres forces politiques selon des modalités à convenir ensemble ». Le journal sénégalais L’as révèle même que, ce mercredi 29 février, le président sortant aurait fait des « propositions » au candidat malheureux Idrissa Seck. Un poste de vice-président de la République et la gestion du parti présidentiel, le Pds (Parti démocratique sénégalais), lui seraient réservés, selon ce quotidien. À côté d’hypothétiques ralliements, Abdoulaye Wade espère aussi convaincre les abstentionnistes du premier tour. Quant à Macky Sall, lui, peut compter sur les reports de voix de la plupart des autres candidats, membres comme lui du Mouvement du 23 juin (M23, coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile). Son coordonnateur, Alioune Thine, rappelle que le message se résume en « Wade dégage ». Si cette consigne est suivie, Macky Sall pourrait recueillir 60% des suffrages au second tour. Pas encore gagné. Car certains candidats d’opposition pourraient être tentés de parier sur une victoire du président sortant, préférant « trois ans de Wade à 14 ans de Macky ». Une analyse du site sénégalais d’informations en ligne leral.net qui se base sur les déclarations d’Abdoulage Wade durant la campagne électorale. Le « vieux » avait laissé entendre qu’il n’avait besoin que de deux à trois années pour « boucler » les chantiers engagés à travers le pays.
K. D. (stagiaire) avec Afp
K. D. (stagiaire) avec Afp