Le verdict est tombé hier. Le président Alassane Ouattara a enfin réalisé sa promesse électorale de céder la Primature à un cadre du Pdci Rda. Mais il y a eu beaucoup de micmacs dans le choix du cadre du parti doyen qui doit occuper la maison blanche du Plateau. Le président Bédié a préféré misé sur Ahoussou Jeannot en lieu et place de Daniel Kablan Duncan qui était donné favori.
Son nom circulait depuis belle lurette parmi les Premier ministrables du Pdci. Mais à l’arrivée, Daniel Kablan Duncan n’a pas été choisi. C’est plutôt Me Ahoussou Kouadio Jeannot qui a finalement hérité, hier, du poste laissé vacant depuis jeudi par Guillaume Soro. Et pourtant, beaucoup avaient misé sur le natif de Bassam. C’est indéniable. Kablan Duncan est un homme d’expériences. Il a travaillé au côté d’Alassane Ouattara, alors Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny de 1990 à 1993. Poste de Premier ministre qu’il a lui-même occupé à l’arrivée d’Henri Konan Bédié à la tête du pays, de 1993 à sa chute en 1999. Il connait ‘’La Maison Blanche’’ ivoirienne, pour l’avoir pratiquée durant six bonnes années. Au-delà de cette expérience, il est à relever sa proximité avec le président Ouattara dont il est un des ‘’bras droits’’. Tous ces acquis militaient en faveur du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères du gouvernement défunt. Mais l’homme n’a pas intéressé le Pdci. Contrairement à Ahoussou Kouadio qui a du beau monde avec lui, dans son rôle de président des élus Pdci du Centre, Kablan Duncan n’a aucune troupe à diriger. Il n’a pas d’assise, ne constitue pas un poids électoral, et ne représente pas, aux yeux de son parti, un vrai leader. A preuve, le Pdci a perdu cet autre bastion qu’était Bassam. Lors de la présidentielle de 2010, c’est le Fpi qui était venu en tête, suivi du Rdr puis du Pdci. Pendant qu’au Centre du pays, le Pdci obtenait des scores presque à la soviétique. Lors des législatives du 11 décembre 2011, c’est le Rdr qui a remporté le scrutin à Bassam. On le constate, le Pdci qui a tendance à se replier vers le Centre, ne se sent pas en la personne de Daniel Kablan Duncan. Malgré son amitié avec Alassane Ouattara et sa fidélité à Henri Konan Bédié, l’ancien Premier ministre n’aura pas la même chance que le Premier ministre Seydou Diarra de revenir à la Primature. Lui, y avait passé les 10 mois de la transition militaire (décembre 1999-octobre 2000), avant de revenir à la faveur de la signature des Accords de Marcoussis (janvier 2003-décembre 2005). Sans vouloir occulter la valeur intrinsèque du nouveau Premier ministre, on peut tout de même relever que les calculs politiciens ont eu raison de Duncan.
Ouattara Abdoul Karim
Son nom circulait depuis belle lurette parmi les Premier ministrables du Pdci. Mais à l’arrivée, Daniel Kablan Duncan n’a pas été choisi. C’est plutôt Me Ahoussou Kouadio Jeannot qui a finalement hérité, hier, du poste laissé vacant depuis jeudi par Guillaume Soro. Et pourtant, beaucoup avaient misé sur le natif de Bassam. C’est indéniable. Kablan Duncan est un homme d’expériences. Il a travaillé au côté d’Alassane Ouattara, alors Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny de 1990 à 1993. Poste de Premier ministre qu’il a lui-même occupé à l’arrivée d’Henri Konan Bédié à la tête du pays, de 1993 à sa chute en 1999. Il connait ‘’La Maison Blanche’’ ivoirienne, pour l’avoir pratiquée durant six bonnes années. Au-delà de cette expérience, il est à relever sa proximité avec le président Ouattara dont il est un des ‘’bras droits’’. Tous ces acquis militaient en faveur du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères du gouvernement défunt. Mais l’homme n’a pas intéressé le Pdci. Contrairement à Ahoussou Kouadio qui a du beau monde avec lui, dans son rôle de président des élus Pdci du Centre, Kablan Duncan n’a aucune troupe à diriger. Il n’a pas d’assise, ne constitue pas un poids électoral, et ne représente pas, aux yeux de son parti, un vrai leader. A preuve, le Pdci a perdu cet autre bastion qu’était Bassam. Lors de la présidentielle de 2010, c’est le Fpi qui était venu en tête, suivi du Rdr puis du Pdci. Pendant qu’au Centre du pays, le Pdci obtenait des scores presque à la soviétique. Lors des législatives du 11 décembre 2011, c’est le Rdr qui a remporté le scrutin à Bassam. On le constate, le Pdci qui a tendance à se replier vers le Centre, ne se sent pas en la personne de Daniel Kablan Duncan. Malgré son amitié avec Alassane Ouattara et sa fidélité à Henri Konan Bédié, l’ancien Premier ministre n’aura pas la même chance que le Premier ministre Seydou Diarra de revenir à la Primature. Lui, y avait passé les 10 mois de la transition militaire (décembre 1999-octobre 2000), avant de revenir à la faveur de la signature des Accords de Marcoussis (janvier 2003-décembre 2005). Sans vouloir occulter la valeur intrinsèque du nouveau Premier ministre, on peut tout de même relever que les calculs politiciens ont eu raison de Duncan.
Ouattara Abdoul Karim