L’affaire n’est pas encore totalement close en dépit des 20.000 Francs suisses versés, en octobre 2011, par la Caf à Tata Avelssi De Mass à titre de dédommagement. L’ancien président de la Fédération togolaise de football séjourne en ce moment en Europe où il compte porter une nouvelle plainte contre la Confédération africaine de football devant une juridiction civile. «J’ai été sali, humilié, traîné dans la boue comme un vil corrupteur sur la base de mensonges. Je ne peux l’admettre», nous a confié Tata Avlessi, avant son départ. Rappelons à toutes fins utiles qu’en 2007, lors de la Can des cadets, précisément à la faveur de la rencontre Togo-Tunisie comptant pour la qualification à la Coupe du monde en Corée du sud, un des arbitres assistants, le Soudanais Abdallah Mohamed, avait indiqué au Tunisien Néji Jouini, membre de la commission des arbitres de la Caf, que Tata Avlessi avait fait remettre une enveloppe à l’arbitre gambien Pa Abdou Sarr par l’entremise d’un arbitre togolais. Issa Hayatou et ses hommes s’étaient alors mis en branle. La sanction était sans équivoque pour le président de la Fédération togolaise de football et deux arbitres (un Togolais et un Gambien) qui écopaient d’une suspension à vie. Ils devaient également se tenir éloignés des stades de football. Tata Avlessi avait alors porté l’affaire devant le Tribunal arbitral du sport (Tas) qui l’a blanchi en 2008 et a condamné la Caf à une amende de 20.000 Francs suisse soit environ 8 millions de Fcfa. C’est finalement en 2011 que la Caf lui a versé cette somme. Mais lorsque Tata Avlessi aborde la question, il est amer parce que révèle-t-il «Anjorin Moucharaffou qui est un proche de Issa Hayatou m’a confié que la Caf avait monté cette affaire de toute pièce, que c’était une conspiration pour m’éloigner de la Fédération togolaise de football parce que je suis proche de Jacques Anouma qu’ils suspectaient à l’époque de vouloir présenter sa candidature en 2009 contre Hayatou. Il s’agissait donc de casser, si j’en crois Anjorin Moucharaffou, l’électorat de Jacques Anouma au cas où celui-ci voulait briguer la Caf. C’est surtout pour cela que j’ai décidé de ne pas m’arrêter après la décision du Tas. Comment peut-on pousser la méchanceté jusqu’à ce point ?» s’interroge le président du Football club de Masseda. «En acceptant de payer les 20.000 Francs suisse, la Caf démontre qu’elle reconnaît m’avoir fait délibérément du tort. Nous allons poursuivre cette affaire afin que ces pratiques s’arrêtent à la Caf, afin qu’on arrête d’intimider les présidents de fédération» a ajouté Tata Avlessi. S’agissant de la candidature de Jacques Anouma en 2013, le dirigeant togolais dit ceci «Je ne suis pas encore informé. Mais si c’était le cas, nous aviserons».
COULIBALY Vamara
COULIBALY Vamara