Le port d’Abidjan a effectué jeudi sa rentrée commerciale. Si les résultats n’ont pas été à la hauteur l’année dernière, l’exercice en cours augure de grands frémissements.
Les activités portuaires ont connu beaucoup de difficultés l’année dernière en raison surtout de la crise postélectorale. De janvier à avril 2011, la dégringolade a été de 54 % par rapport à la même période de l’exercice précédent. En revanche, de juin à décembre comparée à la même période, la baisse a été seulement de 12 %. Mais sur l’ensemble de l’exercice 2011, le port d’Abidjan a affiché un trafic global de 16,7 millions de tonnes contre 22,5 millions de tonnes en 2010. Soit une baisse de 26 %. «Une grosse performance tout de même au regard de la situation catastrophique qui a prévalu », commente le ministre des Infrastructures. En fait, la baisse amorcée en février s’est poursuivie jusqu’à mi-avril pour atteindre le point zéro. Selon Patrick Achi, les efforts réalisés depuis l’avènement du président Alassane Ouattara ont permis de minimiser le niveau de la contraction, mieux d’inverser la tendance. En réalité, explique le directeur commercial et marketing du port d’Abidjan, Léandre Séry, cette remarquable performance est le résultat des actions conjuguées du gouvernement et des autorités portuaires qui ont tout mis en œuvre pour restaurer la confiance avec les clients et les autres partenaires. Mais, malgré l’offensive commerciale qui a porté des fruits, le trafic en transit a été seulement de 764.940 tonnes, en baisse de 26,3 %. «Il était impossible qu’il y ait du trafic de transit durant les deux premières semaines d’avril. A fin avril, l’on enregistrait une chute de 85,6 %», égrène M. Séry, ajoutant un retournement de cette mauvaise tendance grâce notamment au retour des exportateurs de coton de l’hinterland et aux importateurs de produits alimentaires. Au niveau du trafic conteneurs, la baisse a été marginale à 2,7 %. Pour leur part, les conteneurs hors transbordement ont enregistré une croissance relativement significative de 3,8 % avec un niveau de trafic de 428.072 teu. Quant au trafic escale navires, il a été fortement touché. Ainsi, l’on a enregistré 2.278 escales au titre de l’année 2011 contre 2.951 escales en 2010. Une perte de 22,8 %. Mais au-delà de ces chiffres, il faut noter que les porte-conteneurs, les vraquiers, les frigorifiques, les thoniers qui entrent au port sont désormais de grandes tailles avec de forts tirants d’eau. En effet, les porte-conteneurs qui disposent d’un terminal sont obligés de rentrer avec un tirant d’eau inférieur à 12 mètres perdant ainsi l’opportunité d’utiliser des espaces libres sur le navire. Les autres navires sont obligés de s’alléger sur d’autres quais avant de joindre le quai dédié, entraînant par la même occasion des surcoûts. «Il devient urgent que nos infrastructures s’adaptent aux mutations qui s’opèrent dans l’industrie maritime et portuaire afin de retrouver le niveau de compétitivité souhaité», a plaidé le directeur commercial et marketing. En tout état de cause, les autorités portuaires prévoient un trafic global de 24 millions de tonnes pour 2012, soit une forte croissance de 43 % par rapport à 2011 et 3,8 % par rapport à 2010. Cette remontée prévisionnelle du trafic s’explique par le niveau de croissance de 8 % du Produit intérieur brut annoncé par le gouvernement avec les grands chantiers d’infrastructures ouverts.
Lanciné Bakayoko
Les activités portuaires ont connu beaucoup de difficultés l’année dernière en raison surtout de la crise postélectorale. De janvier à avril 2011, la dégringolade a été de 54 % par rapport à la même période de l’exercice précédent. En revanche, de juin à décembre comparée à la même période, la baisse a été seulement de 12 %. Mais sur l’ensemble de l’exercice 2011, le port d’Abidjan a affiché un trafic global de 16,7 millions de tonnes contre 22,5 millions de tonnes en 2010. Soit une baisse de 26 %. «Une grosse performance tout de même au regard de la situation catastrophique qui a prévalu », commente le ministre des Infrastructures. En fait, la baisse amorcée en février s’est poursuivie jusqu’à mi-avril pour atteindre le point zéro. Selon Patrick Achi, les efforts réalisés depuis l’avènement du président Alassane Ouattara ont permis de minimiser le niveau de la contraction, mieux d’inverser la tendance. En réalité, explique le directeur commercial et marketing du port d’Abidjan, Léandre Séry, cette remarquable performance est le résultat des actions conjuguées du gouvernement et des autorités portuaires qui ont tout mis en œuvre pour restaurer la confiance avec les clients et les autres partenaires. Mais, malgré l’offensive commerciale qui a porté des fruits, le trafic en transit a été seulement de 764.940 tonnes, en baisse de 26,3 %. «Il était impossible qu’il y ait du trafic de transit durant les deux premières semaines d’avril. A fin avril, l’on enregistrait une chute de 85,6 %», égrène M. Séry, ajoutant un retournement de cette mauvaise tendance grâce notamment au retour des exportateurs de coton de l’hinterland et aux importateurs de produits alimentaires. Au niveau du trafic conteneurs, la baisse a été marginale à 2,7 %. Pour leur part, les conteneurs hors transbordement ont enregistré une croissance relativement significative de 3,8 % avec un niveau de trafic de 428.072 teu. Quant au trafic escale navires, il a été fortement touché. Ainsi, l’on a enregistré 2.278 escales au titre de l’année 2011 contre 2.951 escales en 2010. Une perte de 22,8 %. Mais au-delà de ces chiffres, il faut noter que les porte-conteneurs, les vraquiers, les frigorifiques, les thoniers qui entrent au port sont désormais de grandes tailles avec de forts tirants d’eau. En effet, les porte-conteneurs qui disposent d’un terminal sont obligés de rentrer avec un tirant d’eau inférieur à 12 mètres perdant ainsi l’opportunité d’utiliser des espaces libres sur le navire. Les autres navires sont obligés de s’alléger sur d’autres quais avant de joindre le quai dédié, entraînant par la même occasion des surcoûts. «Il devient urgent que nos infrastructures s’adaptent aux mutations qui s’opèrent dans l’industrie maritime et portuaire afin de retrouver le niveau de compétitivité souhaité», a plaidé le directeur commercial et marketing. En tout état de cause, les autorités portuaires prévoient un trafic global de 24 millions de tonnes pour 2012, soit une forte croissance de 43 % par rapport à 2011 et 3,8 % par rapport à 2010. Cette remontée prévisionnelle du trafic s’explique par le niveau de croissance de 8 % du Produit intérieur brut annoncé par le gouvernement avec les grands chantiers d’infrastructures ouverts.
Lanciné Bakayoko