Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, malgré sa défaite à la présidentielle de dimanche, sort grandi de l’échec qu’il a enregistré face à son élève, Macky Sall.
Le père du ‘’Sopi’’ (changement en Wolof), après douze ans passés à la tête du Sénégal, est tombé dimanche, face à une opposition unie. Me Abdoulaye Wade a compris qu’il lui était difficile de tenir la dragée haute, devant douze candidats qui avaient décidé de parler d’une même voix. Mais ce qui marque les esprits, ce n’est pas la victoire de Macky Sall sur Abdoulaye Wade. Le monde entier est plutôt agréablement surpris de l’attitude du chef de l’Etat sortant, qui tenait tant au fauteuil présidentiel. L’on s’est dit que le N°1 sénégalais ferait tout pour garder le pouvoir, comme l’avait tenté en Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo en 2010. Si bien que les Sénégalais et des Africains redoutaient le pire. Mais le vieux Wade, tel un sage, a reconnu sa défaite, avant même les résultats définitifs officiels. Il a appelé son adversaire, et l’a félicité. Sur les deux chaines de télévision sénégalaises dimanche soir, on pouvait voir les Sénégalais danser. Pas seulement pour la victoire. Mais aussi et surtout pour le simple fait de savoir que leur pays s’éloignait d’une tension postélectorale. Les commentaires allaient bon train sur les plateaux de télévision. Au lieu de féliciter le vainqueur de l’élection, les uns et les autres passaient le temps à reconnaître la hauteur d’esprit de celui qui avait promis le changement à ses compatriotes. Certains n’hésitent même pas à affirmer que Wade a volé sa victoire à Macky Sall. Puisqu’il a tout mis en œuvre pour voler la vedette à son adversaire. Contrairement à d’autres présidents, le candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) a voulu sortir par la grande porte. Comme son prédécesseur Abdou Diouf qui avait, lui aussi, reconnu sa défaite en 2000, félicitant son adversaire Wade. Ces deux personnalités, -comme leur prédécesseur, Léopold Sédar Senghor, le père de l’indépendance sénégalaise-, rentrent bien dans l’histoire. Ils ont tous facilité l’alternance politique au Sénégal, et épargné à leur pays la douloureuse parenthèse que la Côte d’Ivoire a connue entre décembre 2010 et mai 2011.
Ouattara Abdoul Karim
Le père du ‘’Sopi’’ (changement en Wolof), après douze ans passés à la tête du Sénégal, est tombé dimanche, face à une opposition unie. Me Abdoulaye Wade a compris qu’il lui était difficile de tenir la dragée haute, devant douze candidats qui avaient décidé de parler d’une même voix. Mais ce qui marque les esprits, ce n’est pas la victoire de Macky Sall sur Abdoulaye Wade. Le monde entier est plutôt agréablement surpris de l’attitude du chef de l’Etat sortant, qui tenait tant au fauteuil présidentiel. L’on s’est dit que le N°1 sénégalais ferait tout pour garder le pouvoir, comme l’avait tenté en Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo en 2010. Si bien que les Sénégalais et des Africains redoutaient le pire. Mais le vieux Wade, tel un sage, a reconnu sa défaite, avant même les résultats définitifs officiels. Il a appelé son adversaire, et l’a félicité. Sur les deux chaines de télévision sénégalaises dimanche soir, on pouvait voir les Sénégalais danser. Pas seulement pour la victoire. Mais aussi et surtout pour le simple fait de savoir que leur pays s’éloignait d’une tension postélectorale. Les commentaires allaient bon train sur les plateaux de télévision. Au lieu de féliciter le vainqueur de l’élection, les uns et les autres passaient le temps à reconnaître la hauteur d’esprit de celui qui avait promis le changement à ses compatriotes. Certains n’hésitent même pas à affirmer que Wade a volé sa victoire à Macky Sall. Puisqu’il a tout mis en œuvre pour voler la vedette à son adversaire. Contrairement à d’autres présidents, le candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) a voulu sortir par la grande porte. Comme son prédécesseur Abdou Diouf qui avait, lui aussi, reconnu sa défaite en 2000, félicitant son adversaire Wade. Ces deux personnalités, -comme leur prédécesseur, Léopold Sédar Senghor, le père de l’indépendance sénégalaise-, rentrent bien dans l’histoire. Ils ont tous facilité l’alternance politique au Sénégal, et épargné à leur pays la douloureuse parenthèse que la Côte d’Ivoire a connue entre décembre 2010 et mai 2011.
Ouattara Abdoul Karim