A la tête de la Fédération ivoirienne de cyclisme depuis décembre 2011, Allah Kouamé se bat pour redonner du souffle à la petite reine. Le successeur d’Eugène Dié Kacou s’est prêté aux questions de Notre Voie.
Notre Voie : Après plusieurs années passées dans l’ombre de votre prédécesseur, vous présidez désormais aux destinées de la Fédération ivoirienne de cyclisme. Quel est l’état des lieux ?
Allah Kouamé : Je voudrais faire remarquer que je ne suis pas un nouveau dans la maison puisque quinze ans durant, je suis resté dans l’ombre d’Eugène Kacou. S’agissant de l’état des lieux, j’ai noté une faiblesse au niveau de l’équipe nationale, un manque de matériel auquel nous essayons de faire face et de siège. Mon prédécesseur avait tenté de corriger cette situation, malheureusement nous ne sommes pas allés jusqu’au bout. Nous avons loué un siège que nous n’avons jamais occupé pour certaines raisons.
N.V : Où était-il situé ?
A.K : Le siège était aux 220 logements, à Adjamé. Nous avions signé un contrat de bail avec un propriétaire, mais il y avait quelques difficultés sur ledit siège.
N.V : Il a semblé que le siège de la FIC était dans les locaux de la Fédération ivoirienne de football…
A.K : Effectivement, la FIF nous a logés temporairement dans ses locaux. En réalité, aucun contrat n’existait entre les deux institutions. Il s’agissait juste d’une affaire dans laquelle une fédération voulait donner un coup de main à une autre. Vous savez, le siège de notre fédération se trouve véritablement au Palais des sports de Treichville, au vélodrome. Mais le siège en question a été occupé par la Fédération ivoirienne de boxe et depuis on n’a pas pu le récupérer.
N.V : Par faiblesse ?
A.K : Non. Même s’ils portent des gants (Rires)… Nous avons voulu faire les choses dans les normes. Nous avons écrit à l’ONS afin d’arbitrer le litige afin que la FIB nous cède notre bien mais il n’a pas encore réagi. Nous continuons les démarches pour que justice soit faite. En attendant, nous avons loué à Treichville un espace que nous allons intégrer d’ici la fin mars.
N.V : C’est tout pour l’état des lieux ?
A.K: Grosso modo, oui. C’est vrai que lors de l’assemblée générale, nous avons parlé de déficit. Le déficit en question est lié au fait que des sommes qui nous sont dues par l’ONS n’ont pas été versées. Nous avons donc dépensé plus que nous avions en caisses. Nous attendons de rentrer en possession de cet argent.
N.V : Il faut des moyens conséquents pour redémarrer la machine. Compte tenu de la conjoncture actuelle qui fait que les partenaires et les sponsors sont rares, comment comptez- vous y prendre pour mobiliser les ressources matérielles et financières nécessaires à l’organisation des activités fédérales?
A.K : Il faut être honnête, ce qui manque le plus au cyclisme ivoirien, c’est l’argent. C’est pourquoi, dès notre prise de fonctions, nous sommes entrés en contact avec certaines personnes qui aiment notre discipline sportive. Nous avons actuellement des promesses intéressantes qui vont se réaliser. Peut-être pas toutes cette année parce que beaucoup de budgets étaient déjà bouclés au moment de notre arrivée à la tête de la fédération. D’ici juin, pas mal de choses vont être faites.
N.V : Mettons le pied dans le plat. Depuis quelques années, le Tour de Côte d’Ivoire ne s’organise plus au profit de la Route de l’Est qui est une affaire de privés ? Que comptez- vous faire pour faire revenir cette compétition naguère très appréciée?
A.K : Il ne faut pas se le cacher, la Route de l’Est et le Tour de l’Or blanc ont fait un peu de l’ombre au Tour de Côte d’Ivoire. Il ne faut donner dans la langue de bois, c’est la vérité. Mais sachez qu’avant qu’il ne quitte la fédération, Eugène Kacou a fait admettre au ministère que nous devons organiser un Tour de Côte d’Ivoire. L’idée est déjà retenue, la fédération organisera cette compétition cette année même certainement au mois d’octobre. Mais la Route de l’Est se courra…
N.V : Certaines personnes font état de ce que l’ex-président Eugène Kacou et Georges Adou ont volontairement écarté le Tour de Côte d’Ivoire parce qu’ils avaient beaucoup à gagner, en tant qu’organisateurs privés, avec la Route de l’Est. Qu’en pensez- vous ?
A.K : Vous savez, l’Etat est le sponsor principal du Tour de Côte d’Ivoire. C’est après que l’on cherche à boucler le budget avec des financements externes. Si les sponsors interviennent sur le Tour de Côte d’Ivoire, la Route de l’Est et sur le Tour de l’Or blanc, cela fait beaucoup pour eux. Il faut alors choisir à un moment donné. Les responsables fédéraux de l’époque ont alors fait un choix favorable à l’organisation de la Route de l’Est et au Tour de l’Or blanc. Parce qu’il y a que l’Etat n’était pas un moment en mesure de financer le Tour de Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, les choses ont changé, l’Etat a donné son accord financier pour organiser le Tour de Côte d’Ivoire. L’appoint qui sera fait par les privés sera naturellement le bienvenu.
Aujourd’hui, nous disons que nous allons organiser aussi bien la Route de l’Est, l’Or blanc que le Tour de Côte d’Ivoire. Vous savez que je ne suis pas organisateur mais président de fédération.
N.V : Etes- vous prêt à assumer votre part de responsabilité dans ce qui est arrivé ?
A.K : Oui dans la mesure où on n’a pas exigé de l’ancien président qu’il fasse forcément un Tour de Côte d’Ivoire parce qu’il fallait en faire. En réalité, les choses n’étaient pas aussi simples. Comme vous le savez, le pays a été coupé en deux pendant longtemps. Il n’était donc pas évident d’organiser le Tour de Côte d’Ivoire.
N.V : Mais l’arrêt du Tour de Côte d’Ivoire est antérieur à la crise socio politique …
A.K : Nous savons qu’Eugène Kacou a été pendant quinze ans à la fédération. Il a organisé un Tour de Côte d’Ivoire et la guerre est venue stopper son élan pendant dix ans. Un Tour, c’est tous les 2 ou 3 ans et la guerre a duré 10 ans. L’un mis dans l’autre, il y a lieu de trouver des circonstances atténuantes. Réparation sera faite. Cette année, il y aura un Tour de Côte d’Ivoire.
Entretien réalisé par Roger Okou Vabé rogerokou@yahoo.fr
Notre Voie : Après plusieurs années passées dans l’ombre de votre prédécesseur, vous présidez désormais aux destinées de la Fédération ivoirienne de cyclisme. Quel est l’état des lieux ?
Allah Kouamé : Je voudrais faire remarquer que je ne suis pas un nouveau dans la maison puisque quinze ans durant, je suis resté dans l’ombre d’Eugène Kacou. S’agissant de l’état des lieux, j’ai noté une faiblesse au niveau de l’équipe nationale, un manque de matériel auquel nous essayons de faire face et de siège. Mon prédécesseur avait tenté de corriger cette situation, malheureusement nous ne sommes pas allés jusqu’au bout. Nous avons loué un siège que nous n’avons jamais occupé pour certaines raisons.
N.V : Où était-il situé ?
A.K : Le siège était aux 220 logements, à Adjamé. Nous avions signé un contrat de bail avec un propriétaire, mais il y avait quelques difficultés sur ledit siège.
N.V : Il a semblé que le siège de la FIC était dans les locaux de la Fédération ivoirienne de football…
A.K : Effectivement, la FIF nous a logés temporairement dans ses locaux. En réalité, aucun contrat n’existait entre les deux institutions. Il s’agissait juste d’une affaire dans laquelle une fédération voulait donner un coup de main à une autre. Vous savez, le siège de notre fédération se trouve véritablement au Palais des sports de Treichville, au vélodrome. Mais le siège en question a été occupé par la Fédération ivoirienne de boxe et depuis on n’a pas pu le récupérer.
N.V : Par faiblesse ?
A.K : Non. Même s’ils portent des gants (Rires)… Nous avons voulu faire les choses dans les normes. Nous avons écrit à l’ONS afin d’arbitrer le litige afin que la FIB nous cède notre bien mais il n’a pas encore réagi. Nous continuons les démarches pour que justice soit faite. En attendant, nous avons loué à Treichville un espace que nous allons intégrer d’ici la fin mars.
N.V : C’est tout pour l’état des lieux ?
A.K: Grosso modo, oui. C’est vrai que lors de l’assemblée générale, nous avons parlé de déficit. Le déficit en question est lié au fait que des sommes qui nous sont dues par l’ONS n’ont pas été versées. Nous avons donc dépensé plus que nous avions en caisses. Nous attendons de rentrer en possession de cet argent.
N.V : Il faut des moyens conséquents pour redémarrer la machine. Compte tenu de la conjoncture actuelle qui fait que les partenaires et les sponsors sont rares, comment comptez- vous y prendre pour mobiliser les ressources matérielles et financières nécessaires à l’organisation des activités fédérales?
A.K : Il faut être honnête, ce qui manque le plus au cyclisme ivoirien, c’est l’argent. C’est pourquoi, dès notre prise de fonctions, nous sommes entrés en contact avec certaines personnes qui aiment notre discipline sportive. Nous avons actuellement des promesses intéressantes qui vont se réaliser. Peut-être pas toutes cette année parce que beaucoup de budgets étaient déjà bouclés au moment de notre arrivée à la tête de la fédération. D’ici juin, pas mal de choses vont être faites.
N.V : Mettons le pied dans le plat. Depuis quelques années, le Tour de Côte d’Ivoire ne s’organise plus au profit de la Route de l’Est qui est une affaire de privés ? Que comptez- vous faire pour faire revenir cette compétition naguère très appréciée?
A.K : Il ne faut pas se le cacher, la Route de l’Est et le Tour de l’Or blanc ont fait un peu de l’ombre au Tour de Côte d’Ivoire. Il ne faut donner dans la langue de bois, c’est la vérité. Mais sachez qu’avant qu’il ne quitte la fédération, Eugène Kacou a fait admettre au ministère que nous devons organiser un Tour de Côte d’Ivoire. L’idée est déjà retenue, la fédération organisera cette compétition cette année même certainement au mois d’octobre. Mais la Route de l’Est se courra…
N.V : Certaines personnes font état de ce que l’ex-président Eugène Kacou et Georges Adou ont volontairement écarté le Tour de Côte d’Ivoire parce qu’ils avaient beaucoup à gagner, en tant qu’organisateurs privés, avec la Route de l’Est. Qu’en pensez- vous ?
A.K : Vous savez, l’Etat est le sponsor principal du Tour de Côte d’Ivoire. C’est après que l’on cherche à boucler le budget avec des financements externes. Si les sponsors interviennent sur le Tour de Côte d’Ivoire, la Route de l’Est et sur le Tour de l’Or blanc, cela fait beaucoup pour eux. Il faut alors choisir à un moment donné. Les responsables fédéraux de l’époque ont alors fait un choix favorable à l’organisation de la Route de l’Est et au Tour de l’Or blanc. Parce qu’il y a que l’Etat n’était pas un moment en mesure de financer le Tour de Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, les choses ont changé, l’Etat a donné son accord financier pour organiser le Tour de Côte d’Ivoire. L’appoint qui sera fait par les privés sera naturellement le bienvenu.
Aujourd’hui, nous disons que nous allons organiser aussi bien la Route de l’Est, l’Or blanc que le Tour de Côte d’Ivoire. Vous savez que je ne suis pas organisateur mais président de fédération.
N.V : Etes- vous prêt à assumer votre part de responsabilité dans ce qui est arrivé ?
A.K : Oui dans la mesure où on n’a pas exigé de l’ancien président qu’il fasse forcément un Tour de Côte d’Ivoire parce qu’il fallait en faire. En réalité, les choses n’étaient pas aussi simples. Comme vous le savez, le pays a été coupé en deux pendant longtemps. Il n’était donc pas évident d’organiser le Tour de Côte d’Ivoire.
N.V : Mais l’arrêt du Tour de Côte d’Ivoire est antérieur à la crise socio politique …
A.K : Nous savons qu’Eugène Kacou a été pendant quinze ans à la fédération. Il a organisé un Tour de Côte d’Ivoire et la guerre est venue stopper son élan pendant dix ans. Un Tour, c’est tous les 2 ou 3 ans et la guerre a duré 10 ans. L’un mis dans l’autre, il y a lieu de trouver des circonstances atténuantes. Réparation sera faite. Cette année, il y aura un Tour de Côte d’Ivoire.
Entretien réalisé par Roger Okou Vabé rogerokou@yahoo.fr