C’est un président visiblement heureux que nous avons accosté à l’accueil de Murielle Ahouré. Cette jeune ivoirienne qui a brillamment remporté la médaille d’argent aux derniers mondiaux d’athlétisme en salle. Dans cet entretien, le président de la fédération ivoirienne d’athlétisme (FIA) remercie le chef de l’Etat et interpelle sur les moyens pour les prochains jeux olympiques.
Le Patriote : C’est forcément un président heureux que nous avons ce soir ?
Debrimou Nicolas : Je suis véritablement très heureux. J’ai à mes côtés la vice-championne du monde de 60 mètres. C’est une joie d’autant plus immense que nous avons eu beaucoup de difficultés pour l’engager. Finalement les choses se sont précipitées d’une façon extraordinaire. Honnêtement, je dis encore une fois merci au Président de la République qui a donné le top départ pour que nous puissions arriver à cette belle victoire.
L P : A quel niveau le président Alassane Ouattara est-il intervenu dans ce sacre ?
D N : Murielle avait quelques problèmes avec l’immigration aux Etats-Unis. Nous avons rencontré un certain nombre de relations à Abidjan que je ne citerai pas. Et personne n’arrivait à faire avancer le dossier. Je n’ai pas désespéré et j’ai monté un dossier que je suis allé soumettre au conseiller spécial du président de la République, M Diané. Je lui ai présenté la situation de Murielle dans tous les détails. Il en est été sensible et il m’a promis d’en faire cas auprès du Président. Informé de la situation de Murielle Ahouré, le chef de l’Etat a tout de suite donné son accord et des instructions pour que tout soit pris en charge. Il a donné des instructions pour qu’on paye entièrement l’avocate de Murielle aux Etats Unis. Ce qui a été fait avec diligence. L’avocate a mis les bouchées doubles pour que la situation de Murielle soit régularisée. Mieux, l’avocate nous a révélé que le Congrès Américain, grâce aux relations du Président Ouattara, est intervenu pour que les choses s’accélèrent. Parce que régulariser un dossier d’immigration peut prendre deux à trois ans. Mais avec l’appui du Président Ouattara, en moins de trois mois, c’était fait. Il a même insisté pour qu’elle ait ses documents pour aller au championnat du monde.
L P : Certaines informations affirmaient que la France voulait enrôler Murielle. Comment avez-vous réussi à la faire courir pour la Côte d’Ivoire?
DN : Il est vrai que la France souhaitait l’avoir. Ce qui est tout à fait normal parce qu’une athlète de ce calibre est partout prisée. Vous vous rappelez qu’un journal sportif français lui avait accordé une interview en juin 2011 et le journaliste a même écrit que Murielle était prête à courir pour la France. Et quand nous avions rencontré ses parents, ces derniers nous ont dit que la décision revenait à Murielle. Finalement, c’est elle-même qui a choisi de courir pour son pays. Ce qui est un élément important.
L P : Elle bat le record ivoirien sur sa première course internationale, vice-championne du monde d’entrée. Etes-vous surpris par ses performances ?
D N : Pas vraiment ! Parce que vous savez que le sport n’est pas de la magie. J’avais déjà vu ses performances par le passé. Elle était championne universitaire aux Etats Unis malheureusement faute de documents administratifs elle n’avait pas l’occasion d’aller faire des compétitions d’envergure à l’extérieur es USA. C’est la première fois qu’elle sort et pour ce qu’elle a déjà montré, il est sûr qu’elle a encore beaucoup dans le ventre.
LP : Les Jeux Olympiques, c’est dans moins de quatre mois. Peut-on espérer une médaille olympique après Gabriel Tiacoh en 1984 ?
DN : Je vais vous faire une confidence. Quand elle me disait qu’elle allait gagner une médaille aux championnats du monde, honnêtement je mettais cela sur l’espérance de tout athlète qui veut gagner. Mais quand elle l’a fait avec la manière, je me suis dit qu’elle peut aller jusqu’au sommet. Surtout qu’il y a certaines athlètes américaines qu’elle battait en catégorie junior. Malheureusement, elle avait interrompu son entrainement. Mais quand elle a vu les américaines qui ont gagné le championnat du monde en Corée, elle a pleuré à chaudes larmes dans les bras de sa mère en disant qu’elle aurait pu gagner si elle avait été là. Sa force aujourd’hui est qu’elle a déjà couru avec les meilleurs et elle s’entraine avec les meilleurs aux Etats Unis. Elle est sans complexe et elle a l’un des meilleurs entraineurs au monde qui est Allen Powell. Elle a tout ce qu’il faut pour être au top aux JO. Mais avant que le Président de la République n’intervienne, ce sont ses parents qui payaient tout. L’entraineur, le médecin, le kiné, le nutritionniste… tout était à la charge de ses parents. Elle vivait donc dans l’angoisse car elle n’avait aucune bourse. Si malgré cela, elle a réussi à faire ce qu’elle a fait, imaginez un instant si elle est dégagée de tout ce poids.
C’est dire qu’elle aura maintenant un suivi particulier ?
DN : Je l’espère bien et je vous le dis sans le cacher. Bientôt, nous avons les Jeux Olympiques et rien n’a été déboursé pour la préparation des athlètes. Il est prévu de l’argent pour la délégation qui va aller aux JO mais rien n’est encore prévu pour la préparation des athlètes qui doivent y participer. J’ai dû faire un document pour solliciter des fonds auprès de certaines entreprises privées. Nous avons quelques réponses mais il faut que nous ayons les moyens pour préparer nos athlètes. C’est donc un appel que nous lançons aux autorités sportives pour que rapidement elles puissent prendre les dispositions afin de permettre à nos athlètes de se préparer dans les meilleures conditions. Seules gages de succès à des rendez-vous comme les jeux olympiques.
Par KL
Le Patriote : C’est forcément un président heureux que nous avons ce soir ?
Debrimou Nicolas : Je suis véritablement très heureux. J’ai à mes côtés la vice-championne du monde de 60 mètres. C’est une joie d’autant plus immense que nous avons eu beaucoup de difficultés pour l’engager. Finalement les choses se sont précipitées d’une façon extraordinaire. Honnêtement, je dis encore une fois merci au Président de la République qui a donné le top départ pour que nous puissions arriver à cette belle victoire.
L P : A quel niveau le président Alassane Ouattara est-il intervenu dans ce sacre ?
D N : Murielle avait quelques problèmes avec l’immigration aux Etats-Unis. Nous avons rencontré un certain nombre de relations à Abidjan que je ne citerai pas. Et personne n’arrivait à faire avancer le dossier. Je n’ai pas désespéré et j’ai monté un dossier que je suis allé soumettre au conseiller spécial du président de la République, M Diané. Je lui ai présenté la situation de Murielle dans tous les détails. Il en est été sensible et il m’a promis d’en faire cas auprès du Président. Informé de la situation de Murielle Ahouré, le chef de l’Etat a tout de suite donné son accord et des instructions pour que tout soit pris en charge. Il a donné des instructions pour qu’on paye entièrement l’avocate de Murielle aux Etats Unis. Ce qui a été fait avec diligence. L’avocate a mis les bouchées doubles pour que la situation de Murielle soit régularisée. Mieux, l’avocate nous a révélé que le Congrès Américain, grâce aux relations du Président Ouattara, est intervenu pour que les choses s’accélèrent. Parce que régulariser un dossier d’immigration peut prendre deux à trois ans. Mais avec l’appui du Président Ouattara, en moins de trois mois, c’était fait. Il a même insisté pour qu’elle ait ses documents pour aller au championnat du monde.
L P : Certaines informations affirmaient que la France voulait enrôler Murielle. Comment avez-vous réussi à la faire courir pour la Côte d’Ivoire?
DN : Il est vrai que la France souhaitait l’avoir. Ce qui est tout à fait normal parce qu’une athlète de ce calibre est partout prisée. Vous vous rappelez qu’un journal sportif français lui avait accordé une interview en juin 2011 et le journaliste a même écrit que Murielle était prête à courir pour la France. Et quand nous avions rencontré ses parents, ces derniers nous ont dit que la décision revenait à Murielle. Finalement, c’est elle-même qui a choisi de courir pour son pays. Ce qui est un élément important.
L P : Elle bat le record ivoirien sur sa première course internationale, vice-championne du monde d’entrée. Etes-vous surpris par ses performances ?
D N : Pas vraiment ! Parce que vous savez que le sport n’est pas de la magie. J’avais déjà vu ses performances par le passé. Elle était championne universitaire aux Etats Unis malheureusement faute de documents administratifs elle n’avait pas l’occasion d’aller faire des compétitions d’envergure à l’extérieur es USA. C’est la première fois qu’elle sort et pour ce qu’elle a déjà montré, il est sûr qu’elle a encore beaucoup dans le ventre.
LP : Les Jeux Olympiques, c’est dans moins de quatre mois. Peut-on espérer une médaille olympique après Gabriel Tiacoh en 1984 ?
DN : Je vais vous faire une confidence. Quand elle me disait qu’elle allait gagner une médaille aux championnats du monde, honnêtement je mettais cela sur l’espérance de tout athlète qui veut gagner. Mais quand elle l’a fait avec la manière, je me suis dit qu’elle peut aller jusqu’au sommet. Surtout qu’il y a certaines athlètes américaines qu’elle battait en catégorie junior. Malheureusement, elle avait interrompu son entrainement. Mais quand elle a vu les américaines qui ont gagné le championnat du monde en Corée, elle a pleuré à chaudes larmes dans les bras de sa mère en disant qu’elle aurait pu gagner si elle avait été là. Sa force aujourd’hui est qu’elle a déjà couru avec les meilleurs et elle s’entraine avec les meilleurs aux Etats Unis. Elle est sans complexe et elle a l’un des meilleurs entraineurs au monde qui est Allen Powell. Elle a tout ce qu’il faut pour être au top aux JO. Mais avant que le Président de la République n’intervienne, ce sont ses parents qui payaient tout. L’entraineur, le médecin, le kiné, le nutritionniste… tout était à la charge de ses parents. Elle vivait donc dans l’angoisse car elle n’avait aucune bourse. Si malgré cela, elle a réussi à faire ce qu’elle a fait, imaginez un instant si elle est dégagée de tout ce poids.
C’est dire qu’elle aura maintenant un suivi particulier ?
DN : Je l’espère bien et je vous le dis sans le cacher. Bientôt, nous avons les Jeux Olympiques et rien n’a été déboursé pour la préparation des athlètes. Il est prévu de l’argent pour la délégation qui va aller aux JO mais rien n’est encore prévu pour la préparation des athlètes qui doivent y participer. J’ai dû faire un document pour solliciter des fonds auprès de certaines entreprises privées. Nous avons quelques réponses mais il faut que nous ayons les moyens pour préparer nos athlètes. C’est donc un appel que nous lançons aux autorités sportives pour que rapidement elles puissent prendre les dispositions afin de permettre à nos athlètes de se préparer dans les meilleures conditions. Seules gages de succès à des rendez-vous comme les jeux olympiques.
Par KL