La dernière mission de la communauté des bailleurs de fonds suscite beaucoup d'espoir quant à l'atteinte du point d'achèvement du PPTE (Initiative en faveur des pays pauvres très endettés). Programme auquel la Côte d’Ivoire a souscrit en s’imposant des régimes budgétaires et économiques.
Que de sentiers bâtis par rapport au PPTE (Initiative en faveur des pays pauvres très endettés)! Les enjeux sont si importants que du simple citoyen lambda aux autorités compétentes, personne n'a droit à l'erreur. Tous les gestes sont suivis à la lettre jusqu'à la proclamation définitive et totale de l'atteinte du Ppte. Qui est un programme économique considérable dans le dispositif devant permettre au président de la République, Alassane Ouattara, de réaliser son ambitieux programme de développement de la Côte d’Ivoire : faire d’elle un pays émergent à l'horizon 2020. Pour y parvenir, la poursuite de la politique de la gouvernance doit être maintenue à tous les niveaux. Ce qui implique le renforcement de la lutte contre le racket, le grand banditisme sur les grands axes commerciaux, les tracasseries routières, et la malgouvernance dans tous les secteurs d'activités (public et privé).
Sur la base des programmes conclus avec la communauté des bailleurs de fonds, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, doit pouvoir non seulement maintenir le cap des réformes déjà en cours, mais mettre en place la politique de désignation des patrons des structures étatiques par appel à candidatures. Le chef de l’Etat d’alors, Laurent Gbagbo avait essayé, en désignant en 2001, les responsables du Trésor et de la Comptabilité publique, des Impôts ainsi que des Douanes par appel à candidatures. Mais, cela n’a pu suffire. Aujourd’hui, il est question d’asseoir la transparence à tous les niveaux. Certes, quelque chose est en train d’être réalisé sous l’ère du président Alassane Ouattara à travers la nomination par appel à candidatures de responsables de structures dont le Cepici, la RTI, le CNTIF, mais beaucoup reste à faire. Le président Alassane Ouattara doit poursuivre cette politique de promotion des cadres ivoiriens dans un esprit de transparence. Cela s’avère important dans un contexte mondialisé où les structures étatiques sont appelées désormais à concurrencer avec le secteur privé. Dans cette nouvelle donne, il n’y a plus de favoritisme, de clientélisme ou d’acquis d’avance, comme par le passé où l’exclusivité était réservée aux structures étatiques.
Désormais c’est la compétence qu’il convient de mettre en valeur. Outre les questions de gouvernance, il doit être mis fin à tous les barrages anarchiques qui refont surface dans le district d'Abidjan où des hommes en tenues militaires se livrent à des actes peu recommandables, empêchant le citoyen lambda de circuler en toute quiétude. Des attitudes et comportements qui sont capables de compromettre le PPTE. Le chef de l'Etat, en sa qualité de ministre de la Défense, doit être beaucoup regardant sur certains manquements. Les experts du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale ont dû s'en rendre compte eux-mêmes. Raison pour laquelle, le président de la République, chef suprême de l’armée, ne doit pas être tolérant vis-à-vis des hommes qu'il a placés à la tête de certaines structures dont le travail est de veiller au respect scrupuleux des lois et règles établies selon la constitution ivoirienne. C’est un combat qui doit être suivi au quotidien. Car, le PPTE, c’est d’abord une question de gouvernance et de la capacité des autorités en place à garantir un environnement idéal aux affaires.
Honoré Kouassi