«Jamais deux sans trois». Ce qui signifie qu`une chose qui s`est produite deux fois se produira une troisième. Plus généralement, les malheurs ou les bonnes nouvelles s`enchainent, se répètent. Cet étrange proverbe à l`origine encore mystérieuse a fait des tours à l`Africa Sports d`Abidjan. Pour le champion ivoirien, le malheur s`est répété. Comme en finale de la C1 en 1986 et en 16e de finale de la compétition en 2008, l`Africa est tombé, pour la troisième fois, devant le Zamalek d`Egypte, le dimanche 8 avril dernier au stade Félix Houphouët-Boigny, en 16e de finale retour de la 16e Ligue des Champions de la CAF. Et ce, malgré la victoire (2-1). Dans ce match où les Aiglons devraient s`imposer par deux buts de différence pour espérer continuer l`aventure après la défaite (1-0) du match aller au Caire, les Membres associés sont passés par toutes les émotions. De la frayeur lorsque Amr Zaki manque de peu l`ouverture du score (11e et 40e). Et surtout de la joie lorsque Soumaïla Belem ouvre la marque au retour des vestiaires. A la réception d`un corner exécuté par Coulibaly Dalla, le défenseur central place une tête victorieuse (1-0, 56e). Sur les deux matchs, les vert et rouge établissent la parité. Reste maintenant ce petit but qui les qualifierait pour le prochain tour. Cette délivrance intervient onze minutes après le premier but. Encore à la réception d`un coup franc parfaitement exécuté par Coulibaly Dalla, passeur décisif sur les deux réalisations de son équipe, le même Soumaïla Belem devance la sortie du portier égyptien Elwahed El Sayed pour le second but (2-0, 67e). Son premier doublé pour son premier match sous les couleurs des Aiglons qui propulsent le club en 8e de finale de la Ligue des Champions. Loin de se laisser abattre par cette élimination à laquelle elle semble condamnée, la formation venue des bords du Nil va s`approprier cette expression du XIIIe siècle : «tierce fois, c`est droit» qui signifie, entre autres, «qu`une action ne pouvait être correctement réussie que si elle était exécutée trois fois, ce qui impose qu`après la deuxième fois, il y en avait nécessairement une troisième pour arriver à ses fins.» Pour avoir sorti l`Africa à deux reprises déjà, le Zamalek n`a pas perdu espoir. Hassan Shehata, conscient que son équipe deviendra pour toujours la bête noire de l`Africa en cas de qualification, pousse ses garçons à se surpasser. Les Chevaliers blancs, de plus en plus présents dans les duels, obtiennent gain de cause. Un cadeau de Pâques offert par le latéral gauche aiglon N`Gouan Konan Ruffin, coupable d`une faute sur un attaquant égyptien dans sa surface de réparation. Sans même hésiter, l`arbitre sénégalais Fall Ousmane indique le point de penalty. Amr Zaki ne se fait prier pour battre le portier vert et rouge, Okoua Fabrice (2-1, 79e). Une réduction de score qui oblige l`Africa à inscrire un autre but. Ce qui n`arrive pas jusqu`au coup de sifflet final. Les Aiglons, malgré donc cette victoire, restent à quai. Eliminés de la Ligue des Champions. Les hommes du technicien italien Toto Nobile doivent maintenant se concentrer sur la Ligue 1 où après trois matchs, son équipe n`a enregistré que trois nuls. Pour le Zamalek, l`histoire s`est répétée en terre ivoirienne.
OG
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