Il est souvent conseillé de se taire quand on n’a rien à dire. Cette maxime sortie des sagesses africaines aurait dû animer le président de la fédération ivoirienne de handball (FIHB). Le samedi dernier, en animant une conférence de presse au cours de laquelle il a vertement critiqué sa tutelle, Ouérega Daniel devait s’attendre au retour du bâton. Et ça n’a pas raté ! Le ministère des Sports a animé une conférence de presse, hier, pour dire sa part de vérité dans ce qui est désormais devenu la querelle entre la tutelle et la FIHB. Dans la salle de conférence du ministère de Legré Philippe, Mme Yoda née Mariam Koné, ancienne vedette du handball féminin, aujourd’hui directrice des sports de haut niveau (DSHN), a répondu aux accusations du médecin-président. Une intervention articulée autour de quatre points.
Point financier
Lors de sa sortie du week-end, le président Ouérega, selon certains articles de presse, aurait émis des doutes sur l’utilisation de la subvention liée à la CAN 2012 au Maroc. Pour Mme Yoda, il n’y a l’ombre d’aucun doute sur le chapitre financier. Preuves et documents à l’appui, la directrice des sports de haut niveau a justifié, point après point, les 46 millions alloués. Elle a expliqué que plus de 22 millions ont été remis à la FIHB pour couvrir les primes olympiques, la vacation des expatriés et les frais de pharmacie. «Le reste des 23 millions que réclame M. Ouérega a servi à payer le reste des billets d’avion, les frais de participation, de mise au vert, le règlement partiel des équipements, les frais de participation du représentant du ministère et les frais de mission du président Ouérega», a-t-elle précisé. Toutes ces charges se sont élevées, selon Mariam Koné, à plus de 22 millions. Après cette démonstration, la DSHN s’est étonnée des accusations de celui qui, en matière de gestion, «est loin d’être un modèle». Avant d’interroger le président de la FIHB sur la destination de la prime de vacation et des frais de participation (plus de 3.000.000 F CFA) de Thiery Vincent à la CAN. Surtout que, a révélé Mme Yoda, le français n’a pas fait le déplacement du Maroc. «Où sont passés ces 4680 Euros ? Les a-t-il retournés à la tutelle ? Nous affirmons que non ! Alors où est passée cette somme?», a-t-elle questionné. Poursuivant sur le manque de bonne gouvernance qui caractérise la fédération de handball, Mme Yoda a fait savoir que des membres ont gardé par devers eux des sommes prévues pour les frais d’entrainement et d’établissement de passeports des athlètes. Autre dysfonctionnement souligné par la DSHN, le problème des équipements. «Est-ce la faute au ministère si un membre fédéral transporte les équipements d’Abidjan à Rabat avant de les oublier dans sa chambre d’hôtel. Obligeant ainsi l’équipe nationale à jouer avec des maillots des clubs ?»
Compétitions internationales, rapport difficile et déclin du handball
Abordant l’aspect des compétitions internationales, Mme Yoda a expliqué l’absence de la Côte d’Ivoire aux Jeux de Maputo par un simple dysfonctionnement administratif au niveau de la fédération. Le secrétariat de la FIHB s’étant montré, selon elle, incapable de répondre à un courrier que la CAHB lui aurait adressé à trois reprises. Une méprise qui a vu le Ghana prendre la place de la Côte d’Ivoire. Selon la conférencière, le clou de l’incompétence de l’équipe du colonel Ouérega s’est affiché à travers l’organisation prochaine de la CAN cadets et juniors hommes en Côte d’Ivoire. « Pour une compétition qui a été attribuée à la Côte d’Ivoire depuis deux ans, c’est seulement le vendredi dernier que la FIHB est venue avec un projet de budget de préparation qu’elle entend démarrer le 1er avril». Pour la première responsable du sport de haut niveau, si cette attitude n’est pas «de la provocation, elle frise l’amateurisme et l’incompétence notoire.» Plusieurs faits de cette nature ont été mis à nu par la conférencière. Du déclin de la petite balle, Mme Yoda née Mariam Koné a demandé à l’équipe fédérale de ne pas rejeter son échec sur le ministère. «Ouérega doit avoir le courage et l’honnêteté de reconnaitre que sa gestion approximative a précipité le handball ivoirien dans le gouffre.» Avant de conclure, elle a insisté sur le fait qu’il n’y a aucun problème entre le ministère et la fédération. La tutelle, aux dires de Mme Yoda, a tout simplement fait remarquer que «le comité directeur de la FIHB, sous l’autorité du président Ouérega, a présenté beaucoup d’insuffisances.»
Cette sortie va-t-elle mettre fin à la guéguerre entre les deux structures ?
Koné Lassiné
Point financier
Lors de sa sortie du week-end, le président Ouérega, selon certains articles de presse, aurait émis des doutes sur l’utilisation de la subvention liée à la CAN 2012 au Maroc. Pour Mme Yoda, il n’y a l’ombre d’aucun doute sur le chapitre financier. Preuves et documents à l’appui, la directrice des sports de haut niveau a justifié, point après point, les 46 millions alloués. Elle a expliqué que plus de 22 millions ont été remis à la FIHB pour couvrir les primes olympiques, la vacation des expatriés et les frais de pharmacie. «Le reste des 23 millions que réclame M. Ouérega a servi à payer le reste des billets d’avion, les frais de participation, de mise au vert, le règlement partiel des équipements, les frais de participation du représentant du ministère et les frais de mission du président Ouérega», a-t-elle précisé. Toutes ces charges se sont élevées, selon Mariam Koné, à plus de 22 millions. Après cette démonstration, la DSHN s’est étonnée des accusations de celui qui, en matière de gestion, «est loin d’être un modèle». Avant d’interroger le président de la FIHB sur la destination de la prime de vacation et des frais de participation (plus de 3.000.000 F CFA) de Thiery Vincent à la CAN. Surtout que, a révélé Mme Yoda, le français n’a pas fait le déplacement du Maroc. «Où sont passés ces 4680 Euros ? Les a-t-il retournés à la tutelle ? Nous affirmons que non ! Alors où est passée cette somme?», a-t-elle questionné. Poursuivant sur le manque de bonne gouvernance qui caractérise la fédération de handball, Mme Yoda a fait savoir que des membres ont gardé par devers eux des sommes prévues pour les frais d’entrainement et d’établissement de passeports des athlètes. Autre dysfonctionnement souligné par la DSHN, le problème des équipements. «Est-ce la faute au ministère si un membre fédéral transporte les équipements d’Abidjan à Rabat avant de les oublier dans sa chambre d’hôtel. Obligeant ainsi l’équipe nationale à jouer avec des maillots des clubs ?»
Compétitions internationales, rapport difficile et déclin du handball
Abordant l’aspect des compétitions internationales, Mme Yoda a expliqué l’absence de la Côte d’Ivoire aux Jeux de Maputo par un simple dysfonctionnement administratif au niveau de la fédération. Le secrétariat de la FIHB s’étant montré, selon elle, incapable de répondre à un courrier que la CAHB lui aurait adressé à trois reprises. Une méprise qui a vu le Ghana prendre la place de la Côte d’Ivoire. Selon la conférencière, le clou de l’incompétence de l’équipe du colonel Ouérega s’est affiché à travers l’organisation prochaine de la CAN cadets et juniors hommes en Côte d’Ivoire. « Pour une compétition qui a été attribuée à la Côte d’Ivoire depuis deux ans, c’est seulement le vendredi dernier que la FIHB est venue avec un projet de budget de préparation qu’elle entend démarrer le 1er avril». Pour la première responsable du sport de haut niveau, si cette attitude n’est pas «de la provocation, elle frise l’amateurisme et l’incompétence notoire.» Plusieurs faits de cette nature ont été mis à nu par la conférencière. Du déclin de la petite balle, Mme Yoda née Mariam Koné a demandé à l’équipe fédérale de ne pas rejeter son échec sur le ministère. «Ouérega doit avoir le courage et l’honnêteté de reconnaitre que sa gestion approximative a précipité le handball ivoirien dans le gouffre.» Avant de conclure, elle a insisté sur le fait qu’il n’y a aucun problème entre le ministère et la fédération. La tutelle, aux dires de Mme Yoda, a tout simplement fait remarquer que «le comité directeur de la FIHB, sous l’autorité du président Ouérega, a présenté beaucoup d’insuffisances.»
Cette sortie va-t-elle mettre fin à la guéguerre entre les deux structures ?
Koné Lassiné